Les élections ont lieu de manière anticipée suite à la démission d’António Costa en novembre 2023 du fait d’un scandale de corruption impliquant des membres de son gouvernement — ébranlant les socialistes dans l’un des 11 derniers pays où ils participent au gouvernement à l’échelle de l’Union.
- En amont de la prochain législature, ce sont également les ambitions européennes d’António Costa qui sont suspendues au système judiciaire portugais : choisi par les sociaux-démocrates comme principal candidat au poste de président du Conseil européen, l’ancien Premier ministre espère voir son nom lavé du scandale avant le début des tractations pour les top jobs.
La campagne des socialistes est menée par le nouveau secrétaire général du parti, Pedro Nuno Santos.
- Le PS est deuxième dans les sondages (28 %), derrière l’Alliance démocratique (32 %), coalition tout juste formée par le Parti social-démocrate (PPE), le CDS-Parti populaire (PPE) et le Parti populaire monarchiste (Mouvement politique chrétien européen)1.
- Il est probable que ni le PS, ni l’AD ne parviennent à dégager une majorité absolue lors de ces élections.
Le parti d’extrême-droite Chega (« Assez ! », ID), mené par André Ventura pourrait réaliser un score historique et devenir la troisième force politique au Parlement.
- Il se situe actuellement à 17 % dans les sondages, contre un score de 7 % aux élections législatives de 2022.
- Le scandale de corruption profite au parti fondé en 2019, qui se caractérise par une ligne anti-corruption et anti-élite, appelant à un « grand nettoyage » du Portugal.
Le chef du Parti social-démocrate et de l’Alliance démocratique, Luís Montenegro, a jusqu’à maintenant exclu de former un gouvernement avec Chega.
- Il s’est adressé aux électeurs de ce dernier disant « comprendre » leur frustration et leur indignation et présentant l’AD comme le seul vecteur d’un véritable changement politique : « je sais aussi qu’ils pensent que le chef de ce parti ne résoudra rien. Et je sais aussi qu’ils savent que le programme de ce parti n’apporte pas de solutions ».
La composition du futur gouvernement du Portugal post-Costa reste à ce jour très incertaine, suspendue aux scores qui seront obtenus ce soir, alors que le nombre d’électeurs indécis atteignait 16 % le 8 mars.
