Hier, la directrice du Bureau de la gestion et du budget des États-Unis, Shalanda Young, a demandé à la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, une nouvelle assistance à l’Ukraine d’un montant de 37,7 milliards de dollars.

  • La lettre de Young a été adressée peu de temps après les premiers rapports faisant état d’un missile ayant explosé sur le territoire polonais, sans qu’il soit possible à ce stade de lier les deux événements.
  • Dans ce paquet, 21,7 milliards seraient alloués au ministère américain de la Défense pour fournir une assistance sécuritaire à l’Ukraine et reconstituer les réserves américaines, 14,5 milliards au Département d’État pour aider le gouvernement ukrainien à assurer ses services régaliens, 626 millions pour le département de l’Énergie et 900 millions pour le département de la Santé et des Services sociaux1.

Des États-membres de l’Union européenne ont également annoncé de nouveaux engagements.

  • Le nouveau gouvernement suédois d’Ulf Kristersson a annoncé une nouvelle aide militaire d’un montant de 287 millions de dollars — soit plus que les huit paquets précédents réunis —, incluant un système de défense antiaérienne2.
  • Berlin a proposé à Varsovie d’effectuer des patrouilles dans l’espace aérien polonais avec des Eurofighters allemands, qui décolleraient de bases situées en Allemagne et y atterriraient après chaque mission.

Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue à midi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation du nombre de systèmes anti-missiles sur le flanc est de l’Alliance atlantique dans l’immédiat3. Une réunion des alliés de l’OTAN est prévue dans la journée.

Dans la déclaration commune des dirigeants du G20, dont le sommet s’achève aujourd’hui à Bali, « la plupart » des pays ont condamné la guerre en Ukraine — et non pas la « guerre de la Russie en Ukraine ». Le document ne fait toutefois pas mention du missile ayant explosé en Pologne4.

  • La position de la Chine ne semble pas avoir évolué depuis hier. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, ayant appelé « toutes les parties concernées à rester calmes »5.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a quant à lui déclaré hier qu’il « respectait la déclaration de la Russie selon laquelle les missiles russes n’avaient pas touché le territoire polonais », avant d’ajouter qu’il pensait que Moscou n’avait rien à voir avec cet incident.