À l’heure du retour de la guerre au Proche-Orient et de la poursuite de la guerre en Ukraine, le Fonds monétaire international maintient ses prévisions de ralentissement de la croissance mondiale pour 2023 et 2024, en particulier dans les économies les plus avancées. 

  • « En ce moment, l’économie mondiale est en train de boiter, pas de sprinter », écrit le chef économiste du Fonds, Pierre-Olivier Gourinchas. 
  • La croissance mondiale passerait, selon le Fonds, de 3,5 % en 2022, à 3 % cette année, et 2,9 % en 2024 (une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions de juillet).
  • Parmi les grandes économies, la zone euro connaît le plus fort ralentissement. Le Fonds prévoit un passage de la croissance de 3,3 % en 2022 à 0,7 % en 2023. 
  • Le ralentissement économique européen est notamment tiré à la baisse par le ralentissement de l’économie allemande. L’Allemagne connaîtrait une récession en 2023, avec une croissance évaluée à -0,5 % (contre -0,3 % dans les prévisions de juillet). Les prévisions de croissance de l’Italie ont également été revues à la baisse pour 2023, à 0,7 % (contre 1,1 % dans les prévisions de juillet).
  • Le Fonds a également revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine pour 2023 et 2024, qui atteignent 5,0 % et  4,2 % respectivement (contre 5,2 % et 4,5 % dans ses dernières prévisions), dans un contexte de crise majeure du secteur immobilier. La Chine devrait connaître une croissance largement inférieure à celle de l’Inde, dont les projections atteignent 7,2 % et 6,3 % en 2023 et 2024. 

Dans le contexte de la campagne présidentielle, un fort ralentissement de la croissance est attendu aux États-Unis pour 2024. 

  • Si les prévisions ont été revues à la hausse en octobre, le Fonds prévoit toujours un fort ralentissement du taux de croissance de l’économie américaine pour 2024, passant de 2,1 % en 2022 et 2023, à 1,5 % en 2024. 
  • Les minutes de la réunion de septembre de la Réserve fédérale américaine, publiées le 11 octobre, ont démontré que la « prudence » avait guidé la décision de la banque centrale de ne pas augmenter les taux une nouvelle fois.