Sur un corpus des 10 % de publications de recherche les plus citées au cours des cinq dernières années dans un certain nombre de secteurs stratégiques, le rapport met en lumière la prééminence des instituts de recherche chinois. 

  • L’avance mondiale de la Chine couvre une série de domaines comme la défense, la robotique, l’énergie, la biotechnologie, l’IA et les matériaux avancés ; les États-Unis arrivent ainsi à la seconde place dans la majorité des technologies examinées par le rapport ; ils sont actuellement en tête dans le calcul à haute performance, l’informatique quantique et les vaccins.  
  • Pour certains secteurs (nanomatériaux, batteries électriques, supercondensateurs), les dix instituts de recherche mondiaux accueillant les chercheurs les plus cités sont tous basés en Chine ; sur les 44 domaines technologiques identifiés, la Chine héberge la moitié des 10 instituts-leaders pour 33 d’entre eux.
  • L’avance chinoise se compte aussi en volume de citation de ses auteurs : dans les domaines des nanomatériaux, des revêtements et de l’industrie de l’hydrogène, la part des publications chinoises dans les 10 % des articles les plus cités est en moyenne de 60 % – soit une part huit fois plus grande que les publications américaines (6 à 10 %), le deuxième pays en la matière.  

Dans une variété de domaines, la Chine montre aussi sa capacité à attirer les chercheurs étrangers, en plus de conserver ses propres ressortissants. 

  • Dans le secteur de l’aéronautique, la majorité (68,6 %) des auteurs à fort impact ont été formés dans des universités chinoises et travaillent aujourd’hui dans des instituts de recherche du pays.
  • La Chine attire également des talents d’autres pays : toujours dans l’aéronautique 21,6 % des auteurs à fort impact ont suivi leur formation postuniversitaire dans un pays des Five eyes (États-Unis, 9,8 % ; Royaume-Uni, 7,8 % ; Canada, 3,9 %), 2 % dans l’Union européenne et 2 % au Japon.

Les données révèlent l’écart important entre le duo États-Unis/Chine et tous les autres États ; en volume d’articles, l’on trouve un groupe de pays comme l’Inde et le Royaume-Uni ; la Corée du Sud, l’Allemagne, l’Australie et l’Italie.

  • Dans le secteur de l’intelligence artificielle, considérant toujours les 10 % de publications les plus cités, on trouve après la Chine et les États-Unis (37 % et 13 % du corpus) le Royaume-Uni (4 %), la Corée du Sud (4 %) et l’Inde (3 %) ; parmi les 10 instituts publiant le plus de papiers largement repris sur le sujet, 7 sont basés en Chine.

Alors que Pékin et Washington se livrent une guerre technologique, les États-Unis restreignant les exportations de technologies critiques vers la Chine et cherchant l’alignement des pays de l’Union européenne, le rapport documente, en parallèle des transferts, l’effort de recherche endogène de la Chine pour prendre la tête dans les secteurs-clés – ce conformément à la stratégie technologique de Xi Jinping.