Résultat pour : Hezbollah


Depuis l’attaque terroriste commencée il y a un an, le Moyen-Orient s’embrase. L’Iran est acculé. À Gaza, les bombes continuent de tomber. Au Liban, la guerre s’étend. Que nous disent la défaite de la coalition chiite et la persistance du Hamas  ? Comment explique-t-on la passivité des pays arabes  ? Quelle est la nouvelle stratégie d’Israël  ? Olivier Roy dégage les tendances d’un grand contexte.

L’Organisation internationale pour les migrations estime à 350 000 le nombre de déplacés internes au Liban, un chiffre qui a triplé en 10 jours suite à l’intensification des opérations israéliennes. Selon les autorités de Beyrouth, le nombre de déplacés pourrait atteindre 1,2 million de personnes — soit un cinquième de la population du pays.

«  Une nouvelle équation a été établie  : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran.  »

Avec l’attaque de ce soir, pour la deuxième fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. Ce changement stratégique repose sur une nouvelle doctrine, énoncée en avril par le régime iranien  : qu’est-ce que «  la nouvelle équation  »  ?

Tsahal a annoncé aujourd’hui à 18h31 que l’Iran venait de lancer depuis son territoire des missiles sur Israël. L’armée israélienne a lancé hier une invasion du Sud-Liban et a conduit des frappes sur Beyrouth, dans le sud et le nord-est du pays dans la journée.

Mise à jour à 19:25h (Paris). Nous suivons la situation en direct.

Israël a averti aujourd’hui, lundi 30 septembre, les États-Unis que son armée allait lancer une «  opération terrestre limitée au Liban  » qui pourrait débuter «  dans les plus brefs délais  ». Cette incursion se limiterait à la zone s’étalant le long de la frontière, et devrait être d’une intensité moindre que la guerre de 2006, selon les autorités israéliennes.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a demandé mercredi 25 septembre à ses troupes de «  se préparer à une éventuelle incursion au Liban  », avec pour objectif de détruire les infrastructures du Hezbollah. Tsahal pourrait notamment chercher à repousser la milice chiite au-delà du fleuve Litani, situé à une vingtaine de kilomètres de la frontière.

L’offensive majeure lancée par Tsahal contre le Hezbollah depuis une semaine a provoqué plus de 5 000 blessés et des centaines de morts, dont plus de 250 uniquement dans la journée du vendredi 23 septembre. En 2006, lors de l’affrontement le plus meurtrier à ce jour entre Israël et la milice chiite, les combats avaient causé 10 000 blessés en 34 jours.

Selon le ministre de la Santé libanais, 8 personnes sont mortes et plus de 2750 ont été blessées, dont 200 dans un état grave, à Beyrouth et dans le sud du Liban mardi 17 septembre à la suite de l’explosion d’appareils de communication (bipeurs) équipant la milice iranienne. Selon plusieurs sources proches du Hezbollah, l’attaque serait le résultat d’une «  infiltration israélienne  ».

Bientôt un an après le 7 octobre, la région est suspendue dans une situation étrange — la violence franchit toujours de nouveaux seuils mais sans se muer en guerre ouverte à l’échelle régionale. Entre l’Iran et Israël, comment expliquer cet équilibre dans l’escalade  ?

Rencontre avec l’ancien ministre de la Culture libanais, ancien envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye et auteur de La Tentation de Mars. Guerre et paix au XXIe siècle (Fayard, 2024), Ghassan Salamé.