Archives et discours


Depuis le début de la présidence hongroise de l’Union, Viktor Orbán se rêve en «  faiseur de paix  ». Après avoir rencontré Xi, Poutine et Trump, il a écrit une lettre au président du Conseil européen Charles Michel — un briefing en dix points où il détaille son plan. Entre provocation et défi, le lire aide à mieux comprendre pourquoi la tournée diplomatique d’Orbán était aussi un exercice de géopolitique interne.

Ursula von der Leyen devait faire aujourd’hui un exercice d’équilibriste  : marquer un cordon sanitaire avec les forces à la droite du Parti populaire et réunir les 361 voix nécessaires à sa réélection à partir de la droite, du centre et d’une partie de la gauche. Devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, dans un discours d’une heure, la présidente de la Commission a présenté un programme pour les cinq prochaines années.

Nous le commentons ligne à ligne.

Donald Trump a donc trouvé son vice-président pour l’élection.
Que pense J.D. Vance et quelle sera son influence  ? À la droite du parti républicain, l’auteur de Hillbilly Elegy est un idéologue «  converti  » au trumpisme — mais sa ligne pèsera bien au-delà. Pour comprendre sur quoi se fonde sa vision pour les États-Unis, nous traduisons et commentons son dernier discours clef.

Depuis quelques jours, une petite musique xénophobe est devenue la bande son de l’extrême droite aux législatives. De Mila à Zemmour, comment comprendre le succès de «  Je partira pas  », hymne ouvertement raciste et prônant la «  remigration  », dopé à l’IA générative et régulièrement supprimé puis re-téléchargé sur les plateformes  ?

Huit pages pour se donner un cap. Tous les cinq ans, un document aussi important que peu connu est adopté par le Conseil européen. Fruit d’un compromis, reflet aussi bien des crises persistantes que des pouvoirs en place, l’agenda stratégique 2024-2029 connaîtra peut-être des inflexions — mais il fixe des objectifs quinquennaux et présente quelques nouveautés. Il doit être étudié de près. Une première lecture.

Si la perspective d’une paix semble lointaine, à Moscou, on réfléchit déjà à l’après. La question préoccupe en silence les cercles du pouvoir  : comment vivre à côté de l’Europe après l’Ukraine  ? Alors que le centre de gravité de la diplomatie russe se déplace vers l’Est et le Sud, le modèle de coexistence pacifique datant de la guerre froide a peut-être un avenir.

Comment explique-t-on les élections européennes depuis Moscou  ? De l’intérêt marqué par les commentateurs pour la victoire de Bardella et du RN à une étrange obsession pour l’ère Merkel, en passant par une théorie des «  élites grises  » de Bruxelles, ces échanges que nous transcrivons, traduisons et commentons reflètent l’état des points nodaux sur l’Union en Russie — parfois étonnants depuis cette extrémité du continent.

Devant les engrenages technocratiques de la diplomatie russe, Vladimir Poutine a prononcé ce vendredi un discours important qui actualise le concept stratégique de la Russie  : de l’arsenalisation du Sud Global à une nouvelle ouverture aux «  peuples d’Europe  » et aux forces politiques qui auraient remporté les Européennes du 9 juin — jusqu’à une «  proposition de cessez-le-feu  » qui lui permettrait d’avaler un quart du territoire ukrainien.

Face aux États-Unis, face à la Chine, «  nous devrons donc croître plus vite et mieux. Et le principal moyen de parvenir à une croissance plus rapide est d’augmenter notre productivité.  » Depuis le monastère de Yuste — la retraite de l’empereur Charles Quint — Mario Draghi vient de prononcer un discours clef. Nous le traduisons pour la première fois en français.

Jamais, en France, des élections européennes n’avaient à ce point bouleversé le paysage politique national. Face aux résultats attendus mais historiques du Rassemblement National, le président de la République a pris la parole. Le coup de tonnerre de la décision de dissolution de l’Assemblée nationale ouvre une nouvelle phase d’incertitude. Nous publions le verbatim de cette annonce.