Selon le FMI, la croissance mondiale devrait se situer à 3,2 % en 2024. Il s’agit d’une révision à la hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport au début de l’année et de 0,3 par rapport à octobre 20231.

  • Au niveau national, les chiffres ont été revus à la hausse notamment pour les États-Unis (+0,6 %), l’Inde (+0,3 %), la Russie (+0,6 %) et le Brésil (+0,5 %). À l’opposé, les grandes économies de la zone euro — l’Allemagne, la France et l’Italie — ont vu toutes les trois leurs prévisions revues à la baisse. L’économie allemande devrait croître de 0,2 % cette année (contre 0,3 % en 2023). 
  • La Russie voit aussi ses prévisions revues à la hausse, avec toutefois un ralentissement prévu en 2025, à mesure que s’estompent, selon le FMI, « les effets des investissements élevés et de la consommation privée, soutenus par la croissance des salaires ».

L’inflation devrait aussi continuer à baisser bien que plus rapidement dans les économies développées par rapport aux économies émergentes, où elle devrait atteindre sa moyenne pré-pandémique uniquement en 2025.

Plusieurs risques pour l’économie mondiale sont identifiés par le FMI : une intensification de la fragmentation géopolitique notamment dans le contexte de la guerre russe en Ukraine, l’extension du conflit entre Israël et Gaza, qui pourrait conduit à une hausse des prix de produits de base, une baisse plus lente de l’inflation dans les économies avancés à cause notamment d’un marché du travail sous pression, ou bien une reprise plus lente que prévu en Chine. 

Dans son Fiscal Monitor publié hier, mercredi 17 avril, le FMI prévoit que les États-Unis connaîtront un déficit budgétaire de 7,1 % en 2025. Le déficit du pays aurait déjà contribué à hauteur de 0,5 point de pourcentage à l’inflation de base, ce qui pourrait à terme avoir un impact important sur la politique monétaire de la FED2

  • Selon le rapport, « la Chine et les États-Unis auront une influence déterminante sur l’évolution et les perspectives budgétaires mondiales. Dans ces deux économies, la dette publique devrait, selon les politiques actuelles, presque doubler d’ici 2053 ». 

Dans la zone euro, selon le rapport, la France n’arrivera pas à un déficit sous la barre de 3 % avant 2029. Le gouvernement compte atteindre cette cible à l’horizon 2027.