• L’UEFA a d’abord condamné fermement l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine. En riposte à l’invasion russe, l’organisation a annoncé le 24 février que la finale de La Ligue des champions du 28 mai n’aurait pas lieu à Saint-Pétersbourg et serait délocalisée au Stade de France, en région parisienne. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a regretté cette décision, affirmant que « Saint-Pétersbourg aurait pu fournir les conditions idéales à la tenue d’un tel festival de football ». Jeudi, lors du match Barcelone-Naples des huitièmes de finale de l’UEFA Europa league, les joueurs des deux équipes ont déployé une banderole pour s’opposer à la guerre.
  • La FIFA a aussi condamné l’intervention russe en Ukraine, sans se prononcer sur d’éventuelles sanctions. Déjà contestée pour son organisation de la Coupe du monde au Qatar, en raison de la situation des droits de l’homme dans l’émirat, la FIFA pourrait s’attirer de nouvelles critiques. Les fédérations de football de Suède, Pologne et République tchèque ont annoncé leur intention de ne pas jouer de matchs de barrage en Russie pour les qualifications pour la coupe du monde. De son côté, le sélectionneur ukrainien souhaite pouvoir jouer les matchs de barrage de son équipe en mars qui se dérouleront en Europe de l’Ouest : « Tous les joueurs seront fiers de représenter l’Ukraine sur le terrain. Nous n’allons pas abandonner ». Le 28 février, la FIFA a finalement pris la décision après plusieurs jours de tergiversation d’exclure la Russie de la Coupe du Monde 2022.
  • Formula One, l’organisateur du championnat du monde de Formule 1, a aussi annoncé dans un communiqué que le Grand Prix de Formule 1 de Sotchi, programmé en septembre, ne pourrait avoir lieu « dans les circonstances actuelles ». Les pilotes Max Verstappen et Sebastian Vettel avaient appelé au boycott de l’événement la veille de cette annonce. Pour la dernière journée des essais de pré-saison vendredi, l’écurie américaine de Formule 1 Haas a choisi de ne pas arborer les couleurs russes de son sponsor principal Uralkali. 
  • Le même jour que l’invasion russe en Ukraine, le joueur de tennis russe, Daniil Medvedev est devenu officiellement numéro un mondial, mettant fin à dix-huit ans d’hégémonie des « Big Four » (Nadal, Federer, Djokovic, Murray). Interrogé sur la situation en Ukraine, il a déclaré « qu’en tant que joueur de tennis, je veux promouvoir la paix dans le monde entier..Nous jouons dans tellement de pays différents, j’ai été dans tellement de pays en tant que junior et en tant que pro. Ce n’est tout simplement pas facile d’entendre toutes ces nouvelles ». « À ce stade, on comprendra que le tennis n’est parfois pas si important » concluait-il. 
  • Les deux ex-champions de boxe ukrainiens Vitali et Wladimir Klitschko ont publié une vidéo pour dénoncer « une guerre qui n’a aucun sens et qui n’aura aucun vainqueur et uniquement des perdants ». L’ancienne star du football ukrainien et Ballon d’or en 2004 Andriy Shevchenko a posté un message d’encouragement à ses concitoyens : « Nous avons traversé de nombreuses périodes difficiles et, au cours des 30 dernières années, nous nous sommes formés en tant que nation ! Une nation de citoyens sincères, travailleurs et épris de liberté ! C’est notre atout le plus important ! ». 
  • On notera aussi que, contrairement au conflit russo-géorgien de 2008, où Moscou avait attaqué la Géorgie au début des Jeux Olympiques d’été de Pékin, la Russie a attendu le lendemain de la fin des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin pour reconnaître l’indépendance des « républiques séparatistes » de Donetsk et de Lougansk, avant d’envahir trois jours plus tard l’Ukraine. Mais le Comité International Olympique (CIO) a annoncé que la Russie avait violé la trêve olympique adopté le 2 décembre 2021 par les 193 États membres de l’ONU qui s’étend de la semaine précédant l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver et s’achève une semaine après la clôture des Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du 4 au 13 mars. 
  • En ce qui concerne d’éventuelles sanctions, la Russie a déjà été exclue pour deux ans des compétitions sportives organisées par le CIO entre 2020 et 2022 pour des affaires de dopage, mais les athlètes russes pouvaient toujours concourir sous drapeau olympique. Ces mesures pourraient être renforcées en cas de poursuite de l’escalade militaire, le CIO ayant appelé toutes les fédérations sportives à relocaliser leurs évènements organisés en Russie ou Biélorussie et ne plus afficher les couleurs de ces deux pays dans les compétitions internationales. Toutes les compétitions de ski organisées en Russie ont déjà été annulées.