- Cette première réunion est l’aboutissement de la proposition formulée par le président français lors de la session de clôture de la Conférence sur l‘avenir de l’Europe, le 9 mai dernier à Strasbourg.
- Emmanuel Macron avait alors déclaré : « Cette organisation permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération en matière énergétique, de transport, d’investissements, de circulation des personnes et en particulier de nos jeunesses. La rejoindre ne préjugerait pas d’adhésions futures à l’Union européenne, forcément, comme elle ne serait pas non plus fermée à ceux qui ont quitté cette dernière ».
- Au total, les chefs d’État et de gouvernement de 44 pays sont attendus aujourd’hui à Prague. Tous les pays européens — à l’exception du Bélarus et de la Russie — y seront représentés.
- Plus surprenant, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ainsi que le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev seront également présents à cette première réunion. Les deux dirigeants s’entretiendront avec Emmanuel Macron et Charles Michel en marge du sommet, pour une rencontre quadripartite dans le sillage de la récente escalade de tensions à la frontière entre les deux pays.
- Malgré le fait que plusieurs participants soutiennent cette initiative la quantité de dossiers sur la table laisse penser que peu d’avancées concrètes seront faites.
- Les sujets qui y seront abordés constituent un condensé de l’actualité géopolitique de ces derniers mois et semaines. Des tables-rondes de 10 à 15 personnes seront organisées sur les thèmes de : la paix et la sécurité ; l’énergie, le climat et l’économie. Un dîner de travail viendra conclure le sommet, le tout entrecoupé de rencontres bilatérales entre dirigeants.
- Dans une pièce de doctrine signée par Franz C. Mayer, Jean Pisani-Ferry, Daniela Schwarzer et Shahin Vallée, les auteurs pointaient du doigt le fait que le sommet « court le risque de devenir un simple forum de dirigeants qui se réunirait une ou deux fois par an ». Ils proposaient ainsi l’identification « d’une voie médiane entre les structures d’un accord intergouvernemental reposant sur les institutions de l’Union et un forum de dirigeants peu structuré », en définissant clairement des périmètres en matière d’adhésion, de gouvernance, de ressources et de domaines de coopération.