Quasiment tous les sondages le disent : Trump est le favori pour l’élection présidentielle de novembre. Que ce soit au niveau national ou bien dans les swing-states, le président démocrate accuse un retard de plusieurs points sur son rival républicain1.

  • Avec l’abandon de Nikki Haley, Trump est incontestablement la seule figure du Parti républicain qui dispose du soutien d’une majorité d’électeurs du GOP.
  • Sa mainmise sur le parti s’étend au-delà de l’électorat : le week-dernier, l’ex-président a placé sa belle-fille et son allié Michael Whatley à la tête du Republican National Committee, l’instance de direction du Parti républicain2.
  • Suite aux primaires qui se tiennent aujourd’hui en Géorgie, dans le Mississippi, à Washington et à Hawaï, Trump devrait remporter les 1 215 délégués requis pour s’assurer la nomination du GOP.

À huit mois de l’élection, ces sondages doivent néanmoins être pris avec une certaine distance. Comme nous le montrent les écarts de performance entre les moyennes pré-scrutin et les résultats obtenus lors des primaires, Donald Trump n’est pas à l’abri de sous-performer en novembre.

  • Au 12 mars, 26 États et territoires ont déjà tenu des primaires ou caucus républicains.
  • Dans la quasi-totalité des primaires — mis à part en Caroline du Nord —, Donald Trump a gagné avec une marge inférieure à la moyenne des sondages.
  • Dans le Michigan — remporté par Biden avec une avance de 2,78 % en 2020 —, qui sera particulièrement déterminant en novembre pour le collège électoral, la moyenne de FiveThirtyEight voyait Trump l’emporter avec une marge de 57 % : celle-ci a finalement été de 42 %3.

Trump a eu d’excellents résultats dans les parties rurales de l’État mais a obtenu des marges bien plus faibles dans les riches comtés d’Oakland (61 %) et de Kent (59 %) notamment — qui lui ont coûté l’État en 20204. Lors de l’élection de novembre, la mobilisation de l’électorat démocrate ou une abstention républicaine plus élevée qu’anticipée pourrait faire basculer le résultat de l’élection générale. 

Sources
  1. Gregory Korte, « Biden Is Too Old But Trump Is Dangerous, Swing-State Poll Shows », Bloomberg, 29 février 2024.
  2. Michael Gold, « Trump Ally and Daughter-in-Law Officially Take Over R.N.C. Leadership », The New York Times, 8 mars 2024.
  3. Il convient de préciser ici que les primaires dans le Michigan sont ouvertes à tous les électeurs, même s’ils ne sont pas membres du Parti républicain.
  4. Jonathan Oosting, « Despite Michigan primary wins, signs of trouble for Trump and Biden », Bridge Michigan, 28 février 2024.