Dans Lesbos, la honte de l’Europe, paru en janvier 2020, vous témoignez de votre expérience lorsque, missionné par les Nations Unies, (ONU) vous visitez Moria, le plus grand centre de migrants d’Europe situé sur l’île grecque de Lesbos 1. Surpeuplés, les conditions de (sur)vie au sein de ces « hot spots » sont inhumaines en termes de sécurité, d’hygiène et d’accès aux biens de première nécessité. Ils constituent « la honte de l’Europe » selon vos propres termes. Aucun mot ne semble assez dur pour décrire la responsabilité, voire la culpabilité, de l’Union européenne dans la gestion de ce que vous allez jusqu’à appeler des « camps de concentration » et dans la politique des « push-backs » 2, que vous qualifiez de « stratégie de dissuasion et de terreur ».
Depuis le début de l’année, une tragédie occupe toutes les unes du monde : la pandémie du Covid-19. Dans le même temps, une autre catastrophe silencieuse se joue pourtant dans la mer Égée, aux portes de l’Europe. En 2016, l’Union européenne a décidé de créer, sur cinq îles grecques, des « institutions de premier accueil » pour les réfugiés qui tentent de trouver une protection sur le sol européen. Essentiellement originaires du Yémen, de Libye, de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran, de Palestine, de Somalie et du Sud Soudan 3, tous fuient des régions où d’interminables guerres détruisent des villes entières et où les populations civiles sont bombardées, torturées ou tuées. Officiellement construits pour organiser la relocalisation de ces demandeurs d’asile au sein des États-membres européens, ces hot spots font en réalité partie d’une politique plus large de dissuasion et de terreur. Mise en place par la Commission européenne, leur objectif est de décourager les réfugiés qui tentent d’accéder au sol européen afin d’y chercher asile.
Cette stratégie s’appuie sur deux tactiques : des opérations de push-back régulières qui consistent à repousser les embarcations en utilisant la violence (tirs, coups, etc.) et la mise en place de conditions de vie inhumaines au sein de ces camps. Les conditions d’hygiène y sont ainsi intolérables. Moria compte une latrine pour 100 personnes, une douche pour 1500 personnes et un robinet, déficient, pour 24 000 personnes. La nourriture, distribuée deux fois par jour à l’issue de queues interminables, est souvent insuffisante et avariée. La viande et le poisson de trois des douze repas auxquelles j’ai assisté étaient incomestibles. J’ai vu des personnes, affamées depuis des jours, contraintes de les jeter pour ne pas tomber malade. La conséquence directe de cette sous-alimentation est l’extrême faiblesse immunitaire des habitants de ces camps. Mais ce qui m’a le plus frappé, c’est le nombre dramatique d’automutilations et de tentatives de suicide d’enfants, désespérés et abandonnés. Ce que Médecins sans Frontières, Amnesty International, Human Rights Watch et de nombreuses ONG demandent depuis maintenant trois ans est l’évacuation, la dissolution et la fermeture immédiate et définitive de ces camps, ainsi que le transfert des réfugiés dans des habitations dignes d’êtres humains.
Cette stratégie réfléchie, financée et mise en œuvre par la commission européenne fait fi de l’article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme relatif au droit d’asile, de la Convention relative aux droits des réfugiés de 1951 et de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989. Quiconque est bombardé, tué, persécuté dans son pays d’origine, a le droit de traverser une frontière et de déposer une demande d’asile dans un autre État. Souverain, ce dernier peut accepter ou refuser la requête. Mais empêcher une personne de demander asile est un crime contre l’humanité.
Face à cette gestion désastreuse par l’UE de l’arrivée des migrants, vous décrivez une ONU impuissante. Pourtant, à l’exception du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, dont vous regrettez le manque d’influence, l’ONU en tant qu’institution échappe à votre critique acerbe. Pensez-vous que l’ONU a des circonstances atténuantes qui justifient sa passivité ? Détient-elle des moyens qu’elle aurait pu utiliser de manière plus efficace dans la protection des migrants ?
L’ONU, et plus précisément le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) dirigé par Filippo Grandi, fonctionne selon un principe de subsidiarité, c’est-à-dire que ce qu’un État membre des Nations Unies a la volonté et les moyens de faire, le UNHCR ne le fait pas. L’UE est donc totalement souveraine au sein des hot spots de la Mer Égée, et agit par l’intermédiaire du gouvernement grec qui exécute. Dans mon livre, je critique avec véhémence l’actuelle absence et indifférence des Nations Unies face à cette tragédie. La subsidiarité n’a pas lieu d’être quand l’entité qui se substitue à l’ONU ne respecte pas les droits humains, dont le droit de chercher asile fait partie.
Les conventions de protection des droits humains ne manquent-elles pas d’une force contraignante suffisante, alors même que vous rappelez que le Conseil des droits de l’homme est la troisième instance la plus puissante après l’Assemblée Générale et le Conseil de Sécurité ?
Absolument. Les Nations Unies sont une organisation interétatique, frappée par une paralysie infiniment regrettable. La plupart des réfugiés sont produits par des guerres. Or, pourquoi ne voit-on pas un casque bleu en Syrie depuis 2012 ? Pas un cordon humanitaire ? Pas une interdiction de vol effective au-dessus des quartiers d’habitation syriens ? Aucune des mesures énumérées dans le chapitre 7 de la Charte de l’ONU, relatif au maintien de la paix par le Conseil de sécurité, n’est appliquée. Et cela parce que le véto russe empêche toute initiative onusienne. En 2006, Kofi Annan a rédigé un « testament », ignoré de tous, qui proposait de limiter le droit de véto des cinq puissances du Conseil de sécurité quand il était question de crime contre l’humanité. Cela n’a jamais été appliqué. Les Nations Unies sont, dès lors, totalement incapables de mettre fin à cette guerre. Je crois néanmoins qu’il n’y a pas d’impuissance en démocratie. C’est donc à l’opinion publique mondiale de se saisir de ces sujets et de se battre pour que la réforme proposée par Kofi Annan soit mise en œuvre.
Votre témoignage donne parfois l’impression que vous considérez l’UE comme une entité autonome, avec sa propre logique, une sorte d’appareil aux mains de bureaucrates tout-puissants. Or il s’agit d’abord d’une organisation constituée d’États souverains qui ont adopté en leur sein des positions différentes vis-à-vis de l’accueil des demandeurs d’asile et dont le pouvoir d’orientation politique est extrêmement important. Face aux impasses du multilatéralisme, ne pensez-vous pas qu’une sortie de l’impasse passera nécessairement par un signal fort envoyé par certains pays, dont la France ? Quelle est la marge de manœuvre des États dans le contexte actuel ? Une stratégie qui fonctionnerait sur le rapport de force entre pays à l’intérieur même de l’UE n’est-elle pas vouée à l’échec ?
Pour l’instant, les frontières sont fermées, donc chaque pays européen vit replié sur son territoire. Les militants des droits humains présents à Lesbos ont, au moyen d’une pétition signée par des centaines de milliers de personnes, demandé qu’au moins une majorité des 5 000 enfants non-accompagnés soient reçus par les pays européens. Résultat : le Luxembourg a accepté 10 enfants et l’Allemagne 50 enfants. La France, la Suisse, et tous les autres pays n’ont pas réagi. Il est évident que l’UE est constituée de 27 démocraties. Ces démocraties sont constituées de citoyens. L’UE est donc constituée avant tout de citoyens.
La grande question qui se pose actuellement est le plan de relocalisation entamé en 2016, qui s’appuyait sur le PIB et la situation démographique des États membres pour répartir les réfugiés présents dans les hot spots en fonction des capacités d’accueil de chaque État. Depuis, les gouvernements polonais, hongrois, tchèque, slovaque, irlandais, bulgare, roumain, estonien et autrichien se sont désengagés et ont catégoriquement refusé d’accueillir des réfugiés. Face à cette attitude, et parfois à l’utilisation d’un vocabulaire xénophobe inacceptable, que fait la Commission européenne ? Au lieu de sanctionner, elle continue de verser des subventions massives provenant du Fonds européen de développement régional sur lesquelles l’économie de la plupart de ces pays repose. Le versement de ces subventions pourrait être provisoirement ou définitivement interrompu en cas de non-respect par les États des droits humains. Si cette requête émise par la société civile aboutissait, ces gouvernements ouvriraient sans aucun doute leurs frontières, accepteraient d’accueillir des demandeurs d’asile et permettraient, ainsi, l’évacuation des camps inhumains de la mer Égée.
Les rares acteurs sur le terrain qui semblent trouver grâce à vos yeux sont les individus et les organisations issus de la société civile comme les ONG et les activistes locaux. Ils sont les moteurs de la plupart des initiatives de secours vis-à-vis des migrants en danger de mort, au risque pourtant d’être accusés de « trafic d’êtres humains ». Ils défendent également les conditions de leur survie et de leur dignité sur la terre ferme. Enfin, ils participent à la stratégie du « naming » et du « shaming » que vous appelez de vos vœux en conclusion de livre (« Nous, citoyens, détenons le pouvoir de la honte »). Comment profiter de cette synergie et la renforcer ? De quelle manière les ONG peuvent-elles se situer aujourd’hui au sein du système international, notamment vis-à-vis de dirigeants qui mettent en doute leurs motivations ? Doit-on désormais les considérer comme une force de substitution qui répond au désengagement des États ?
La société civile est réellement porteuse d’espoir face aux replis nationalistes auxquels nous assistons dans de nombreux pays. Deux conceptions du monde s’affrontent aujourd’hui, que les attitudes vis-à-vis des réfugiés mettent en exergue : le repli sur soi national et la solidarité internationale. Les militants des droits humains et les ONG sont du côté de la seconde.
Je ne crois pas que les bureaucrates de Bruxelles soient de mauvaises personnes. Je ne pense d’ailleurs pas que « psychologiser » leur comportement soit pertinent. Ils émettent un constat simple : les mouvements xénophobes progressent dans tous les pays européens sur le plan électoral et les réfugiés sont leurs bouc-émissaires. Les commissaires européens pensent dès lors qu’en réduisant le nombre de réfugiés, les mouvements xénophobes seront privés d’arguments et cesseront donc de progresser. Les faits nous montrent qu’il s’agit d’une erreur majeure.
Nous devrions en tirer les conséquences et ne pas aller sur le terrain des mouvements xénophobes qui vont à l’encontre du droit international et des droits humains. Il faut combattre ces mouvements par tous les moyens constitutionnels, démocratiques, pacifiques à disposition, et ils sont nombreux. Sur ce point, la société civile européenne a un rôle essentiel à jouer. Il lui revient de défendre une politique d’accueil et d’intégration des réfugiés respectueuse des droits humains, contre le raisonnement pervers et dangereux élaboré par la Commission européenne.
Quitte à encourager une forme de désobéissance civile ?
Bien sûr ! Jusqu’à récemment, en France, des personnes étaient arrêtées pour ce qu’on appelle communément un « délit de solidarité », quand elles portaient secours à des réfugiés engagés dans des traversées périlleuses. Heureusement, ce délit n’en est plus un et la solidarité semble avoir progressé sur ce terrain. Ces militants, qui font preuve d’un immense courage, sont l’honneur de la France.
Une caractéristique de la récente crise du Covid-19 est la fermeture des frontières en Europe, qui complique d’autant plus la gestion des demandeurs d’asile. Ces décisions sont justifiées par des arguments qui relèvent de la protection de la population. Les demandeurs d’asile cristallisent ainsi certaines peurs autour de l’épidémie et sont suspectés de « porter » le virus de l’« extérieur » vers l’« intérieur ». Ils deviennent une « menace biologique » 4. Pensons aux déclarations de Viktor Orban qui dit craindre un afflux de migrants malades qui feraient, par leurs demandes de soin, pression sur le système de santé de son pays. De la même manière, Matteo Salvini a demandé la démission du Premier Ministre italien après l’arrivée en Sicile d’un groupe de 276 Africains, affirmant que ce dernier ne serait pas « capable de défendre l’Italie ». Quel regard portez-vous sur ces réactions ? Ne sont-elles que la reconduction d’une politique classique — rappelons que les migrants étaient mis en quarantaine sur l’île d’Ellis Island en 1892 à New York après une épidémie mondiale de choléra — ou la marque d’une instrumentalisation particulière de la crise par ceux qui sont généralement associés aux mouvements de style populistes ?
Les propos tenus par Viktor Orban et Matteo Salvini sont détestables et erronés. Il est vrai que l’arrivée du virus au sein des camps de réfugiés constitue une menace réelle, mais cela tient principalement à la manière dont la crise est gérée. À Lesbos, aucune règle de protection contre la propagation n’est en mesure d’être respectée car la promiscuité est extrême, l’hygiène est déplorable et le système immunitaire des réfugiés est fragilisé. Si le virus entre dans ces camps, ce qui ne saurait tarder à ce rythme, la maladie y fera des ravages et y dormira, en attendant de ressortir et de se propager, à nouveau, dans le reste de l’Europe. Fermer la frontière aux réfugiés et tenter de les confiner dans ces camps est inefficace et extrêmement dangereux. Cette réaction met en péril la santé, bien évidemment, des réfugiés mais également de tous les Européens. Le virus ne connaît pas de frontières. La seule réaction responsable et légitime des dirigeants politiques nationaux et européens est la fermeture immédiate de ces hot spots.
Vous rejoignez donc l’appel d’une vingtaine d’ONG qui ont demandé de réduire immédiatement le nombre de personnes dans les camps pour empêcher une crise sanitaire en pleine pandémie de coronavirus. La Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen a lancé un appel similaire à la Commission. La situation actuelle doit-elle donc, compte-tenu des spécificités de l’épidémie, nous obliger à repenser la gestion des hot spots ?
Je le répète : il faut impérativement dissoudre les hot spots. Il s’agit dorénavant, au-delà d’une exigence de droits humains, d’une exigence de santé publique ! Il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard. Et le nous pouvons. Il n’y a pas, à nouveau, d’impuissance en démocratie.
L’argument selon lequel « nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde » est hors sujet. L’UE compte 550 millions d’habitants. Son marché est le plus grand du monde. Selon Filippo Grandi, le nombre de réfugiés dits « de la violence », c’est-à-dire ceux qui tombent sous la Convention relative aux droits des réfugiés de 1951, et qui tentent de rejoindre l’Europe s’élève à 5 millions de personnes. Chaque État-membre de l’UE a les moyens techniques d’en prendre sa part. Ce qu’il manque, en revanche, est une réelle volonté de les intégrer. L’abolition des mesures « anti-réfugiés » doit donc être obtenue par l’insurrection des consciences et la mobilisation de l’opinion publique européenne. Nous sommes tous responsables de la politique des push-backs qui a lieu en notre nom.
Comme je l’écris dans mon livre, pour les industriels de l’armement, la lutte contre les migrants est plus rentable que toutes les guerres en cours en Syrie, au Darfour et au Yémen. Selon les prévisions budgétaires de l’UE jusqu’en 2027, les dotations aux deux postes intitulés « Sécurité des frontières » et « Migration » seront augmentées jusqu’à 34,9 milliards d’euros. Le budget de Frontex 5 sera, de son côté, augmenté de 12 milliards d’euros dans les prochaines années et ceux de l’EASO 6 de 900 millions. À la demande de l’Union, les industriels de l’armement ont développé une technologie ultraperformante pour assurer l’efficacité de la chasse à l’homme le long des frontières européennes : satellites géostationnaires, radars au sol, scanner aux rayons X pour détecter les battements de cœur et la quantité d’air respiré, appareils à déclenchement automatique de tirs de mitrailleuses, etc. Les dépenses totales de ce que les eurocrates appellent la « technologie des frontières » s’élèvent aujourd’hui à 15 milliards d’euros. Elles atteindront 29 milliards en 2022. Ces technologies sont payées par nos impôts. Rien ne nous permet d’échapper à notre responsabilité.
On le voit depuis le début de l’épidémie, le virus ne connaît pas les frontières et se propage en profitant de l’interpénétration des strates nationales et internationales. Dans ces conditions, ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire de repenser la responsabilité nationale des États pour la rapprocher d’une « responsabilité globale » 7 ? C’est-à-dire une responsabilité politique concrète de prendre en charge les enjeux globaux de santé, autrefois compris comme des devoirs moraux vagues non attribués, dans le but de protéger leurs propres populations.
Je suis totalement d’accord avec vous. Des concepts qui nous paraissaient jusqu’à présent abstraits deviennent des exigences immédiates et concrètes. Si nous vidons ces camps, ils ne deviendront pas des foyers actifs de la maladie, menaçant directement les populations européennes. Les exigences de solidarité envers les réfugiés relèvent d’une responsabilité globale qui va de pair avec l’intérêt des États. La protection des citoyens nationaux et la protection des réfugiés sont désormais intimement liées. Il s’agit d’une urgence absolue.
Plusieurs signaux positifs apparaissent d’ailleurs au cœur de la crise et pourraient témoigner d’une prise en compte nouvelle des enjeux migratoires. Ainsi, le Portugal a temporairement décidé d’accorder, à tous les étrangers — y compris aux demandeurs d’asile — ayant fait une demande de titre de séjour avant le 18 mars, les mêmes droits qu’aux résidents portugais. La France a également opté pour une politique allant dans le même sens, sans toutefois ouvrir l’accès au même nombre de droits. Parallèlement, 104 parlementaires ont écrit au premier ministre Édouard Philippe pour réclamer la régularisation provisoire des sans-papiers, afin notamment qu’ils « puissent être pris en charge au plus tôt en cas de maladie ». Ces mesures pourraient-elles témoigner d’une solidarité nouvelle ?
Les exemples portugais, italiens et français sont extrêmement positifs. Ils sont bien évidemment insuffisants à l’échelle européenne, mais très encourageants. Ils ont été obtenus grâce à la pression de la société civile qui a rendu visible cette tragédie silencieuse que j’évoquais au début de notre conversation. Ces exemples prouvent que la société civile est détentrice d’un pouvoir réel, concret, à utiliser chaque jour un peu plus. Il s’agit de lumières à l’horizon qui ne demandent qu’à briller plus. Je ne le répèterai jamais assez : l’aboutissement de cet élan de solidarité doit être la dissolution immédiate des hot spots et la cessation définitive des mesures de répression mises en place contre les réfugiés aux frontières du continent européen.
Sources
- En novembre 2019, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) comptabilisait 34 500 migrants répartis dans cinq hot spots de la mer Égée – Lesbos, Kos, Leros, Samos et Chios, avec parmi eux 35 % d’enfants.
- « Les push-backs sont des opérations d’interception violentes, pratiquées par les navires des garde-côtes turcs et grecs, par ceux de Frontex et, selon certaines sources, par ceux de l’OTAN également », Lesbos, la honte de l’Europe, p.19.
- Plus de 78 nationalités différentes sont représentées dans le camp de Moria.
- « Gouverner les frontières comme politique de vie ? », CERI, Sciences Po, 04/05/2020 : https://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/gouverner-les-frontieres-comme-politique-de-vie
- « Frontex (abréviation de « frontières extérieures »), est une organisation fondée en 2004 sous le nom de « European Border and Coast Guard Agency – Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures » dont le siège se trouve à Varsovie. Ses policiers – danois, français, bulgares, allemands, etc. – sont chargés de la lutte contre les cartels internationaux du trafic d’êtres humains », Lesbos, La honte de l’Europe, p.13.
- « Le Bureau européen d’appui en matière d’asile – European Asylum Support Office (EASO), fondée en 2011 et dont le siège se trouve à Malte, procède aux examens des demandes d’asile. Elle exclut et renvoie ceux qui, selon elle, n’ont aucune chance d’obtenir l’asile et transfère les autres aux Lesbos Committee for Asylum, une autorité grecque », id.
- Étienne Dignat, « Covid-19, la responsabilité globale des États », CERI, 2020.