Lors des élections du 15 octobre, la coalition Droite unie, autour du parti national-conservateur Droit et justice (PiS), est arrivée en tête, mais s’est trouvée très loin d’une majorité. Le président de la République Duda a tout de même confié à Mateusz Morawiecki, issu du PiS, la mission de former un gouvernement.

  • En face, la somme des suffrages et élus des trois formations de l’opposition démocratique, c’est-à-dire la Coalition civique (KO) de Donald Tusk, la Troisième voie ainsi que La Gauche, leur donnait la majorité. Au Sénat, l’opposition ayant signé un accord pré-électoral, elle a remporté les deux tiers des sièges.
  • Le 6 novembre, le président Duda a annoncé qu’il proposerait le poste de Premier ministre à Mateusz Morawiecki, Premier ministre actuel et membre du PiS. 
  • Pour autant, il semble quasiment inenvisageable que Morawiecki réussisse à trouver une majorité de soutien, puisque tous les autres partis (même le parti d’extrême-droite Confédération) ont affiché un refus, et que quelques maigres transfuges ne suffiront pas.

Le scénario le plus crédible reste donc celui d’un échec de Morawiecki, au plus tard le 10 décembre prochain, sans doute avant. 

  • Les trois partis de l’opposition démocratique ont quant à eux officiellement signé leur accord de coalition vendredi dernier et ont rappelé leur soutien à Tusk. Lorsque son moment viendra, début décembre, il devrait être élu. 
  • Des critiques se sont déjà fait entendre, surtout à gauche, quant à l’accord de coalition, beaucoup moins ambitieux (mais aussi plus vague et libre) que les mesures annoncées pendant la campagne.