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- « Une enquête a été ouverte sur le crash de l’avion Embraer, survenu ce soir dans la région de Tver. Selon la liste des passagers, parmi eux se trouvent le nom et le prénom d’Evgueni Prigojine », a indiqué l’Agence fédérale du transport aérien.
- Les autorités russes ont indiqué qu’un homme portant le nom de Prigojine se trouvait parmi les passagers, sans donner plus de précisions.
- Selon le compte Telegram du ministère russe des situations d’urgence : « Il y avait dix personnes à bord, dont trois membres d’équipage. Selon les premières informations, toutes les personnes à bord sont décédées. »
- Également sur Telegram, des comptes liés au Groupe Wagner accusent le gouvernement russe d’être à l’origine des faits. Selon la chaîne Grey Zone, des témoins ont entendu « deux explosions caractéristiques du travail de la défense antiaérienne ».
- Prigojine, chef du groupe de mercenaires Wagner qui a joué un rôle central dans la prise de Bakhmout en mai dernier, avait tenté une mutinerie en Russie au mois de juin, après des critiques fréquentes de l’armée russe. Il s’était ensuite prétendument exilé au Bélarus. Il est apparu le 21 août dans une vidéo — la première depuis sa mutinerie ratée — affirmant être en Afrique et déclarant que Wagner « rend la Russie encore plus grande sur tous les continents, et l’Afrique plus libre ».
- À la suite de son étrange pronunciamento les 23 et 24 juin derniers, Lawrence Freedman écrivait dans ces pages « quoi qu’il en soit, à la suite du discours de Poutine, et que cela ait été ou non son intention, Prigojine est entré en confrontation directe avec le président russe — l’un des deux sera perdant. »
- En plein sommet des BRICS, Poutine venait de prononcer un discours. Une autre BRICS connection inattendue : le producteur de l’avion, Embraer S.A. est une multinationale brésilienne de l’aérospatiale. Parmi les trois principaux producteurs d’avions civils (après Boeing et Airbus).
- Le chef de Wagner avait été aperçu en train de serrer la main au chef du protocole du président de la République centrafricaine, Freddy Mapouka, en marge du sommet de Saint-Pétersbourg le 27 juillet dernier. Sa présence à Saint-Pétersbourg malgré sa supposée installation au Bélarus semblait indiquer qu’il ne était pas tombé en disgrâce aux yeux de Vladimir Poutine, ce qui n’est pas surprenant selon la chercheuse au CSIS Catrina Doxsee étant donné que Wagner comme le Kremlin souhaitent afficher une image de « retour à la normale » après la tentative d’insurrection de Prigojine.
- À l’heure actuelle, ce sont des combattants de Wagner qui assurent la sécurité personnelle du président centrafricain Faustin-Archange Touad