Géopolitique de Donald Trump

Trump en Égypte : le spectacle de la vassalisation au Moyen-Orient (discours intégral)

Pour l’ex-star de « The Apprentice », toute diplomatie doit passer par l’humiliation.

À Charm el-Cheikh, il n’était pas venu parler de paix mais distribuer les bons points et rappeler qui était le maître : « Je sais que beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec moi — mais je suis le seul qui compte. »

Nous le traduisons intégralement et le commentons ligne à ligne.

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Le Grand Continent
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© Eliot Blondet

Après son discours devant la Knesset le lundi 13 octobre et la libération par le Hamas des vingt derniers otages israéliens vivants, Donald Trump s’était rendu l’après-midi même au « sommet pour la paix à Gaza », à Charm el-Cheikh, en Égypte. 

Une vingtaine de dirigeants mondiaux, pour la majorité issus d’Europe et des pays arabes et musulmans, étaient présents à l’occasion de cette rencontre co-présidée par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et son homologue américain.

Alors que le Hamas n’était pas représenté — des médiateurs qataris et égyptiens servant d’intermédiaire —, les dirigeants israéliens étaient quant à eux absents de l’événement malgré la tentative de Trump d’impliquer Netanyahou. Figurait également le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. 

Lors de l’événement, où Donald Trump a signé, avec des dirigeants du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, un document de garantie pour la paix à Gaza ; ces derniers y saluent l’initiative du président américain et s’y engagent « à résoudre tout différend qui pourrait surgir par la diplomatie et la négociation et non par la force ou un conflit prolongé ».

Le président américain Donald Trump montre le traité de paix signé lors du sommet de Gaza présidé par le président égyptien Al-Sissi. © Michael Kappeler

Occasion rêvée pour le président américain de poser en « président de la paix », la rencontre a donné lieu à un discours-fleuve où il a rappelé son intervention dans le règlement d’autres conflits et minimisé le rôle d’autres pays. 

Mais contrairement à sa prise de parole à la Knesset, Trump avait derrière lui les dirigeants des pays les plus puissants et les plus « riches » — il le rappelle d’ailleurs lui-même. 

L’objectif n’était pas uniquement de vanter son bilan : il s’agissait directement de s’adresser aux autres chefs d’État et de gouvernement et d’imposer son rythme, faisant basculer ce sommet diplomatique dans une logique purement curiale.

Prenant le rôle du maître de cérémonie, il appelle à lui successivement différents dirigeants, leur donnant parfois la parole pour qu’ils le louent — comme le Pakistan par exemple — ou simplement pour les humilier — comme une séquence particulière dure pour le Premier ministre Keir Starmer, convoqué puis renvoyé sans ménagement.

Dans une énumération décousue qui rappelait la présentation de la « banda presidencial » lors du dernier concert/meeting de Javier Milei à Buenos Aires, le président américain s’est enthousiasmé de la renaissance américaine après « la pire administration que le pays ait connu », sans toutefois se cacher d’avoir dû faire usage de la force pour asseoir à nouveau la puissance américaine dans la région.

Dans ce défilé de personnages, chacun tient son rôle — du président de la FIFA Gianni Infantino à la « jolie » présidente du Conseil des ministres italienne Giorgia Meloni en passant par les représentants des Émirats, clefs dans l’avenir que Donald Trump  imagine pour Gaza et la région, et qu’il pointe du doigt en murmurant face caméra « unlimited cash »…

Le président Donald Trump arrive au sommet international pour la paix à Gaza à Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 13 octobre 2025. (AP Photo/Amr Nabil)

C’est un grand honneur. Je vous en suis très reconnaissant, Monsieur le Président. Monsieur le Général, Monsieur le Président, vous êtes un grand général, et vous un grand président. Merci beaucoup, Monsieur le Président.

C’est le jour pour lequel les habitants de la région et du monde entier ont travaillé, lutté, espéré et prié. Au cours du mois dernier, ils ont accompli des choses qui, selon moi, étaient vraiment inimaginables.

Personne ne pensait que cela pouvait arriver. Grâce à l’accord historique que nous venons de signer, les prières de millions de personnes ont enfin été exaucées. Comme vous le savez, les otages ont été libérés et le travail se poursuit, pour récupérer les corps ; c’est triste à dire. Ensemble, nous avons réalisé ce que tout le monde disait impossible. Nous avons enfin la paix au Moyen-Orient.

C’est une expression très simple : la paix au Moyen-Orient. Nous l’entendons depuis de nombreuses années, mais personne ne pensait qu’elle pourrait un jour devenir réalité. Et maintenant, nous y sommes.

(Trump se retourne vers les chefs d’États derrière lui)

Je tiens à féliciter toutes les personnes assises dans les premiers rangs et debout derrière moi. Je ne sais pas pourquoi elles ont choisi de rester debout, mais je vous promets d’être bref, d’accord ? Nous n’allons pas vous laisser debout trop longtemps.

Ce sont de grands dirigeants. Après des années de souffrances et d’effusions de sang, la guerre à Gaza est terminée. L’aide humanitaire afflue désormais, notamment des centaines de camions chargés de nourriture, de matériel médical et d’autres fournitures, dont une grande partie a été financée par les personnes présentes dans cette salle. Les civils rentrent chez eux. Les otages retrouvent leurs proches. C’est magnifique ! Je regarde tout cela depuis les coulisses, l’amour et la tristesse qui s’expriment. Je n’ai jamais rien vu de tel. C’est incroyable, quand on voit qu’ils n’ont pas vu leur mère ou leur père depuis si longtemps et qu’ils ont vécu dans un tunnel, un très petit et très profond tunnel ; l’amour qui s’exprime est tout simplement incroyable. C’est magnifique à voir. D’un côté, c’est horrible que cela ait pu se produire, mais d’un autre, c’est tellement beau à voir. Un nouveau jour magnifique se lève. Et maintenant, la reconstruction commence.

La reconstruction sera peut-être la partie la plus facile. Je pense que nous avons déjà accompli la partie la plus difficile, car le reste s’assemble tout seul. Nous savons tous comment reconstruire et nous savons comment construire mieux que quiconque dans le monde. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude aux nations arabes et musulmanes qui ont contribué à rendre possible cette incroyable avancée ; c’est vraiment de leur fait. Au président Al-Sissi d’Égypte, qui nous accueille si généreusement aujourd’hui, je tiens à vous remercier pour le travail remarquable que votre pays accomplit à bien des égards et pour nous avoir tant aidés dans cet accord de paix. Je tiens également à remercier le président pour l’escorte de six avions de chasse. Nous avons donc regardé par la fenêtre. Nous avons dit : « J’espère qu’ils sont amicaux. » Et ils se sont avérés très amicaux. Mais nous en avions trois de chaque côté. Et ce sont de véritables beautés issues du grand centre de fabrication américain. Nous fabriquons le meilleur équipement militaire au monde. Nous avons de loin l’armée la plus puissante au monde. Et je savais exactement de quels avions il s’agissait. Et je savais aussi exactement combien vous aviez payé pour ces avions ! Vous avez payé cher, mais vous avez fait une bonne affaire, ce sont d’excellents avions et nous vous en sommes reconnaissants. C’était une escorte impressionnante. C’était très impressionnant. Mais il y a quelques mois à peine, le Air Force One survolait le désert égyptien. Quand on y pense, il y a quelques mois à peine, c’était le désert égyptien, et maintenant, il n’est qu’à quelques mètres de notre fenêtre. C’était un spectacle grandiose et je l’ai beaucoup apprécié. Vraiment, c’était très bien. Vous avez surpris nos concitoyens. Je ne sais pas s’ils étaient enthousiastes au début, mais ils le sont devenus à mesure que nous avancions très calmement et en toute sécurité. Et je suis profondément honoré de recevoir de votre part la plus haute distinction égyptienne, l’Ordre du Nil. Le Nil est si beau, si somptueux. C’est un titre magnifique, l’Ordre du Nil. Merci beaucoup, Monsieur le Président. Je vous en suis reconnaissant. C’est un grand honneur.

(Serrement de mains, applaudissements)

Je tiens également à remercier tout particulièrement l’émir du Qatar, un homme exceptionnel. C’est un ami de longue date, bien avant la politique, bien avant la politique… C’est un homme extrêmement respecté. Son Altesse le cheikh Tamim est respecté par tous. Il est respecté par tous et de la manière la plus positive qui soit. Non seulement grâce à son pouvoir, mais aussi grâce à son cœur. Il a un cœur d’or, c’est un grand leader et son pays l’aime. Merci beaucoup d’être ici. C’est un honneur. Permettez-moi également d’exprimer nos condoléances aux Qataris pour le tragique accident de voiture qui a coûté la vie à vos diplomates bien-aimés, dont certains étaient connus de notre peuple et qui étaient apparemment des personnes incroyables. Veuillez donc leur transmettre notre tristesse et nos meilleurs vœux. Cela a été un moment difficile. Cela a vraiment été un moment difficile.

En cette occasion extraordinaire, je tiens également à adresser nos sincères remerciements au président Erdoğan de Turquie. Il est toujours là quand j’ai besoin de lui. C’est un homme très dur. Il est aussi dur qu’on peut l’être. Mais nous l’aimons. Et quand ils ont un problème avec vous, ils m’appellent toujours pour que je m’en occupe. Et généralement, j’y parviens. Nous avons tout simplement une bonne relation. Et ce, depuis le début. Je tiens donc à vous remercier chaleureusement et à saluer votre épouse, votre magnifique épouse. C’est formidable d’être avec vous. Il est toujours là quand j’ai besoin de lui ; toujours là. Merci beaucoup, Monsieur le Président.

Je tiens également à remercier — je viens de lui parler au téléphone — Son Altesse Royale, le prince héritier Mohammed, d’Arabie saoudite, un ami très cher. Il a parcouru tellement de chemin et il fait un travail fantastique pour son pays, et je tiens simplement à le remercier. Son Altesse Sheikh Mohammed des Émirats arabes unis est ici…

(Trump cherche des yeux le prince Mohammed)

Où ? Il est ici quelque part… Eh bien ? Oh ! Il n’est pas ici. Mais il est ici en esprit. Je peux vous le dire. Il a été absolument incroyable et nous l’apprécions beaucoup.

Et Sa Majesté le roi Abdallah de Jordanie ; merci beaucoup, roi Abdallah de Jordanie. Il est ici. Merci ; merci ; merci beaucoup. Vous nous avez vraiment été d’une grande aide. Nous vous en sommes reconnaissants ; très reconnaissants.

[…]

Je dois aussi mentionner mon maréchal préféré du Pakistan, qui n’est pas ici, mais le Premier ministre est là, et vous allez lui transmettre ses salutations. Où êtes-vous ?

(Trump se retourne vers le Premier ministre ; celui-ci, qui se tient juste derrière commence à applaudir, étant suivi d’applaudissements timides. Trump commence à engager la conversation, toujours dos aux caméras.)

Voilà. Merci beaucoup. Voulez-vous répéter ce que vous m’avez dit l’autre jour ? Venez ! Voulez-vous répéter ce que vous m’avez dit l’autre jour ? Je trouve que c’était très gentil. Je vous en prie.

(Trump laisse la place au pupitre au Premier ministre pakistanais)

Le président Donald Trump regarde le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif prononcer un discours lors du Sommet international pour la paix à Gaza, à Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 13 octobre 2025. © Yoan Valat, photo de presse via AP

Shehbaz Sharif Merci beaucoup, cher président Trump. Mon cher frère, le président Fattah al-Sisi d’Égypte, Majestés, Altesses, Excellences, Mesdames et Messieurs, assalamu aalaykum et bonsoir. Je dirais que aujourd’hui est l’un des plus grands jours de l’histoire contemporaine, car la paix a été atteinte après des efforts inlassables. Des efforts menés par le président Trump, qui est véritablement un homme de paix, qui a travaillé sans relâche et sans fatigue tout au long de ces mois, jour après jour, pour faire de ce monde un endroit où l’on peut vivre dans la paix et la prospérité. Je tiens à dire que le Pakistan a nommé le président Donald Trump pour le prix Nobel de la paix pour ses contributions exceptionnelles et extraordinaires, d’abord pour avoir mis fin à la guerre entre l’Inde et le Pakistan, puis pour avoir obtenu un cessez-le-feu avec son équipe formidable. Et aujourd’hui encore, je voudrais nommer ce grand président pour le prix Nobel de la paix, car je pense sincèrement qu’il est le plus authentique et le plus merveilleux candidat pour ce prix, car il a non seulement apporté la paix en Asie du Sud, sauvé des millions de personnes, leurs vies, mais aujourd’hui, ici à Charm el-Cheikh, en instaurant la paix à Gaza, il sauve des millions de vies au Moyen-Orient.

Les remerciements adressés à Shehbaz Sharif ont donné lieu à un discours du Premier ministre pakistanais. Du 6 au 10 mai, plusieurs échanges de tirs avaient eu lieu à la frontière indo-pakistanaise, suscitant des frappes aériennes de la part des deux pays. Un cessez-le-feu est mis en place le 10 juin 2025 ; si Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises avoir négocié la paix, le Premier ministre indien nie cette version des faits. 

Monsieur le Président, je tiens à vous saluer pour votre leadership exemplaire et visionnaire, et je pense que vous êtes l’homme dont le monde avait le plus besoin à ce moment précis. Le monde se souviendra toujours de vous comme de l’homme qui a tout fait, qui s’est donné beaucoup de mal pour mettre fin à sept guerres, et aujourd’hui à huit.

Les « huit guerres en huit mois » évoquées sont les conflits entre la Thaïlande et le Cambodge, entre la Serbie et le Kosovo, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, entre le Pakistan et l’Inde, entre Israël et l’Iran, entre l’Égypte et l’Éthiopie, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et maintenant entre Israël et Hamas.

Je tiens à remercier mon très cher frère, Cheikh Tamim qui a travaillé très dur avec d’autres pour instaurer la paix dans cette région. Mon très cher frère, le président Tayyip Erdoğan, Sa Majesté le roi Abdullah, et bien sûr, mon très cher frère, Mohammed bin Zayed des Émirats arabes unis, et mon très cher frère, le prince héritier d’Arabie saoudite. Il a également été très utile et a apporté une contribution très précieuse à ce merveilleux processus de paix. Mesdames et messieurs, je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps. Il suffit de dire que sans cet homme, qui sait, l’Inde et le Pakistan sont tous deux des puissances nucléaires ; s’il n’était pas intervenu avec sa merveilleuse équipe pendant ces quatre jours, la guerre aurait pu s’intensifier à un niveau… Qui aurait survécu pour raconter ce qui s’est passé ? Et de la même manière, ici, dans cette partie du monde, au Moyen-Orient, Monsieur le Président, votre précieuse contribution, ainsi que celle du président Sissi, restera gravée dans l’histoire en lettres d’or. Je n’ajouterai rien d’autre, si ce n’est que Dieu vous bénisse. Que Dieu vous accorde une longue vie pour continuer à servir ainsi à l’avenir. Merci beaucoup. 

Donald J. Trump C’est magnifique. Merci beaucoup. Je ne m’attendais pas à cela. Rentrons à la maison. Je n’ai rien d’autre à dire. Au revoir à tous. C’était vraiment magnifique et magnifiquement présenté. Merci beaucoup. Le président Prabowo, un homme extraordinaire d’Indonésie, est également parmi nous. Monsieur le Président, venez ici.

(Trump va lui serrer la main)

Poignée de main et éloges du président Trump au président Prabowo. © AP/Amr Nabil

Excellent travail ! Le président Abbas, de l’Autorité palestinienne. Vous voyez, ils sont tous là. Ils sont tous là. Bien. Super. Ravi de vous avoir parmi nous. Et tant d’autres. J’ai une liste ici. Les trois premiers rangs et ceux qui se tiennent derrière moi. Je ne sais pas pourquoi ils ont choisi de rester debout, mais ils sont là. Ils seront très célèbres demain. Tous.

La très brève mention du président de l’Autorité palestinienne est révélatrice. Si le sommet a été l’occasion d’une poignée de main entre celui-ci et le président Donald Trump, le plan Trump/Blair pour Gaza ne prévoit pas la reconnaissance d’un État palestinien ; le processus politique vers l’autonomisation y est du reste minimisé devant les perspectives économiques de la reconstruction. Dans le cadre du plan, l’Autorité palestinienne n’aura pour elle que l’administration des affaires civiles courantes, ainsi qu’un rôle d’appui d’une Force internationale de transition, force armée assurant le maintien de l’ordre dans la bande de Gaza. Le véritable pouvoir de décision restera aux mains d’une autorité internationale et « technocratique ». 

La Ligue arabe est représentée par Son Excellence. Merci beaucoup d’être ici ; merci beaucoup.

Nous avons l’Arménie. Oh, et l’Azerbaïdjan. C’est une petite guerre que nous avons arrêtée. C’est une petite guerre. Les voilà. Regardez-les. Ils étaient aussi assis quand je les ai rencontrés, dans le Bureau ovale. Ils se sont battus pendant trente-et-un ans, ou un autre nombre délirant. Et il y en avait un assis de ce côté du Bureau ovale, un assis de l’autre côté, et quand nous avons terminé au bout d’une heure, ils s’étreignaient tous les deux. Et maintenant, ils sont amis et s’entendent très bien. Regardez ça. Je tiens donc à vous remercier tous les deux. C’est incroyable. Vraiment incroyable.

En août 2025, le président Trump avait aussi agi pour la conclusion d’un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, par une série de négociations à la Maison-Blanche. Si l’accord prévoyait une zone de transit pour l’Azerbaïdjan la reliant à son enclave du Nakhitchevan, il n’a pas réglé la question du Haut-Karabakh ; dans ce discours à Charm-el-Cheikh, Trump élude aussi les droits de développement que le traité garantit aux États-Unis dans une région au fort potentiel pétrolier. 

Lors de la cérémonie accompagnant la signature de l’accord arméno-azéri, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a lui aussi soutenu la candidature de Trump pour le prix Nobel de la paix. 

Il y a donc l’Arménie et vous avez Bahreïn. Il y a le Canada. C’est formidable d’avoir… En fait, le président a appelé et il voulait savoir si cela en valait la peine. Il savait exactement de quoi il s’agissait. Il en connaissait l’importance. Au fait, où se trouve le Canada ? Où êtes-vous ? Où êtes-vous ? Il connaissait l’importance de cette initiative. Il a dit qu’il voulait être présent. Beaucoup de gens ont fait cela. Ils ont appelé. Je veux dire qu’ils en ont entendu parler et ce ne sont pas des gens qui peuvent faire cela très facilement. Ils ont des emplois du temps très chargés. Ce sont les personnes les plus puissantes et j’apprécie beaucoup que vous soyez ici, Monsieur le Président. Fantastique. Fantastique.

Et Chypre, l’Égypte, l’Union européenne. Cela fait beaucoup de pays.

Et la France ; merci beaucoup, Emmanuel. J’imagine qu’Emmanuel est debout quelque part derrière moi. Où est-il ? Je n’en reviens pas. Vous adoptez une approche discrète aujourd’hui ! C’est mon ami. C’est génial. Bravo. Merci beaucoup, Emmanuel. L’Allemagne, le nouveau chancelier allemand, il est facile à repérer car il est très grand et très intelligent, et il fait un travail fantastique pour son pays. Je vous en suis très reconnaissant. Et félicitations. Une élection importante. C’était une élection importante qui allait changer les choses.

Dans un tour d’horizon des dirigeants européens, le président américain s’amuse de l’embarras qu’il cause en nommant tour à tour les chefs d’État.

Donald Trump glisse quelques remarques sur l’apparence des personnes présentes, comme avec Giorgia Meloni ou Friedrich Merz.

La Grèce. Nous avons la Grèce. Nous avons la Hongrie. Oh, Viktor. Où est Viktor ? Viktor. Nous aimons Viktor. Viktor, je l’appelle. Vous savez, je mets un petit accent dessus. Vous êtes fantastique. Très bien. Je sais que beaucoup de gens ne sont pas d’accord avec moi, mais je suis le seul qui compte. Tu es fantastique. C’est un grand leader. Je l’ai soutenu lors de la dernière élection et il a gagné avec 28 points d’avance. Tu vas donc faire encore mieux cette fois-ci. Tu as une autre élection et tu vas faire un excellent travail. Nous l’apprécions et nous te soutenons à 100 %. C’est la Hongrie.

En exprimant sa sympathie pour la Hongrie d’Orbán, Trump rappelle en creux son projet pour l’Union : subvertir la démocratie européenne en imposant les vues de la Maison-Blanche. L’administration Trump avait publié en mai 2025 par un canal officiel du Département d’État un texte appelant à réunir des « nations chrétiennes comme la Hongrie » autour des partis d’extrême droite. 

L’Inde ! C’est un grand pays avec un très bon ami à sa tête, qui a fait un travail fantastique, et je pense que le Pakistan et l’Inde vont très bien s’entendre. N’est-ce pas ?

(Trump se retourne vers le Premier ministre du Pakistan en riant)

Ils vont s’entendre. Et ce sont deux grands leaders, à mon avis.

L’Indonésie, nous en avons parlé, et je veux juste dire que c’est un grand pays, un pays puissant. Il se porte incroyablement bien et c’est formidable de vous avoir. L’Irak, nous avons l’Irak, avec beaucoup de pétrole. Ils ont tellement de pétrole qu’ils ne savent pas quoi en faire. C’est un gros problème quand on en a tellement qu’on ne sait pas quoi en faire. Merci beaucoup.

En Italie, nous avons une femme, une jeune femme qui est… Je ne peux pas le dire, car généralement, si vous le dites, c’est la fin de votre carrière politique. C’est une belle jeune femme. Aux États-Unis, si vous utilisez le mot « belle » pour qualifier une femme, c’est la fin de votre carrière politique. Mais je vais tenter ma chance. Où est-elle ?

(Trump se retourne vers Giorgia Meloni, juste derrière lui)

La voilà. Ça ne vous dérange pas qu’on vous dise que vous êtes belle, n’est-ce pas ? Parce que vous l’êtes. Merci beaucoup d’être venue. Nous vous en sommes reconnaissants. Elle voulait être ici, elle est incroyable et elle est très respectée en Italie. C’est une politicienne qui a beaucoup de succès.

Avec Giorgia Meloni et le Premier ministre du Pakistan. © Eliot Blondet-pool/SIPA

Nous avons la Norvège. Oh, la Norvège. La Norvège. Que s’est-il passé en Norvège ? Que s’est-il passé ? Où est la Norvège ? Où est-il ? Nous avons Johnny. Nous allons à la Coupe du monde. Je peux vous le dire. Où est la Norvège ? Je ne pense pas qu’il veuille se lever. Oh, il est là-bas. Nous avons la Norvège.

Ce passage est une référence claire au Prix Nobel de la Paix, attribué vendredi dernier à Maria Corina Machado, qui a accordé à la revue son premier entretien international.

Et Oman ; nous avons aussi le Paraguay. Nous avons un représentant vraiment fantastique de l’Arabie saoudite. Merci beaucoup. Je vais vous dire une chose. Et cette fois, nous vous trouverons la meilleure place. Il a toujours la meilleure place. Il mérite la meilleure place. Mais quel endroit formidable ! L’Espagne. Où est l’Espagne ? Vous travaillez avec lui sur le PIB ? On se reparlera. Mais vous faites un travail fantastique. Et les Émirats arabes unis, vraiment un grand pays. Le Royaume-Uni. Où est le Royaume-Uni ? Où est mon ami ? Où ? Venez ici.

(Trump se retourne et tend la main vers Starmer, Starmer vient se placer à ses côtés devant le pupitre)

Tout va bien ?

Keir Starmer Très bien.

Donald J. Trump C’est très gentil de votre part d’être ici.

(Trump se remet devant le pupitre, Starmer visiblement désemparé se tient debout un instant puis retourne à sa place)

Ces personnes se sont toutes dérangées pour venir en l’espace de, disons, 20 minutes, et je trouve cela fantastique. Nous avons tellement d’autres personnes et c’est un tel compliment pour ce que nous faisons, car ce que nous avons accompli est quelque chose de très unique et de très spécial.

Au cours de sa série de remerciements, le président américain interpelle Keir Starmer, qui s’avance à la tribune ; dans un geste résumant la politique de vassalisation du président américain, celui-ci reprend immédiatement son discours, en ignorant le Premier ministre britannique. 

C’est peut-être le groupe de nations le plus riche et le plus puissant jamais réuni, ce qui est énorme. Nous avons accompli ensemble ces derniers jours un changement qui est vraiment historique et qui restera à jamais gravé dans les mémoires.

Je tiens à remercier l’équipe américaine pour son travail remarquable. Et je tiens à remercier… Je pense qu’il restera dans l’histoire comme le plus grand secrétaire d’État de notre pays. J’en suis convaincu, Marco, sinon je ne le dirais pas. Marco Rubio. Je ne le dirais pas. Ou peut-être que si. Vous faites un excellent travail. Je peux vous dire qu’il est en bonne voie pour y parvenir. Nous avons accompli beaucoup de travail en neuf mois. Nous avons accompli beaucoup de travail. Vous savez, il y a un an, un peu plus, mais il y a un an, l’Amérique, les États-Unis d’Amérique, je disais que c’était un pays mort. Le roi me l’a dit, et je le répète. Il m’a dit : « Monsieur, il y a un an, c’était un pays mort. Aujourd’hui, vous avez le pays le plus dynamique au monde. » Et c’est vrai. C’est le pays le plus dynamique. Il y a tellement d’investisseurs ici. Nous avons plus de 17 000 milliards de dollars investis aux États-Unis, ce qui est un record que personne n’a jamais battu. Je ne pense pas que quelqu’un le battra. Et il nous reste encore quatre mois avant que cela fasse un an. Donc, en huit mois, nous avons plus de 17 000 milliards. Nous sommes en fait très proches des 18 000 milliards de dollars. À titre d’exemple, l’administration précédente avait moins de 1 000 milliards de dollars en quatre ans. Nous sommes sur le point de dépasser les 18 000 milliards de dollars en huit mois. C’est assez incroyable. Aucun pays n’a jamais fait cela.

Je tiens également à remercier l’envoyé spécial Steven Witkoff, ainsi que mon gendre, Jared Kushner, qui est un type formidable. Ma fille Ivanka est également présente. Ivanka, lève-toi, s’il te plaît. Ivanka est là. Merci, Ivanka.

Ivanka Trump, fille du président américain Trump, et son mari Jared Kushner posent lors de la cérémonie d’accueil avant la photo de famille au sommet pour la paix à Gaza à Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 13 octobre 2025. © Yoan Valat, photo Pool via AP

Nous avons une équipe formidable et, comme vous le savez, nous avons le général « Razin » Caine, nous avons John Ratcliffe, nous avons Tom Barrack, nous avons vraiment beaucoup de talents. Nous avons Pete Hegseth, qui est désormais au ministère de la Guerre, et non au ministère de la Défense. Nous avons apporté un petit changement. Je préfère ce nom. Vous aussi. Beaucoup de gens aussi.

Mais la percée historique que nous célébrons ici ce soir est plus que la fin de la guerre à Gaza.

Avec l’aide de Dieu, ce sera un nouveau départ pour un Moyen-Orient magnifique de part en part. À partir de maintenant, nous pouvons construire une région forte, stable, prospère et unie, qui rejette une fois pour toutes la voie du terrorisme. Nous voulons nous débarrasser du terrorisme et passer à autre chose. Il y a tant d’autres choses dans la vie. Elles sont si belles. 

La dernière ligne droite vers cet accord a commencé il y a moins de trois semaines, en marge des Nations unies à New York. J’ai rencontré beaucoup de personnes présentes dans cette salle et tout a commencé à se mettre en place. Je connais beaucoup d’entre vous depuis très longtemps. Vous êtes mes amis. Vous êtes des gens formidables. Il y en a quelques-uns que je n’aime pas particulièrement, mais je ne vous dirai pas qui. Il y en a même quelques-uns que je n’aime pas du tout, mais vous ne saurez jamais qui ils sont. Peut-être que vous le découvrirez, maintenant que j’y pense, mais la plupart d’entre vous, je vous aime beaucoup et je vous respecte beaucoup. C’est peut-être plus important. Nous avons écouté, échangé des idées et continué à aller de l’avant jusqu’à ce que le travail soit terminé. Les premiers pas vers la paix sont toujours les plus difficiles. Aujourd’hui, nous les avons faits, nous les avons rassemblés et nous avons abouti à ce magnifique mélange que personne ne croyait possible.

Comme vous le savez, je viens de rentrer d’Israël. Ce fut une journée extraordinaire, avec l’arrivée des otages et toutes ces autres choses que nous avons vues et faites. Et comme nous tous ici ce soir, le peuple israélien est ravi que la guerre soit terminée. Beaucoup d’entre vous ont dansé dans les rues. Ils ont dansé dans les rues et ils dansent depuis des semaines maintenant, depuis qu’ils ont appris la nouvelle et qu’ils ont entendu dire que c’était même une possibilité. Ils sont ravis de l’arrivée des otages et impatients d’entamer ce nouveau chapitre pour toute la région.

Ce sera le cas, et ils seront d’excellents partenaires. J’espère que tout le monde rejoindra les accords d’Abraham. J’aime dire « Avraham » [prononciation en hébreu d’Abraham]. J’adore Avraham.

Mais d’une certaine manière, cela ne sonne pas aussi bien quand je le dis que lorsque certains de mes autres amis originaires de la région le disent.

Mais beaucoup de gens vont rejoindre les accords d’Abraham. Nous avons les quatre grandes nations qui l’ont fait dès le début et qui sont restées fidèles à cet accord. Et puis vous avez eu l’administration Biden, qui est la pire administration de l’histoire de notre pays. Et évidemment, ils n’ont rien fait à ce sujet ni sur aucun autre sujet. Et donc, le nombre est resté à quatre. Et aujourd’hui encore, beaucoup de gens parlent de rejoindre l’accord. Beaucoup de gens m’en ont parlé. Et ce sera un grand hommage aux États-Unis. Je veux dire que les États-Unis ont travaillé très dur au Moyen-Orient. Ce serait donc un hommage à nous, à Jared, à Steve et à toutes les personnes, Marco, toutes les personnes qui ont travaillé si dur sur ce dossier. Et cela garantira vraiment que tout restera en place. Et vous allez réussir, car ces quatre nations réussissent très bien. Je veux dire, elles sont riches, mais elles sont beaucoup plus riches grâce à cela. J’espère donc que tout le monde va maintenant se joindre à nous. Nous n’avons aucune excuse. Nous n’avons pas Gaza et nous n’avons pas l’Iran comme excuse. C’était une bonne excuse, mais nous ne l’avons plus.

Ce passage, comme d’autres, est repris presque tel quel du discours de Trump à la Knesset prononcé plus tôt la même journée.

Toute la dynamique actuelle est orientée vers une paix formidable, glorieuse et durable. 

Et notre engagement à mettre en œuvre le plan en 20 points que nous avons élaboré ensemble sera le fondement essentiel pour parvenir à cet avenir radieux. Et nous y travaillons en ce moment même. Nous en sommes actuellement aux étapes trois et quatre.

Cela ne va pas être aussi simple que cela. Nous pouvons avancer de façon significative sur certaines des choses que nous avons dites vouloir faire. Nous pouvons les traiter dans un ordre différent, de manière positive. Et nous avons montré comment cela peut être fait avec des nations responsables comme celles représentées dans cette salle, ces personnes incroyables présentes dans cette salle, qui mettent de côté leurs différences, recherchent un terrain d’entente et œuvrent pour un monde meilleur pour nous tous. Et cet esprit, c’est mon rêve, que nous nous réunissions tous et profitions de la vie.

Nous allons nommer certains d’entre vous au Conseil de la paix (Board of Peace). Tout le monde veut faire partie du conseil de la paix. On m’a demandé : « Voulez-vous en être le président ? » — mais on dit de moi que je suis un homme très occupé. Mais tout ce que nous pouvons faire pour instaurer la paix au Moyen-Orient en vaut la peine ; tout le monde veut pourtant faire partie du conseil de la paix. Nous allons donc probablement l’élargir. Les dirigeants, les personnalités importantes, les hauts responsables, tous veulent faire partie du Conseil de la paix. C’est un terme magnifique. Au début, je n’étais pas sûr, puis j’ai pris conscience d’à quel point il était beau. Et pour les habitants de Gaza, l’objectif doit désormais être de rétablir les bases d’une vie agréable.

Nous allons injecter beaucoup d’argent à Gaza et il y aura beaucoup de construction et de reconstruction à faire. Il ne s’agit pas tant de reconstruction que de construction ; de nettoyage et de construction. Et je suis heureux d’annoncer que de nombreux pays riches, puissants et dignes m’ont contacté aujourd’hui même et au cours de la semaine dernière pour me dire qu’ils voulaient aider à la reconstruction de Gaza, en apportant tout l’argent qui serait nécessaire pour cela. Bien sûr, cela représente beaucoup d’argent, mais ce n’est pas grand-chose comparé à la valeur ou à la richesse de ces pays formidables, qui garantissent la stabilité et le succès au Moyen-Orient. Donc, quand on y pense, il suffit d’une somme d’argent très, très modeste, relativement parlant. Et à mesure que ces engagements seront pris, je ferai savoir au monde entier qui les prend, car ces pays méritent vraiment d’être salués pour cela. Ils vont accomplir quelque chose de vraiment monumental. C’est un jour monumental.

Comme devant la Knesset, Trump se félicite de son plan pour Gaza, que seconde celui de l’ancien Premier ministre Tony Blair. La proposition placera la bande de Gaza sous la direction d’une autorité de transition internationale, tandis que le territoire sera ouvert aux investisseurs étrangers de la reconstruction, Émiriens et Qataris en tête. Les termes du plan, comme son esprit, relèvent davantage d’un projet entrepreneurial et commercial que d’un processus de transition politique.

C’est un moment monumental dans l’histoire du monde au-delà du Moyen-Orient. Nous avons tous convenu que nous devons soutenir Gaza afin d’aider la population, mais nous ne voulons pas financer quoi que ce soit qui ait un rapport avec les effusions de sang, la haine ou la terreur, comme cela s’est produit dans le passé. Et pour la même raison, nous avons également convenu que la reconstruction de Gaza nécessite sa démilitarisation et qu’une nouvelle force de police civile honorable doit être autorisée à créer des conditions sûres pour la population de Gaza. Comme je l’ai dit précédemment, j’ai l’intention de m’associer à la construction d’un avenir meilleur. Nous allons travailler, vous allez travailler avec les États-Unis, et nous allons faire en sorte que le Moyen-Orient devienne un endroit sûr.

© Eliot Blondet-pool/SIPA

C’est un endroit très important dans le monde. Il signifie beaucoup. Beaucoup de gens ont dit, et cela depuis de nombreuses décennies que la Troisième Guerre mondiale commencerait au Moyen-Orient. Je l’ai lu à maintes reprises. Cela n’arrivera pas ; cela n’arrivera pas. Il fut un temps où l’on aurait pu le croire, mais cela n’arrivera pas. Il n’y aura pas de Troisième Guerre mondiale, espérons-le, mais elle ne commencera pas au Moyen-Orient. Nous n’aurons pas de Troisième Guerre mondiale si nous sommes intelligents. Il n’y aura jamais de Troisième Guerre mondiale. Notre travail commence ici et maintenant.

Depuis l’Antiquité, cette région a été un extraordinaire lieu de diversité, en termes de population, de culture, de religions et de tous les différents éléments qui composent le caractère national ; elle diffère peut-être de tout autre endroit sur Terre. Et depuis 3 000 ans, il y a eu ici des conflits, pour une raison ou une autre ; d’énormes conflits, toujours et encore. Mais aujourd’hui, pour la première fois de mémoire d’homme, nous avons une chance unique de mettre derrière nous les vieilles querelles et les haines tenaces. Elles sont la raison pour laquelle tant de personnes dans cette salle ne s’entendaient pas. Certaines s’entendaient, d’autres non, mais toutes s’entendent maintenant. Cela a rapproché les gens. C’est la première fois que la crise au Moyen-Orient rapproche les gens au lieu de les diviser, pour leur faire déclarer que notre avenir ne sera pas régi par les luttes des générations passées, ce qui serait insensé. Alors, ensemble, continuons dans l’esprit de coopération et de bonne volonté qui nous a finalement amenés à cette incroyable avancée historique. Si nous le faisons ensemble, nous réaliserons l’incroyable destin du Moyen-Orient, un carrefour sûr, prospère et magnifique de culture et de commerce, un centre géographique et un lieu de foi en l’humanité. Ce sera le centre géographique du monde. Je tiens donc à remercier tout le monde d’être ici. Je tiens à vous remercier tous pour ce que vous avez fait et pour l’avoir fait si vite.

Tout s’est mis en place en très peu de temps. Tout s’est simplement mis en place. Les meilleures affaires se font ainsi. Dès lors que vous faites des affaires — c’est ce que j’ai fait toute ma vie — les meilleures se font en quelque sorte toutes seules. Et c’est ce qui s’est passé ici. Et peut-être que ce sera la meilleure affaire de toutes. Pas seulement la construction d’une nation, pas seulement quelque chose comme cela, ou qui tiendrait du caprice politique. Ce sera peut-être la meilleure affaire de toutes, point final.

Je tiens à vous remercier tous, ainsi que toutes ces grandes nations et cette région, pour ce qu’elle a traversé et tous les combats qui y ont été menés ; c’est la vie plutôt que la mort, l’espoir plutôt que les conflits, et l’harmonie plutôt que la haine.

C’est ce que nous voulons. Nous voulons que ce soit ainsi, car ensemble, nous allons forger une paix magnifique, grande et durable.

Je voudrais simplement conclure en disant : « Que Dieu vous bénisse tous. Que Dieu bénisse le Moyen-Orient. Que Dieu bénisse vos pays. Et que Dieu vous bénisse. »

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