Résultat pour : Hezbollah


L’heure de la grande explication n’est pas encore venue, du moins du point de vue de la République islamique — mais le risque d’une escalade incontrôlée n’est pas écarté. Dans l’engrenage d’une guerre totale, avec ses 150 000 roquettes et missiles pointés sur Israël, le Hezbollah reste l’arme de dissuasion la plus massive dont dispose Téhéran. 

Une étude de fond signée Christophe Ayad, auteur de Géopolitique du Hezbollah (PUF).

L’un des principaux commandants de la Force Al-Qods au moment de sa mort, Mohammad Reza Zahedi avait été nommé à la tête des forces aériennes et des forces terrestres du Corps des gardiens de la révolution islamique le 21 janvier 2006. Il était surtout, depuis plus de vingt ans, l’un des alliés les plus efficaces du Hezbollah et un ennemi reconnu d’Israël.

Un portrait géopolitique.

Selon les renseignements militaires ukrainiens, le Hezbollah libanais ainsi que les gardiens de la révolution forment des opérateurs russes de drones iraniens en Syrie. La semaine dernière, Kiev révélait que Moscou avait recours à des mercenaires syriens dans sa guerre contre l’Ukraine.

En Europe, on ne sait rien, ou presque, de l’une des figures les plus influentes du Moyen-Orient contemporain. Depuis le déclenchement de la guerre de Soukkot, Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah au Liban, s’est exprimé plusieurs fois. Les images de ses deux derniers discours ont fait le tour du monde. Dans celui de novembre, il explicite la stratégie de l’organisation à la suite du déclenchement de la guerre par le Hamas. Nous le traduisons, introduit et commenté ligne à ligne.

Entre Israël et le Hamas, la guerre pourrait basculer cette semaine. Si l’embrasement à la frontière libano-israélienne venait à se propager, quelle serait la réaction du Hezbollah  ? Pour mieux comprendre ce qu’est et ce que veut cette organisation créée il y a quarante ans pour résister à Israël, Aurélie Daher, spécialiste de la question, propose un tour d’horizon en 10 points.

Des frappes de drones contre le Hezbollah ont été menées par l’armée israélienne au Liban, tandis que les frappes aériennes se poursuivent sur la bande de Gaza. Les Nations Unies alertent sur le risque humanitaire que courent les populations de Gaza, quelques heures après l’ordre d’évacuation de la ville émis par l’armée israélienne. Le bilan du septième jour de guerre à 19h30 (Paris).

Ce matin, plusieurs roquettes ont été tirées en direction d’Israël depuis le Liban. Le Hezbollah a revendiqué des frappes «  en solidarité  » avec l’offensive à grande échelle lancée hier par le Hamas. Israël a répliqué dans la matinée avec des frappes en direction du Sud Liban. À Gaza et autour, le Premier ministre israélien Netanyahou a déclaré qu’Israël se préparait à «  une guerre longue et difficile  ». Le point à 11h (Paris).

Plus que jamais, l’équation fragile sur laquelle l’échiquier politique libanais repose est proche de s’effondrer. Économie en ruine, corruption galopante, tensions permanentes avec Israël et révolte populaire ont créés un environnement toujours plus instable. Au cœur du système communautaire, le Hezbollah («  parti de Dieu  ») fait figure d’incontournable défenseur du statu quo et de pièce maîtresse sans laquelle rien ne peut réellement évoluer dans le pays. Pour la première fois ouvertement défié jusque dans ses fiefs du sud-Liban lors des évènements récents, le parti chiite s’accroche au système actuel, quitte à entretenir son blocage, et provoquer à terme sa chute  ?

Entre discussions budgétaires et affaire Fakhoury, la rentrée libanaise aura été marquée par un renouvellement des hostilités entre Israël et le Hezbollah, dont certains membres combattent en Syrie au côté de l’Iran, tandis qu’Israël tente de détruire leurs positions sur place. Le survol illégal de Beyrouth-Sud par deux drones israéliens (dont l’un s’est écrasé tandis que l’autre a explosé en vol) a légitimé les propos belliqueux du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. Depuis lors, les provocations réciproques se sont multipliées, chacune étant mobilisée par les parties aux fins de leurs propres objectifs politiques. L’ensemble dénote à nouveau la faible assise démocratique d’un gouvernement libanais qui, bien qu’élu, peine à s’appuyer sur des citoyens désabusés, pour contrer les mécanismes enclenchés par des entités infra-étatiques non démocratiques.

Si l’année 2017 avait mis sur le devant de la scène internationale le premier ministre libanais Saad Hariri, 2018 a vu la réapparition du président Michel Aoun dans le débat public. Personnage clé de la politique libanaise, il fut élu en 2016, au 46ème tour de l’élection présidentielle, après deux années d’impasse politique. Dans un entretien publié par Le Figaro dimanche 23 septembre 2018, il en a profité pour partager sa vision de la politique à mener à l’intérieur et à l‘extérieur du pays, l’occasion pour lui de s’adresser à l’Europe.