Résultat pour : Hezbollah


Plus que jamais, l’équation fragile sur laquelle l’échiquier politique libanais repose est proche de s’effondrer. Économie en ruine, corruption galopante, tensions permanentes avec Israël et révolte populaire ont créés un environnement toujours plus instable. Au cœur du système communautaire, le Hezbollah («  parti de Dieu  ») fait figure d’incontournable défenseur du statu quo et de pièce maîtresse sans laquelle rien ne peut réellement évoluer dans le pays. Pour la première fois ouvertement défié jusque dans ses fiefs du sud-Liban lors des évènements récents, le parti chiite s’accroche au système actuel, quitte à entretenir son blocage, et provoquer à terme sa chute  ?

Entre discussions budgétaires et affaire Fakhoury, la rentrée libanaise aura été marquée par un renouvellement des hostilités entre Israël et le Hezbollah, dont certains membres combattent en Syrie au côté de l’Iran, tandis qu’Israël tente de détruire leurs positions sur place. Le survol illégal de Beyrouth-Sud par deux drones israéliens (dont l’un s’est écrasé tandis que l’autre a explosé en vol) a légitimé les propos belliqueux du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. Depuis lors, les provocations réciproques se sont multipliées, chacune étant mobilisée par les parties aux fins de leurs propres objectifs politiques. L’ensemble dénote à nouveau la faible assise démocratique d’un gouvernement libanais qui, bien qu’élu, peine à s’appuyer sur des citoyens désabusés, pour contrer les mécanismes enclenchés par des entités infra-étatiques non démocratiques.

Si l’année 2017 avait mis sur le devant de la scène internationale le premier ministre libanais Saad Hariri, 2018 a vu la réapparition du président Michel Aoun dans le débat public. Personnage clé de la politique libanaise, il fut élu en 2016, au 46ème tour de l’élection présidentielle, après deux années d’impasse politique. Dans un entretien publié par Le Figaro dimanche 23 septembre 2018, il en a profité pour partager sa vision de la politique à mener à l’intérieur et à l‘extérieur du pays, l’occasion pour lui de s’adresser à l’Europe.

Dans le cœur incandescent de la guerre étendue — comment raconter l’histoire d’un conflit en train de se faire  ? Michel Goya et Jean Lopez s’y sont essayés dans L’ours et le renard (Perrin, 2023). Dans cet entretien à deux voix, ils prolongent leur échange, décrivant la guerre telle qu’elle se déroule depuis février 2022 jusqu’au coup avorté de Prijogine.

Dans un entretien fleuve, l’ancien président de la République raconte le double jeu de Poutine à Minsk, se souvient des débuts de l’opération Barkhane et s’inquiète du virage à droite du continent. Alors que la guerre s’étend, il appelle à structurer une «  Europe-cœur  » pour affronter les grandes transitions à l’échelle continentale.

Ce dimanche marque le 75e anniversaire de la création de l’État d’Israël.

À partir d’archives inexploitées du Crif, Marc Hecker et Samuel Ghiles-Meilhac reviennent sur l’histoire du processus d’Oslo, bientôt trente ans après la poignée de main historique entre Yithzak Rabin et Yasser Arafat et alors qu’une nouvelle escalade meurtrière a fait plus de 35 morts en cinq jours la semaine dernière.

Il faut comprendre les différences et les similitudes des autonomies kurdes à partir de la géographie et de l’histoire politique. Avec 10 cartes originales, Fabrice Balanche montre dans ce terrain comment cette région, aujourd’hui aussi meurtrie par les séismes, constitue un espace géopolitique tampon sous l’influence de puissants voisins — mais également l’épicentre d’un nouvel arc de crises à l’échelle mondiale.

L’Iran est-il en train de vivre un moment révolutionnaire  ? Alors que l’Union européenne vient de prendre de nouvelles sanctions à l’égard du régime au pouvoir à Téhéran, nous avons interrogé Farhad Khosrokhavar, spécialiste de la sociologie de la révolution iranienne de 1979. Nous revenons avec lui sur ce qui fait la différence et la singularité des révoltes qui embrasent le pays depuis l’assassinat de Mahsâ Amini.