Exception faite de l’Assemblée générale des Nations unies, la rencontre est la plus large qui s’est tenue sur la guerre de Soukkot depuis son commencement, en termes de nombre de pays représentés.
- L’Union pour la Méditerranée, qui entre dans sa quinzième année d’existence, rassemble 43 pays — la Syrie étant suspendue et la Libye membre observateur — ainsi que l’Union européenne.
- Le Haut représentant Josep Borrell présidait le forum aux côtés du ministre des Affaires étrangères jordanien.
- Israël, membre de l’organisation, n’a pas envoyé de délégation au sommet dont l’ordre du jour était dominé par la guerre Israël-Hamas. La représentation israélienne à Bruxelles a fait savoir que cet ordre du jour « compromet[tait] les objectifs de l’Union pour la Méditerranée » et menaçait de la transformer « en un autre forum international où les États arabes attaquent Israël ». Israël ne s’était pas non plus rendu au sommet pour la paix organisé en Égypte le 21 octobre.
- L’Union pour la Méditerranée rassemble en effet à la fois des pays qui ont soutenu Israël à la suite des attaques du 7 octobre et des pays ayant plutôt appelé à la désescalade, voire qui ont affiché un soutien au Hamas.
- Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne était de son côté bien présent à Barcelone.
- L’Arabie saoudite, bien que n’appartenant pas à l’organisation, était également présente en tant qu’État invité, représentée par son ministre des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al Saud.
- Les conclusions du sommet affirment qu’une paix durable ne saurait être fondée que sur une solution à deux États.
Le sommet a eu lieu dans le contexte de la présidence espagnole de l’Union et dans le sillage d’une tournée diplomatique de Pedro Sánchez en Égypte, en Palestine et en Israël, où une rencontre tendue a eu lieu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
- Pedro Sánchez, dont la volonté d’assumer une position plus favorable à la Palestine que ses voisins européens s’affirme ces derniers jours, avait rappelé dans son discours d’investiture sa volonté de travailler à la reconnaissance de l’État palestinien, en Espagne et en Europe — une position en ligne avec le vote de son pays à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2014, pour la reconnaissance de l’État palestinien.
Au cours du sommet, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a appelé à un prolongement de la trêve en cours, qui a débuté vendredi dernier à 7 heures, et devait prendre fin ce mardi 28 novembre à 7 heures. Le Qatar a annoncé ce lundi soir le prolongement de la trêve pour deux jours supplémentaires.
- À ce stade, la pause a permis de rapatrier en Israël 50 otages israéliens en échange de 150 prisonniers palestiniens. Avant la conclusion de l’accord mercredi dernier, au moins 242 otages étaient dans la bande de Gaza, d’après l’armée israélienne
- Elle a également permis l’accès de davantage d’aide humanitaire à la bande de Gaza. Depuis le début de la trêve, au moins 248 camions humanitaires y sont entrés pour approvisionner la population en eau, nourriture et médicaments. Ce chiffre reste inférieur aux besoins des populations, le Secrétaire général adjoint a rappelé qu’avant le déclenchement du siège, 500 camions d’aide humanitaire par jour étaient nécessaires à la population de Gaza.