L’Égypte avait appelé le dimanche 15 octobre à l’organisation d’un sommet international sur « les développements et le futur de la question palestinienne », à l’issue d’un conseil de sécurité national présidé par le président Al-Sissi.

  • L’Union européenne sera représentée à la fois à l’échelle nationale et communautaire. En plus de représentants de six pays de l’Union, notamment les dirigeants des pays méditerranéens, le Président du Conseil européen Charles Michel et le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, seront présents. 
  • Parmi les pays d’Afrique subsaharienne, le président de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa, qui avait adopté un positionnement d’appel à la désescalade du conflit, sera présent. La ligne diplomatique sud-africaine est relativement pro-palestinienne depuis la fin de l’apartheid. Le 14 octobre 2023, une vidéo publiée par le compte X personnel de Cyril Ramaphosa montre le Président sud-africain arborant un keffieh noir et blanc, un drapeau palestinien à la main. Le commentaire suivant accompagne le vidéo : « Nous nous engageons à être solidaires avec le peuple palestinien ». Notre analyse exclusive des réactions des pays d’Afrique subsaharienne à la guerre de Soukkot est à retrouver ici
  • Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres est également convié, avec comme agenda prioritaire l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza par le post-frontière de Rafah, où il s’est rendu vendredi. 
  • Sur les lignes possibles de négociations, notamment concernant la situation de la population de la bande de Gaza toujours en état de siège, l’Égypte a réaffirmé lors de son conseil de sécurité national du 15 octobre que sa sécurité nationale constituait une « ligne rouge » et qu’aucun compromis sur la situation ne serait fait à ses dépens. Le président égyptien s’est ainsi fermement opposé à l’idée d’un déplacement des populations palestiniens de la bande de Gaza en Égypte.

Le sommet a lieu alors que l’hypothèse d’une extension régionale du conflit se renforce, dans un contexte d’intensification des affrontements à la frontière libano-israélienne et où des attaques ont ciblé cette semaine des bases américaines en Syrie et en Irak.