+++ Après des études approfondies consacrées aux pays arabes et musulmans et à ceux d’Afrique subsaharienne, nous poursuivrons notre effort cartographique des réactions mondiales à la guerre de Soukkot. Demain : l’Indopacifique. Pour suivre notre couverture de la guerre, vous pouvez vous abonner à la revue.

Les attaques orchestrées par le Hamas contre Israël le samedi 7 octobre 2023 ont suscité l’effroi de la communauté internationale. Les États d’Amérique latine ne sont pas restés silencieux et ont réagi rapidement face aux événements. Avec le retour de la guerre dans la région s’ouvre également une nouvelle ligne de clivage diplomatique sur laquelle l’Amérique latine se divise. Alors que certaines réactions latino-américaines à la suite de l’invasion russe en Ukraine avaient suscité l’étonnement ou l’incompréhension parmi les États dits « occidentaux », il avait fallu expliquer la volonté de distanciation vis-à-vis des logiques d’alignements aux puissances et celle de s’inscrire pleinement dans la dynamique de reconfiguration des équilibres internationaux. Associer ces postures diplomatiques à l’ambition d’une réaffirmation exclusive d’un « Sud Global » avait alors constitué une fâcheuse simplification. La diversité des réactions face à la guerre en Ukraine en avait été une éclatante manifestation1. Les récentes attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, allié traditionnel du « bloc occidental », réouvrent les termes de ce vif débat et justifient un bref examen des positions latino-américaines.

Les positionnements politico-diplomatiques en réaction aux événements majeurs internationaux constituent des indicateurs de choix pour mieux comprendre la place et le rôle des États sur la scène internationale, leurs stratégies diplomatiques ainsi que pour observer l’évolution des alliances et coalitions. Le devoir de réaction place souvent les forces politiques nationales au-devant de dilemmes politiques et idéologiques et mettent à l’épreuve leur solidité et leurs stratégies. Il en va de même sur le plan diplomatique. À l’échelle internationale, ces positionnements sont le plus souvent formulés à travers deux canaux  : 1) des communiqués officiels par les Ministères des Relations extérieures  ; et 2) des déclarations des Chefs d’Etats ou ministres des Relations extérieures sur les réseaux sociaux (notamment « X », anciennement Twitter) ou les médias traditionnels (télévision ou presse écrite). 

Les positionnements politico-diplomatiques en réaction aux événements majeurs internationaux constituent des indicateurs de choix pour mieux comprendre la place et le rôle des États sur la scène internationale.

Kevin Parthenay

Aux premières heures du conflit, trois positionnements avaient été prioritairement identifiés par Le Grand Continent dans une carte des réactions internationales constamment mise à jour depui  : 1) une condamnation ferme avec soutien d’Israël  ; 2) un appel à la désescalade (avec ou sans condamnation)  ; 3) un soutien au Hamas. À plus de dix jours de ces attaques, de nouveaux États ont pris position — intervenant plus tardivement — et ont contribué à étendre le spectre des réactions latino-américaines. Il est par ailleurs possible de préciser certaines des positions et leurs implications diplomatiques. En effet, la nature (diverse) des condamnations et les messages (solution, justifications, critiques) qui lui sont associés constituent autant de critères de distinction des réactions latino-américaines.

Au 20 octobre, compte tenu de la spécificité des réactions latino-américaines, on peut produire une typologie un peu plus fine pour cette région, en isolant six options parmi l’ensemble des réactions en Amérique latine  :

  1. Une condamnation des attaques accompagnée d’un soutien explicite à Israël  : Paraguay, Uruguay, Argentine, Costa Rica, Honduras, Guatemala, Panama.
  2. Une condamnation des attaques accompagnée d’un appel à la solution des deux États  : Brésil, Mexique, Colombie, Équateur, Pérou. 
  3. Une condamnation des attaques accompagnée d’une critique des actions menées par Israël  : Chili.
  4. Une condamnation des attaques du Hamas  : El Salvador. 
  5. Une préoccupation face à l’escalade du conflit dans la région  : Bolivie, Cuba.
  6. Une condamnation des actions menées par Israël accompagnée d’un soutien à la cause palestinienne : Venezuela, Nicaragua. 

Quels enseignements tirer de la diversité de ces réactions latino-américaines  ? À consulter l’ensemble des déclarations, le rejet de la violence et la crainte d’une escalade du conflit constitue le plus petit commun dénominateur entre tous les États latino-américains. Pour autant, ce que certains ont pu considérer comme une source d’« union du continent » ne parvient cependant pas à occulter la très grande hétérogénéité des positions diplomatiques. 

Premier enseignement : la systématisation des positions radicales formulées par la Bolivie, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua qui à travers leurs déclarations dénoncent l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Dans une allocution télévisée, le Président vénézuélien Nicolas Maduro évoque le « génocide qui a été lancé contre le peuple palestinien à Gaza » et mentionne le fait que « depuis 75 ans, le peuple palestinien a enduré une ‘razzia’, a été soumis à ce qui est maintenant considéré comme un nouvel apartheid »2. De la même manière, le Ministère des Relations extérieures cubain souligne que les évènements sont la « conséquence de 75 ans de violation permanente des droits inaliénables du peuple palestinien et des politiques agressives et expansionnistes d’Israël »3. Les positions de ces quatre États illustrent une ligne radicale opposée à toute forme d’impérialisme, caractérisée par un anti-américanisme historique, étendu au bloc occidental et à tous ses alliés. Par ailleurs, pour ces États, la défense de la cause palestinienne entre en cohérence avec un discours d’affirmation de la souveraineté, de l’autonomie et de la lutte contre toute forme d’oppression par les puissances. À noter que le Honduras de la Présidente Xiomara Castro, qui a parfois accompagné ce groupe — lors de précédentes positions aux Nations Unies sur la Syrie, le Nicaragua ou bien la Russie —, ne se positionne pas ici sur cette ligne plus radicale. Concernant ces quatre États, précisons qu’aucun soutien n’a été explicitement formulé envers le Hamas contrairement à ce qui avait pu être anticipé aux premières heures du conflit.

Pour certains États, la défense de la cause palestinienne entre en cohérence avec un discours d’affirmation de la souveraineté, de l’autonomie et de la lutte contre toute forme d’oppression par les puissances.

Kevin Parthenay

Deuxième enseignement : le positionnement sur l’échiquier politique ne détermine pas les réactions face aux attaques en Israël. On ne retrouve pas de positions homogènes des gouvernements plutôt progressistes (Brésil, Mexique, Chili, Colombie, Argentine) ni de positions homogènes des gouvernements plutôt conservateurs (Équateur, Pérou, Uruguay, Paraguay, Costa Rica, El Salvador, Guatemala). L’une ou l’autre de ces positions ne déterminent pas une inclinaison des soutiens vers Israël ou bien la Palestine. L’Équateur et le Pérou – dirigés par des conservateurs (respectivement Dina Boluarte et Guillermo Lasso) – ont tenu des positions communes avec les dirigeants dits « de gauche » du Brésil (Lula), du Mexique (Andrés Manuel Lopez Obrador) et de Colombie (Gustavo Petro). L’antagonisme entre ces chefs d’Etat s’est estompé pour dénoncer uniformément des « actes terroristes », pour appeler au retour du dialogue, et promouvoir la coexistence entre les États israéliens et palestiniens.

Le Secrétariat aux Relations extérieures mexicain déclare ainsi dans son communiqué  : « demande[r] la fin de cette violence improductive, afin d’éviter une escalade qui causerait davantage de dommages et de souffrances à la population civile. Le Mexique considère qu’il est essentiel de reprendre le processus de négociations directes de bonne foi entre les deux parties, afin de parvenir à un accord de paix juste, complet et définitif. Ceci, dans le cadre de la solution des deux États, reconnaissant le droit d’Israël et de la Palestine à coexister en paix, à l’intérieur de frontières sûres mutuellement convenues et internationalement reconnues, conformément aux résolutions adoptées par les Nations unies ». Dans la même perspective, le gouvernement du Pérou « condamne fermement les attentats terroristes perpétrés par le groupe Hamas contre l’État d’Israël ces dernières heures, et exprime sa solidarité avec le peuple israélien, les victimes et leurs familles (…) et rejette fermement le terrorisme dans toutes ses manifestations (…) (Le Pérou) réaffirme son engagement en faveur du processus de paix entre Israël et la Palestine, conformément au droit international et aux résolutions des Nations Unies ».  Ces États s’appuient également sur le respect des engagements multilatéraux face à ce conflit et compte sur l’engagement des Nations Unies. En tant que Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU), le Brésil a d’ailleurs immédiatement convoqué une session extraordinaire du Conseil, mais qui ne put aboutir sur aucun texte.

On ne retrouve pas de positions homogènes des gouvernements plutôt progressistes (Brésil, Mexique, Chili, Colombie, Argentine) ni de positions homogènes des gouvernements plutôt conservateurs (Équateur, Pérou, Uruguay, Paraguay, Costa Rica, El Salvador, Guatemala).

Kevin Parthenay

Si face à cette reprise de la conflictualité, les orientations politiques ne semblent pas pleinement déterminantes, les trajectoires historiques et l’existence de communautés diasporiques jouent, elles, un rôle majeur4.

L’histoire tout d’abord. Prenons le cas du Guatemala. Allié historique d’Israël et connu pour être le second État — après les États-Unis — à avoir reconnu Israël le 14 mai 1948, il a récemment pris la décision de déplacer son Ambassade de Tel Aviv à Jérusalem (sous l’administration de l’ex-président Jimmy Morales). Plus largement, en Amérique centrale, la relation avec Israël possède une certaine longévité. Le Honduras, le Guatemala et le Salvador ont entretenu des relations étroites avec Israël entre les années 1970 et 1980, fondées en grande partie sur le soutien militaire aux dictatures de droite. Dans les années 1970, le Honduras et le Salvador — ainsi que le Costa Rica — ont même déplacé leurs ambassades de Tel Aviv à Jérusalem. Au cours des transitions démocratiques des années 1990, des traités bilatéraux d’investissement ont été signés entre Israël et le Salvador et le Guatemala. Dans le cône Sud, l’Argentine a quant à elle été marquée directement par des attaques islamiques visant Israël sur son territoire. Tout d’abord en 1992 contre l’Ambassade d’Israël en Argentine et en 1994 contre l’AMIA (Asociacion Mutual Israelita Argentina). Alberto Fernandez prend une position claire et ferme contre les violences commises, soutient explicitement l’État d’Israël, et annonce l’envoi d’une aide humanitaire. Cette position se distingue nettement d’autres engagements diplomatiques récents plus ambigus ou critiques vis-à-vis des puissances occidentales, notamment à l’occasion de la guerre en Ukraine. 

La présence de communautés diasporiques est également explicative de certains positionnements. Alors que l’Argentine possède la plus grande communauté juive du continent, le Chili est à l’inverse l’État qui possède la plus grande communauté palestinienne d’Amérique latine. On comprendra ainsi la position du Président chilien Gabriel Boric, sensiblement différente de celle de son homologue argentin, qui déclare  : « Nous condamnons également les attaques aveugles de l’armée israélienne contre des civils à Gaza et l’occupation illégale du territoire palestinien depuis des décennies, en violation du droit international ». La condamnation est ainsi lourdement teintée d’une critique des actions également menées par Israël. En lien avec cette logique diasporique, on relèvera la déclaration du Président salvadorien Nayib Bukele qui adopte une position singulière à l’échelle du continent. Mettant en avant ses origines palestiniennes (de deuxième génération), sa déclaration communiquée en anglais (sur le réseau social « X ») cible prioritairement les actes du Hamas dont il qualifie les membres de « bêtes sauvages » et « d’animaux ». Il fustige les actes barbares et entend distinguer la « cause palestinienne » des agissements de ce groupe terroriste, ce qui lui permet stratégiquement de se placer au-dessus d’engagements internationaux très clivants, d’une part, et de se mettre en cohérence, d’autre part, avec sa politique étrangère critique vis-à-vis des États occidentaux qui le stigmatisent fréquemment pour son autoritarisme-populisme5.

Alors que l’Argentine possède la plus grande communauté juive du continent, le Chili est à l’inverse l’État qui possède la plus grande communauté palestinienne d’Amérique latine.

Kevin Parthenay

Enfin, quatrième enseignement : la persistante fragmentation politique du continent. En dépit de certaines convergences techniques ou fonctionnalistes ad hoc dans des cadres multilatéraux, on constate que les convergences politiques dans le cadre des organisations régionales font toujours face à de nombreux obstacles. Alors que l’Union européenne — malgré le cafouillage diplomatique sur la question du maintien de ses aides à la Palestine — parvient à parler d’une seule voix pour réaffirmer la valeur de certaines normes internationales (la non-violence, la condamnation du terrorisme, le respect des droits humains), les groupes régionaux latino-américains peinent toujours à se réunir autour d’un socle commun. A l’exception de l’ALBA, groupe des gauches radicales du continent, qui déplore « l’escalade de la violence dans la bande de Gaza, qui porte atteinte à la paix internationale et viole les normes du droit international ainsi que les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies » , aucune déclaration n’a été formalisée par une organisation régionale (ni le MERCOSUR, ni la CAN, ni le SICA ou encore la CELAC) face aux évènements du 7 octobre. Cela tient à la diversité des positionnements de leurs Etats membres, comme le tableau ci-dessous l’indique. Au-delà du continent, l’Union Africaine (UA), la Ligue Arabe, l’Union européenne et l’OTAN sont parvenus à émettre des déclarations conjointes. 

​​Ainsi, contrairement à la guerre en Ukraine, où les enjeux d’alignement et de non-alignement — à l’égard des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie — étaient prédominants et s’inscrivaient par conséquent dans une dynamique de recomposition des équilibres internationaux, les réactions face aux attaques en Israël répondent aujourd’hui à une tout autre logique. Elles font échos à des histoires nationales et des relations diplomatiques particulièrement denses, ainsi que des communautés transnationales (diasporiques) diverses, qui lient les États à un terrain de conflictualité ancien.

Les réactions face aux attaques en Israël font échos à des histoires nationales et des relations diplomatiques particulièrement denses, ainsi que des communautés transnationales (diasporiques) diverses, qui lient les États à un terrain de conflictualité ancien.

Kevin Parthenay

Par ailleurs, alors qu’Israël constitue un allié historique des États occidentaux, les réactions latino-américaines, notamment en soutien, viennent fissurer l’homogénéité d’un « Sud Global » qui ne viserait qu’à s’opposer à l’Occident. La diversité des déclarations latino-américaines expose et rappelle l’extraordinaire diversité et complexité de cet ensemble qui ne possède que peu de matérialité au-delà d’une réalité bien souvent évanescente qu’il entend figer. Toutefois, alors que cette opposition ou critique à l’encontre de l’Occident est malgré tout un discours récurrent tenu par les membres du Sud Global, ce conflit aurait aisément pu servir à consolider cette voix. On aurait ainsi pu attendre une plus large condamnation d’Israël, grand allié des États-Unis et, à travers eux, des États occidentaux. Une autre option aurait été une plus grande « neutralité stratégique » face cette reprise de la conflictualité polarisante dans la zone. Pour autant, le choix des dirigeants latino-américains a été de condamner les actes commis, la violence, et pour un certain nombre de soutenir explicitement Israël. Dès lors, deux constats s’imposent. 

Le premier, que les réactions face aux attaques contre Israël viennent ainsi brutalement interrompre une séquence internationale forte qui ne faisant que mettre en avant l’affirmation et l’unité de ce Sud Global à travers notamment une succession d’évènements tels que le Sommet des BRICS (avec l’extension du groupe) ainsi que le Sommet du G77/Chine à La Havane. 

Le second, que l’une des lignes rouges en Amérique latine demeure l’usage de la force armée — renvoyant à l’idée de la paix longue dans le continent — mais avec la nécessaire adjonction aujourd’hui d’une nuance, notamment à la lumière d’une comparaison avec l’invasion en Ukraine  : à la condition qu’il n’y ait pas d’intérêts stratégique en jeu — comme ce fut le cas avec la Russie.

L’une des lignes rouges en Amérique latine demeure l’usage de la force armée — à condition qu’il n’y ait pas d’intérêts stratégique en jeu.

Kevin Parthenay

Ce constat révèle fatalement un effet miroir de la critique du « double standard » adressée par certains États latino-américains — le plus souvent par les gouvernements de gauche — à l’encontre des États occidentaux. Dans ce registre, si face aux attaques du Hamas, on retrouve une condamnation (ou préoccupation) somme toute plutôt consensuelle face à l’usage de la violence et au risque d’escalade (bien que ne ciblant pas les mêmes acteurs), les réactions face à l’agression russe en Ukraine étaient et sont toujours loin d’être aussi explicites. Ce double standard, particulièrement incarné par la position de l’Alliance bolivarienne, est ainsi indicatif d’une différence de degré dans les implications stratégiques des positionnements diplomatiques. Si se positionner contre la Russie de Vladimir Poutine pouvaient être coûteux pour certains États latino-américains au moment de l’invasion en Ukraine, la situation est tout à fait différente vis-à-vis d’Israël et témoigne d’une moindre interdépendance stratégique entre l’Amérique latine et le Proche-Orient.

***

Argentine 

Le président argentin Alberto Fernández a été l’un des premiers présidents latino-américains à manifester son soutien à Israël en condamnant fermement les attaques terroristes du Hamas sur X. Sur le communiqué du Ministère des Affaires étrangères argentin, on peut lire : 

« Le ministère argentin des Affaires étrangères déplore les attaques armées lancées depuis la bande de Gaza contre le sud d’Israël.

Le gouvernement argentin condamne les actions terroristes du Hamas contre le territoire israélien et appelle à la fin de la violence et à la protection de la population civile.

L’Argentine exprime sa solidarité avec le peuple israélien et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes. »

  • L’Argentine est le pays qui compte la plus grande communauté juive en Amérique latine. Le pays est d’ailleurs en pleine campagne présidentielle : lors du débat qui a eu lieu le dimanche 8 octobre, tous les candidats ont apporté leur soutien à Israël, sauf la socialiste Myriam Bregman. 
  • Israël et l’Argentine ont établi des relations diplomatiques à partir du 31 mai 1949. En 1991, Carlos Menem a été le premier président argentin à faire un voyage diplomatique en Israël. 
  • En 1992, un attentat à la bombe contre l’ambassade d’Israël en Argentine en 1992 a fait 22 morts et plus de 200 blessés, dont le Hezbollah a été tenu responsable. En 1994, un attentat contre l’Asociación Mutual Israelita Argentina (AMIA), également située à Buenos Aires, a fait 85 morts et 300 blessés — l’attentat le plus meurtrier dans l’histoire argentine.
  • En 2010, l’Argentine a annoncé son intention de rejoindre le Brésil dans la reconnaissance d’un État palestinien indépendant, provoquant de vives critiques de la part d’Israël.
  • En 2012, la présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner a rencontré une délégation israélo-palestinienne et a annoncé que l’Argentine s’engagerait dans la revitalisation du processus de paix dans le conflit israélo-palestinien.

Bolivie 

Le 7 octobre, le ministère des Affaires étrangères bolivien a publié le communiqué suivant : 

« Le ministère des Affaires étrangères de l’État plurinational de Bolivie, au nom du gouvernement et du peuple boliviens, exprime sa profonde préoccupation face aux événements violents qui ont eu lieu aujourd’hui dans la bande de Gaza entre Israël et la Palestine.

Nous lançons un appel urgent à la paix, à la désescalade de la violence, à la préservation de la vie et des droits de l’homme.

Nous déplorons l’inaction des Nations unies et du Conseil de sécurité face aux événements d’aujourd’hui. En tant qu’organisation chargée de promouvoir la paix et les droits de l’homme, elle ne peut plus ignorer les conséquences de cette situation.

Les Nations Unies, la communauté internationale, ont la responsabilité historique de contribuer à surmonter cette situation critique, par la recherche de solutions substantielles. »

  • En 2009, le président de l’époque Evo Morales rompt les relations diplomatiques avec Israël pour protester contre la guerre de Gaza de 2008-2009. 
  • En 2010, Le président bolivien, Evo Morales, avait annoncé que son pays allait reconnaître la Palestine comme un « État indépendant », imitant ainsi le Brésil et l’Argentine. En 2014, dans le contexte de l’opération « Bordure protectrice », Evo Morales déclare considérer Israël comme un État terroriste.
  • En 2019, les relations diplomatiques entre Israël et la Bolivie ont repris.

Brésil 

Le Brésil a quant à lui appelé à la désescalade en annonçant convoquer une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Israël et à Gaza. Lula a appelé le mercredi 11 octobre à protéger les « enfants israéliens et palestiniens ». 

On peut lire dans le communiqué officiel brésilien du 7 octobre : 

« Le gouvernement brésilien condamne la série d’attentats à la bombe et d’attaques terrestres perpétrés aujourd’hui en Israël depuis la bande de Gaza, qui ont causé la mort d’au moins 20 citoyens israéliens et fait plus de 500 blessés. Il exprime ses condoléances aux familles des victimes et sa solidarité avec le peuple israélien.

Tout en rappelant que rien ne justifie le recours à la violence, en particulier contre des civils, le gouvernement brésilien exhorte toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter que la situation ne dégénère.

Jusqu’à présent, aucune victime n’a été signalée au sein de la communauté brésilienne en Israël et en Palestine.

Le Brésil regrette qu’en 2023, année du 30e anniversaire des accords de paix d’Oslo, la situation sécuritaire entre Israël et la Palestine se détériore de plus en plus.

En tant que président du Conseil de sécurité des Nations unies, le Brésil convoquera une réunion d’urgence de cet organe.

Le gouvernement brésilien réitère son engagement en faveur de la solution des deux États, la Palestine et Israël vivant ensemble dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières mutuellement convenues et internationalement reconnues. Il réaffirme également que la simple gestion du conflit n’est pas une alternative viable pour traiter la question israélo-palestinienne et que la reprise des négociations de paix est urgente. »

  • Le Brésil entretient des relations bilatérales avec Israël depuis 1949. Il est l’un des premiers pays à avoir officiellement reconnu l’État d’Israël en 1949.
  • Le gouvernement brésilien a présenté une proposition au Conseil de sécurité des Nations unies qui demandait des pauses humanitaires dans les attaques entre Israël et le Hamas afin de permettre l’accès de l’aide à la bande de Gaza. Le mercredi 18 octobre le texte a été rejeté : le résultat du vote a été de 12 voix pour, deux abstentions (dont celle de la Russie) et une voix contre de la part des Etats-Unis. En tant que membre permanent, le vote des Etats-Unis a signifié le rejet de l’initiative brésilienne.
  • Lula a de bonnes relations avec tous les partis et n’hésiterait pas, si l’occasion se présente, à faire office de médiateur dans le conflit. Face aux difficultés qu’il rencontre en politique intérieure depuis le début de son nouveau mandat, Lula essaye de jouer un rôle majeur sur la scène internationale. 

Chili

Le ministère des Affaires étrangères chilien a communiqué dès le 7 octobre : 

« Le gouvernement du Chili exprime sa condamnation absolue des attaques qui ont été perpétrées aujourd’hui contre plusieurs villes d’Israël et qui ont causé la mort d’une quarantaine de personnes et des dizaines de blessés, dont beaucoup de victimes civiles.

Le gouvernement chilien présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime sa solidarité avec le peuple israélien.

De même, il appelle à la fin de cette violence injustifiée, afin d’éviter une escalade qui causerait davantage de dommages et de souffrances à la population civile.

Le Chili considère qu’il est essentiel de relancer, avec le soutien de la communauté internationale, le processus de négociations directes et de bonne foi entre les deux parties, afin de parvenir à un accord de paix juste, complet et définitif. Et ce, dans le cadre de la solution des deux États, reconnaissant le droit d’Israël et de la Palestine à coexister en paix, à l’intérieur de frontières sûres mutuellement convenues et internationalement reconnues, conformément aux résolutions adoptées par les Nations unies. »

Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren, a quant à lui déclaré sur X : 

« Le recours à la force contre des civils n’est jamais acceptable dans un conflit armé, même dans le cadre de la légitime défense. Nous appelons toutes les parties impliquées dans des actes de violence en Israël et dans les territoires palestiniens à respecter ce principe de base. Cela vaut pour le Hamas, le Jihad islamique, l’État d’Israël et tout autre acteur impliqué dans le conflit. »

Après un long silence, le président chilien Gabriel Boric a fini par déclarer le 9 octobre sur X : 

« Notre solidarité s’adresse et s’adressera toujours aux victimes de la violence, sans distinction. Nous pleurons pour l’humanité. 

Nous condamnons sans réserve les attaques brutales, les meurtres et les enlèvements perpétrés par le Hamas. Rien ne peut les justifier ou relativiser leur rejet le plus ferme. Nous condamnons également les attaques aveugles contre les civils menées par l’armée israélienne à Gaza et l’occupation illégale du territoire palestinien qui dure depuis des décennies, en violation du droit international. Dans la douleur, il n’y a pas d’égalité possible, chaque événement est une tragédie en soi.

Depuis le Chili, nous insisterons fermement dans tous les espaces pour la paix, en reconnaissant le droit à l’existence des deux États, Israël et la Palestine, et le droit des peuples qui les habitent à vivre dans la dignité et la sécurité. »

  • Le Chili a reconnu l’indépendance d’Israël en février 1949. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques le 16 mai 1950, Israël envoyant son premier ambassadeur à cette date et le Chili envoyant son premier ambassadeur le 16 juin 1952. Aujourd’hui encore, le Chili a une ambassade à Tel Aviv et Israël a une ambassade à Santiago.
  • En 1976, Pinochet, à la tête d’un pays sous embargo en raison de la violation des droits humains par son régime, voit dans un rapprochement avec Israël un moyen d’importer des armes sans remplir de condition politique. Ces relations militaires et commerciales ont continué de se développer jusqu’en 1990.
  • Le Chili rassemble la plus importante communauté palestinienne en dehors du Moyen-Orient, forte d’environ 500 000 personnes. Majoritairement chrétiens, les Palestiniens du Chili sont arrivés à partir du milieu du XIXe siècle. Ils possèdent depuis les années 1950 une influence importante sur l’économie et la politique du pays — en 2013, 10 % des sénateurs chiliens sont d’origine palestinienne. 
  • En janvier 2011, le gouvernement chilien de droite de Sebastian Piñera reconnaît la Palestine comme État « libre et indépendant ».
  • En 2014, pendant l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, d’importantes manifestations ont lieu à Santiago pour exiger de la présidente Michelle Bachelet la rupture des relations diplomatiques avec Israël et l’expulsion de ses ressortissants. Le gouvernement chilien organise l’envoi d’aide humanitaire pour les réfugiés palestiniens.
  • En juin 2019, le président chilien Sebastián Piñera, de nouveau élu pour un deuxième mandat après Michelle Bachelet en 2018, se rend sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, accompagné de représentants palestiniens, s’attirant de fortes critiques du gouvernement israélien.

Colombie 

Deux communiqués du ministère des Affaires étrangères ont été publiés : un premier dès le 7 octobre, très vite supprimé et remplacé par un second le 8 octobre.  

On pouvait notamment lire dans le premier : 

« Le gouvernement colombien condamne avec véhémence le terrorisme et les attaques contre des civils qui ont eu lieu ce matin en Israël, et exprime sa solidarité avec les victimes et leurs familles. Il appelle également à l’arrêt de la violence et des provocations, qui aggravent les souffrances et font obstacle à une solution du conflit. »

Puis, le 8 octobre : 

« Le gouvernement colombien condamne avec la plus grande fermeté ce qui a affecté des civils hier matin et aujourd’hui. Le gouvernement colombien exprime sa solidarité avec les victimes et leurs familles, tout en appelant à la cessation de la violence et des provocations. La violence ne fait qu’accroître les souffrances et aggraver les obstacles à la recherche d’une solution au conflit. À cet égard, la Colombie lance un appel à la communauté internationale. »

On remarque notamment la disparition de : “le terrorisme et les attaques contre des civils”. 

Parallèlement, le président Petro n’a pas tardé à réagir en multipliant des tweets assez ambigus sur la position de la Colombie. En voici quelques uns : 

Première réaction de Petro, dès le 7 octobre : 

« La guerre a de nouveau éclaté entre Israël et la bande de Gaza palestinienne.

Dans mon discours aux Nations unies, j’ai montré comment le pouvoir mondial traitait l’occupation russe de l’Ukraine d’une certaine manière et l’occupation israélienne de la Palestine d’une autre manière, très différente.

J’espère qu’un dialogue de paix sera établi et que l’État palestinien sera intégralement reconnu. »

« Les Nations unies ont adopté des résolutions à la majorité écrasante des nations du monde demandant que l’occupation israélienne de la Palestine cesse et que les accords de paix, qui ne sont pas reconnus aujourd’hui, restent en vigueur. Telle est notre position en tant que gouvernement colombien. » (07/10)

Petro s’est ensuite engagé dans un échange sur X par déclarations interposées avec l’ambassadeur d’Israël à Bogota qui demandait qu’un « pays ami condamne l’attaque » :

« Le terrorisme c’est tuer des enfants innocents, que ce soit en Colombie ou en Palestine.

Le monde l’a demandé et mon gouvernement aussi. Je demande à Israël et à la Palestine de s’asseoir à une table pour négocier la paix et permettre l’existence de deux États et de deux nations libres et souveraines : Israël et la Palestine. » (07/10)

En partageant une vidéo : 

« Dès mon plus jeune âge, j’ai étudié le conflit israélo-palestinien et je connais l’immense injustice dont souffre le peuple palestinien depuis 1948.

Tout comme je connais l’immense injustice que le peuple juif a subie de la part des nazis en Europe depuis 1933.

Si j’avais vécu en Allemagne en 1933, je me serais battu du côté des Juifs et si j’avais vécu en Palestine en 1948, je me serais battu du côté des Palestiniens.

Aujourd’hui, les néonazis veulent détruire le peuple, la liberté et la culture palestiniens. Aujourd’hui, les démocrates et les progressistes veulent la paix et la liberté pour les peuples israélien et palestinien.

Dans le documentaire ci-dessous, vous pouvez voir pourquoi le peuple palestinien vit l’une des pires injustices du monde contemporain. » (08/10) 

En réagissant aux propos du ministre israélien de la Défense qui annonçait le « siège de Gaza » et combattre « des animaux » : 

« Aucun démocrate au monde ne peut accepter que Gaza soit transformée en camp de concentration.

Les camps de concentration sont interdits par le droit international et ceux qui les développent deviennent des criminels contre l’humanité. » (09/10)

« C’est ce que les nazis disaient des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent pas permettre au nazisme de se réinstaller dans la politique internationale. Les Israéliens et les Palestiniens sont des êtres humains soumis au droit international.

Ce discours de haine, s’il se poursuit, ne fera qu’engendrer un holocauste. » (09/10)

« Moi j’ai été au camp de concentration d’Auschwitz et je le vois maintenant reflété à Gaza. » (09/10)

  • Dans les années 1950, les deux pays ont officiellement établi des relations diplomatiques et créé des ambassades à Bogota et à Tel-Aviv respectivement. Les relations se sont améliorées en 1988 lorsque d’importants accords commerciaux ont été signés entre Israël et la Colombie. 
  • Israël est le principal partenaire de la Colombie dans la région et le deuxième partenaire commercial de la Colombie en Amérique du Sud après le Brésil. De nombreuses visites de haut niveau ont confirmé et accentué les relations bilatérales.
  • La Colombie soutient également l’aspiration du peuple palestinien à s’établir en tant qu’État libre et indépendant.
  • En 2018, la Colombie a officiellement reconnu l’État de Palestine. Bien que cela ait créé un accroc dans les relations entre les deux pays, ces derniers ont rétabli des relations solides. Jusqu’à cette date, la Colombie était l’un des rares gouvernements d’Amérique latine à ne pas reconnaître la Palestine en tant qu’État.
  • Le 15 octobre 2023, Israël a interrompu toutes les exportations de matériel de sécurité vers la Colombie en raison des remarques du président colombien Gustavo Petro comparant les militaires israéliens à des nazis à la suite de la guerre de Soukkot. 
  • Le même jour, le président colombien, Gustavo Petro, a décidé de suspendre ses relations avec Israël, en réponse à la décision de Tel Aviv et a demandé à l’ambassadeur israélien à Bogota de quitter le pays. 

Costa Rica

Le 10 octobre, le ministère des Affaires étrangères du Costa Rica a publié une déclaration officielle dans laquelle il « condamne fermement » les attaques menées contre Israël par le groupe terroriste Hamas. Le texte appelle à la paix entre les deux pays et à la libération rapide des otages.

« Nous exprimons notre solidarité au gouvernement et au peuple d’Israël, en particulier aux victimes et à leurs familles, et nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés », peut-on lire dans le communiqué.

Pour sa part, le Président de la République, Rodrigo Chaves, a partagé la déclaration sur les réseaux sociaux et a exprimé son soutien aux victimes de ces attentats et au peuple d’Israël.

La déclaration se termine par l’affirmation du ministère selon laquelle « le Costa Rica réitère son rejet absolu du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations », et encourage la lutte contre ces pratiques radicales pour les droits de l’homme.

  • Le Costa Rica a reconnu l’État d’Israël immédiatement après sa proclamation en 1948. Depuis, les deux pays entretiennent des relations bilatérales. 
  • En 20008, le Costa Rica a reconnu l’État de Palestine, après avoir été l’un des 33 pays ayant voté en faveur de la résolution approuvant le plan de partage. À cet égard, le Costa Rica estime que la communauté internationale doit contribuer activement à la solution du conflit israélo-palestinien, par cette reconnaissance qui doit être généralisée.
  • Le Costa Rica soutient tous les efforts qui conduisent à une paix durable au Moyen-Orient, en insistant sur la nécessité d’un véritable dialogue soutenu et protégé par toute la communauté internationale. Le pays estime que les efforts récents n’ont pas donné les résultats escomptés parce que les initiatives proposées se sont concentrées sur des aspects secondaires de l’instauration d’un climat de confiance et non sur les questions essentielles.

Cuba 

Communiqué du ministère des Affaires étrangères de la République de Cuba  (07/10) :

« La République de Cuba exprime sa grave préoccupation face à l’escalade de la violence entre Israël et la Palestine, conséquence de 75 ans de violation permanente des droits inaliénables du peuple palestinien et de la politique agressive et expansionniste d’Israël. 

Cuba exige une solution globale, juste et durable au conflit israélo-palestinien, fondée sur la création de deux États, qui permettrait au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination et de disposer d’un État indépendant et souverain dans les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. 

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit remplir son mandat et mettre fin à l’impunité d’Israël, la puissance occupante, dont les États-Unis sont historiquement complices, en entravant de manière répétée l’action de l’organe, ce qui compromet la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.  

Cuba appelle à la paix et à la recherche d’une solution par la négociation afin d’éviter une nouvelle escalade d’un conflit qui a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. »

  • Cuba et Israël n’ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1973. Cuba est actuellement le seul pays des Amériques à ne pas reconnaître Israël comme un État souverain alors qu’un pays comme le Venezuela a suspendu ses liens avec Israël, mais continue néanmoins de lui accorder une reconnaissance diplomatique.
  • En raison de sa très forte proximité avec les États-Unis, Israël entretient des relations conflictuelles avec Cuba : il est l’un des plus fervents soutiens aux Nations Unis de l’embargo imposé par les États-Unis contre l’île. En 1967, après la défaite égyptienne contre Israël à la guerre des Six Jours, dont l’armée est anéantie, Fidel Castro se joint à l’Union soviétique pour envoyer à l’Égypte des armes, du matériel, ainsi des troupes en renforts, dans le contexte de la guerre d’usure de ce conflit.

El Salvador 

Dans le cas du Salvador, il n’y pas eu de communiqué officiel du Ministère des Affaires étrangères ; c’est le président Nayib Bukele qui a publié le 9 octobre ce court texte sur X  — comme il en a l’habitude, bien qu’il ait été moins prompt à réagir cette fois-ci. Cette prise de position a beaucoup circulé à cause de la condamnation ferme de Bukele qui souligne en même temps son origine palestinienne. 

« En tant que Salvadorien d’origine palestinienne, je suis certain que la meilleure chose qui puisse arriver au peuple palestinien est que le Hamas disparaisse complètement.

Ces bêtes sauvages ne représentent pas les Palestiniens.

Quiconque soutient la cause palestinienne commettrait une grave erreur en se rangeant du côté de ces criminels.

Ce serait comme si les Salvadoriens s’étaient rangés du côté des terroristes du MS13, simplement parce que nous avons des ancêtres ou une nationalité en commun.

La meilleure chose qui nous soit arrivée en tant que nation a été de nous débarrasser de ces violeurs et de ces assassins, et de laisser les bonnes personnes prospérer.

Les Palestiniens devraient faire de même : se débarrasser de ces animaux et laisser les bonnes personnes prospérer.

C’est la seule façon d’avancer. »

Il est notamment intéressant de remarquer qu’Israël et les victimes de l’attaque du Hamas ne sont pas mentionnées une seule fois. D’autre part, il faut noter que le vocabulaire employé ici est celui qui a été employé plus tard par le ministre de la Défense israélien qui a annoncé un « siège complet à Gaza » en ajoutant : « Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ».

  • Le Salvador compte une communauté d’environ 60 000 à 100 000 personnes d’origine palestinienne.
  • En mai 2009, le président salvadorien de droite et d’origine palestinienne, Antonio Saca, effectue une visite dans la ville de Bethléem en Palestine. Il y déclare que « la Palestine doit exister, mais Israël doit également avoir des frontières sûres, c’est la position que le pays continuera à maintenir vis-à-vis du peuple palestinien et du peuple juif ». Le Salvador a déplacé son ambassade de Jérusalem à Tel Aviv en 2006.
  • En octobre 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas effectue une visite officielle au Salvador. Pendant son séjour au Salvador, il rencontre le président salvadorien Mauricio Funes. Au cours de leur rencontre, le président Funes déclare : « Nous voulons renforcer nos relations avec la Palestine et contribuer au rétablissement des pourparlers entre la Palestine et Israël ». Le président salvadorien reconnaît officiellement la Palestine comme un pays indépendant. En mai 2013, le Salvador et la Palestine établissent des relations diplomatiques avec la visite du ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki au Salvador. En octobre 2018, la Palestine ouvre une ambassade résidente à San Salvador et nomme un ambassadeur dans le pays.

Équateur

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères équatorien précise notamment : 

« Le gouvernement de l’Équateur condamne les attaques terroristes perpétrées aujourd’hui par le Hamas contre Israël. Comme il l’a déclaré à plusieurs reprises, il réitère son engagement en faveur d’une solution négociée, définitive et juste pour les parties. »

  • L’Équateur a accueilli de nombreux réfugiés juifs lorsque Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne.
  • Le 29 novembre 1947, l’Équateur a voté en faveur de la décision 181 des Nations unies pour la création de l’État d’Israël. En 1950, les deux pays ont établi des relations diplomatiques et, en 1956, le premier ambassadeur israélien a pris ses fonctions, ouvrant la première ambassade à Quito en 1960.
  • Il existe des relations bilatérales entre les deux pays au niveau politique, commercial, de coopération, de culture et de défense. La coopération israélienne est notamment visible dans l’amélioration des systèmes de télécommunications équatoriens. 
  • En mai 2022, le président équatorien Guillermo Lasso s’est rendu en Israël pour accentuer la coopération scientifique et technologique entre les deux pays. Il y a notamment inauguré l’ouverture d’un bureau équatorien de l’innovation à Jérusalem.

Guatemala

Le jour même des attaques du Hamas, le président sortant du Guatemala Alejandro Giammattei a écrit sur X : 

« Nous présentons nos sincères condoléances à Israël et lui apportons notre soutien en ces moments difficiles face à des attaques injustifiées. Nous exprimons notre plus profonde solidarité aux familles des victimes. »

  • Le Guatemala et Israël entretiennent des relations diplomatiques depuis 1948. Les deux pays ont des ambassades résidentes. Le Guatemala a voté aux Nations unies en faveur de la reconnaissance d’Israël en tant qu’État indépendant.
  • Le 16 mai 2018, le président Jimmy Morales a inauguré l’ambassade du Guatemala à Jérusalem, deux jours après que Donald Trump, en tant que président, a officiellement déplacé l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Les États-Unis, le Guatemala, le Honduras et le Kosovo sont les seuls pays dont les ambassades en Israël sont situées dans la ville de Jérusalem.

Honduras 

Voici le communiqué du ministère des Affaires étrangères : 

« Premièrement, nous condamnons les attaques de roquettes et d’objets incendiaires lancées par le Hamas et d’autres organisations depuis Gaza contre Israël, qui ont causé la mort de personnes et fait plusieurs blessés. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple israélien, les familles et les personnes touchées. Nous appelons au cessez-le-feu, à la paix, au dialogue et à la conciliation, et exhortons par conséquent les nations du monde à servir de médiateurs pour le respect des droits de l’homme et pour garantir une coexistence pacifique, sûre et digne entre les deux peuples.

Deuxièmement, le gouvernement du Honduras rejette tout acte qui met en danger la sécurité de la population civile, qu’elle soit israélienne ou palestinienne. Les attaques aveugles et les provocations ne font qu’alimenter la spirale de la violence.

Troisièmement, le Honduras regrette qu’en 2023, année du trentième anniversaire des accords de paix d’Oslo, la situation en matière de sécurité entre Israël et la Palestine se détériore gravement et de plus en plus. »

  • Le Honduras et Israël ont des relations diplomatiques et des liens de coopération depuis janvier 1950. 
  • En juin 2021, le Honduras déplace son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. En novembre de la même année, a été inaugurée l’ambassade d’Israël à Tegucigalpa — après fermeture de l’ambassade en 1988 au Honduras, la relation bilatérale était centralisée à l’ambassade israélienne au Guatemala. 

Mexique 

« Le gouvernement mexicain exprime sa plus grande inquiétude face au conflit israélo-palestinien et condamne tous les actes commis contre des civils. 

Le gouvernement mexicain a suivi de près les événements récents en Israël et en Palestine et condamne sans équivoque les attaques injustifiées perpétrées contre le peuple israélien le 7 octobre par le Hamas et d’autres organisations palestiniennes à Gaza.

Tout acte terroriste constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, qui exige la pleine coopération de tous les États pour les prévenir et les punir. Aucune cause ne justifie le recours au terrorisme.

Le Mexique reconnaît le droit d’Israël à la légitime défense, qui doit être régi par les conditions établies par le droit international. Il condamne également le recours à la force, quelle qu’en soit l’origine, en particulier lorsque les cibles sont des civils, en violation flagrante du droit international humanitaire.

Le Mexique note avec la plus grande inquiétude l’escalade de la violence que cela a provoqué entre Israël et la Palestine, qui a entraîné la mort regrettable de centaines de civils, y compris des femmes et des enfants, la prise d’otages et un grand nombre de blessés. Le gouvernement mexicain exprime sa plus profonde sympathie aux victimes et à leurs familles et lance un appel pressant pour que l’aide humanitaire puisse être acheminée sans entrave.

Ces événements regrettables doivent nous rappeler, une fois de plus, qu’il est urgent de reprendre les négociations afin de parvenir à une solution substantielle au conflit dans la région.

La position du Mexique est claire. Le Mexique est favorable à une solution globale et définitive du conflit, fondée sur le principe de deux États, qui réponde aux préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité et permette la consolidation d’un État palestinien politiquement et économiquement viable, vivant aux côtés d’Israël à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues, conformément aux résolutions des Nations unies en la matière.

La responsabilité inéluctable de la reprise du processus de paix incombe sans aucun doute aux parties au conflit. Il incombe toutefois à la communauté internationale et aux Nations unies d’encourager un processus politique visant à promouvoir une paix juste et durable dans la région.

Fidèle au principe constitutionnel de règlement pacifique des différends, le gouvernement mexicain exprime sa volonté d’accompagner tous les efforts visant à établir une paix durable dans la région, fondée sur le respect mutuel et le plein respect du droit international. »

Le président mexicain a réagi le lendemain matin du communiqué, lundi 9 octobre, au cours de ses mañaneras — ses conférences de presse quotidiennes. López Obrador, qui a été un des derniers dirigeants latino-américains a prendre position, a notamment déclaré « nous ne voulons pas la guerre » et a condamné « l’usage de la force contre les civils » avant d’affirmer : 

  • « Nous soutenons que la chose la plus irrationnelle qui soit est la confrontation, l’utilisation de la force et la guerre, qui produisent beaucoup de souffrance. Nous ne voulons pas de victimes de la guerre ».
  • « Nous ne voulons pas prendre parti car nous voulons être un facteur dans la recherche d’une solution pacifique ».
  • Lors du partage de la Palestine en novembre 1947, le Mexique a été l’un des dix pays à s’abstenir de voter pour le partage. Le Mexique a reconnu Israël en janvier 1950 et les deux nations ont établi des relations diplomatiques le 1er juillet 1952. Depuis lors, les deux nations ont ouvert des ambassades dans leurs capitales respectives, le Mexique ayant ouvert son ambassade à Tel-Aviv en 1959.
  • Depuis de nombreuses années, les deux pays développent leurs relations commerciales et la coopération notamment militaire. En 2008, le Mexique a acheté pour 210 millions de dollars d’équipements militaires israéliens.
  • Le 13 septembre 2017, Netanyahou est devenu le premier chef de gouvernement israélien à se rendre au Mexique et en Amérique latine. Il a été reçu par le président de l’époque Enrique Peña Nieto. La visite s’est déroulée sur fond de tensions : Netanyahou avait tweeté en janvier 2017 qu’il soutenait le projet de Donald Trump de construire un mur frontalier entre le Mexique et les États-Unis.

Nicaragua

Le communiqué du gouvernement de réconciliation et d’unité nationale République du Nicaragua datant du samedi 7 octobre annonce : 

« Assez de victimes et de douleur ! 

Le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale et le peuple du Nicaragua, en toute responsabilité et connaissance de cause, condamnent fermement l’aggravation du terrible conflit israélo-palestinien, qui génère de plus en plus de victimes et de douleur parmi tant de familles innocentes, et qui aggrave la situation déjà violente dans la région et dans le monde.

Le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale et le peuple du Nicaragua condamnent fermement, comme toujours, cette situation tragique et dramatique qui ne cesse de s’aggraver, face à l’arrogance, à l’aveuglement, à l’incompréhension et à l’inaction de la communauté internationale et en particulier des Nations unies.

Chaque victime, chaque famille frappée par la mort, la destruction matérielle, la destruction de leurs modes et moyens de vie, la destruction de leur culture et de leurs expressions et espaces de foi et de culte, l’occupation infâme de leurs territoires, chaque famille violentée, constitue un grief dans la conscience du monde et de l’humanité.

Le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale et le peuple du Nicaragua, toujours solidaires de la cause palestinienne, toujours fraternels, toujours proches, condamnant la barbarie qui se déchaîne à nouveau entre deux peuples frères, à partir de nos propres expériences de guerres imposées, nous appelons le monde à réfléchir et à agir dans le respect des valeurs, de la culture et des formes de vie familiale et communautaire qui ont été ignorées, altérées et dilapidées pendant des décennies par la voracité impériale, l’égoïsme, l’insensé, l’insensibilité et le mépris, depuis la non-reconnaissance de l’État palestinien, c’est-à-dire du Prochain, en tant qu’égal.

Le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale et le peuple du Nicaragua demandent aux Nations unies, à la communauté internationale et à la conscience du monde de se prononcer et de contribuer à arrêter ce nouveau massacre de frères et de sœurs, qui exige de nous tous respect et solidarité, de reprendre les dialogues, les conversations indispensables, basées sur tous les droits, pour défendre la vie de tous.

Les peuples palestinien et israélien ont le droit de vivre en sécurité et en paix. Nous devons contribuer respectueusement au dialogue qui garantit leurs droits et la pleine reconnaissance de leurs États. »

Panama

Voici ce que l’on trouve dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères du Panama : 

« Le Panama condamne fermement les attaques hostiles et la violence perpétrées aujourd’hui contre le peuple d’Israël, qui laissent dans le deuil un nombre important de victimes et de blessés. Nous rejetons fermement la violence sous toutes ses formes, quelle qu’en soit l’origine. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple d’Israël. »

  • Le 14 mai 1948, le Panama a voté en faveur du plan de partage de la Palestine des Nations unies et a été l’un des premiers pays à reconnaître Israël après sa déclaration d’indépendance. Le Panama a soutenu Israël lorsqu’il a demandé à adhérer aux Nations unies. Un navire panaméen a fourni des armes à Israël pendant la guerre israélo-arabe de 1948.
  • À partir de 1974, le Panama a décidé de soutenir les résolutions anti-israéliennes. Ce changement dans les relations bilatérales s’est produit en raison des désaccords entre le Panama et les États-Unis au sujet du canal de Panama et de la volonté du Panama d’obtenir notamment le soutien du monde arabe. 
  • En 2002, Israël a fermé son ambassade au Panama, avant de la rouvrir en 2004.
  • Le 29 novembre 2012, le Panama a été l’un des neuf pays à s’opposer à la résolution 67/19 de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’acceptation de l’Autorité palestinienne aux Nations unies en tant que pays observateur non membre.
  • En janvier 2017, deux membres du Hezbollah ont été arrêtés au Panama : on les soupçonnait de vouloir attaquer l’ambassade d’Israël.

Paraguay 

Les autorités du pays ont condamné l’attaque du Hamas via un communiqué du ministère des Affaires étrangères dans lequel on peut notamment lire : 

« Le gouvernement du Paraguay condamne fermement les lâches attaques terroristes contre des civils qui ont eu lieu aujourd’hui en Israël ; le Paraguay exprime sa solidarité avec le peuple d’Israël et ratifie son rejet du terrorisme sous toutes ses formes. »

Le président du Paraguay, Santiago Peña, a ajouté sur X : 

« Tout notre soutien à la nation sœur d’Israël face aux lâches attaques terroristes qu’elle a subies. Nous condamnons, répudions et rejetons ces actions inhumaines qui menacent la paix mondiale et qui nous font beaucoup de peine car elles touchent une nation avec laquelle nous avons de forts liens fraternels. »

  • En 1947, le Paraguay a été l’un des trente-trois pays à voter en faveur du plan de partage de la Palestine des Nations unies. À partir de 1949, les deux pays ont entamé des relations diplomatiques.
  • L’ambassade d’Israël à Asunción a été fermée en 2002 officiellement en raison de restrictions budgétaires. Elle a été rouverte en juillet 2015. En 2005, l’ambassade du Paraguay à Mevasseret Tsion a été fermée, également en raison de restrictions budgétaires, et a été rouverte en 2013 à Herzliya. Entre mai et septembre 2018, l’ambassade du Paraguay était située à Jérusalem. En septembre 2018, le président Mario Abdo Benítez a décidé de déplacer de nouveau l’ambassade à Tel Aviv. En réponse, Netanyahou a annoncé la fermeture de son ambassade au Paraguay. 
  • Après son élection en mai 2023, le nouveau président paraguayen Peña a annoncé le retour de l’ambassade à Jérusalem ainsi que le resserrement des liens avec Israël. 

Pérou

Le ministère des Affaires étrangères péruvien a condamné fermement l’attaque du Hamas dès le 7 octobre : 

« Le gouvernement du Pérou condamne fermement les attentats terroristes perpétrés par le groupe Hamas contre l’État d’Israël au cours des dernières heures et exprime sa solidarité avec le peuple israélien, les victimes et leurs familles. 

Il réaffirme également avec force son rejet du terrorisme sous toutes ses formes. Il appelle d’urgence toutes les parties concernées à cesser immédiatement la violence et à s’abstenir de tout recours à de nouvelles confrontations. 

Il réaffirme son engagement en faveur du processus de paix israélo-palestinien, conformément au droit international et aux résolutions des Nations unies.

Le gouvernement péruvien reste attentif à l’évolution de la situation dans la région et a chargé son ambassade en Israël de fournir l’assistance nécessaire à toute demande d’aide émanant de nos ressortissants susceptibles d’avoir été affectés. »

  • En 1947 le Pérou vote en faveur du partage de la Palestine et reconnaît en 1949 le nouvel État d’Israël. 
  • À partir de 1957 comment les relations diplomatiques entre les deux pays avec l’ouverture d’ambassades à Tel Aviv et Lima respectivement. 
  • Les relations bilatérales entre le Pérou et Israël permettent notamment un développement, un dialogue et une coopération continus dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Uruguay

On peut lire dans le communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères : 

« Au nom du gouvernement et du peuple de la République Orientale de l’Uruguay, le Ministère des Affaires Étrangères condamne les attaques contre les civils et déplore avec la plus grande fermeté les actions terroristes en cours contre Israël et sa population. Il exprime sa solidarité avec l’État d’Israël et les victimes de ces attentats.

En même temps, il réaffirme son rejet absolu du terrorisme et son attachement à la sécurité d’Israël. »

  • En mai 1948, l’Uruguay reconnaît Israël, après les États-Unis, le Guatemala, l’URSS, la Tchécoslovaquie et la Pologne. En mai 1949, l’Uruguay vote en faveur de l’intégration d’Israël aux Nations unies.
  • En 2007, l’Uruguay et Israël ont signé un accord de libre-échange lors du sommet de Montevideo. L’accord avec Israël est le premier accord de libre-échange signé par le Mercosur depuis sa création en 1991, après deux ans de négociations.

Venezuela

Le Venezuela exprime sa profonde inquiétude face à l’escalade de la violence dans la bande de Gaza et appelle à la paix le 07 octobre à travers ce communiqué : 

« Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela exprime sa profonde inquiétude face aux récents développements dans la bande de Gaza, tout en considérant que l’escalade est le résultat de l’impossibilité pour le peuple palestinien de trouver dans la légalité internationale multilatérale un espace pour faire valoir ses droits historiques.

Le gouvernement vénézuélien appelle à une solution rapide à la situation critique d’hostilité et de confrontation et à la fin de la violence sur l’ensemble du territoire palestinien, par le biais d’un dialogue direct et du respect de la résolution 2334 du Conseil de sécurité, qui exige qu’Israël mette fin « immédiatement et complètement » à toutes les activités de colonisation et d’occupation sur le territoire palestinien, comme seul moyen de parvenir à la paix.

Le gouvernement de la République bolivarienne réaffirme qu’aujourd’hui plus que jamais, de véritables négociations entre les parties sont nécessaires et que les droits de la Palestine doivent être rétablis, ce pour quoi il exhorte les Nations unies à remplir leur rôle de garant de la paix et de la légalité internationale. »

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé Israël d’avoir commis un « génocide » contre les Palestiniens en bombardant des bâtiments civils dans la Bande de Gaza.

Il a souligné son soutien continu au peuple palestinien et à la solution à deux États.

Maduro a parlé au téléphone avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui signifier son « soutien » ainsi qu’à « la cause palestinienne ».

  • En 1949, le Venezuela vote en faveur de l’adhésion d’Israël aux Nations unies et établit des relations diplomatiques avec Israël. 
  • En 2006, dans le contexte du conflit israélo-libanais et de la politique étrangère de Chávez, les relations se détériorent. Chávez s’oppose sur la scène mondiale aux États-Unis, et par conséquent, à Israël. A partir de 2009, le Venezuela rompt tous ses liens diplomatiques avec Israël. Le 27 avril 2009, le ministre vénézuélien des affaires étrangères, Nicolás Maduro, rencontre le ministre des affaires étrangères de l’Autorité nationale palestinienne à Caracas, où des relations diplomatiques officielles sont établies.
  • Le 27 janvier 2019, Netanyahou reconnaît le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne de l’époque, Juan Guaidó, comme président intérimaire du Venezuela.
Sources
  1. Kevin Parthenay, « L’Amérique latine face à la guerre russo-ukrainienne », La Vie des idées, 24 janvier 2023.
  2. https://twitter.com/yvangil/status/1710775874176315440
  3. https://www.swissinfo.ch/spa/israel-palestina–reacciones-_cuba-expresa-su-preocupaci%C3%B3n-ante-la-nueva-escalada-de-violencia-entre-israel-y-palestina/48870758
  4. C’est l’un des arguments que nous défendons dans un article co-écrit avec Marta Tawil Kuri (COLMEX) à paraître prochainement, « Going Middle East ? Explaining the Northern Triangle States’ Foreign Policy towards Israel and the Arab Gulf Monarchies”.
  5. Kevin Parthenay, « Digital diplomacy and international stigmatization : the Bukele case”, International Affairs, à paraître prochainement.