Économie

Lettre ouverte d’une keynésienne à un marxiste

On ne connaît pas assez l'apport crucial de l'économiste Joan Robinson. Pour comprendre le positionnement de la première « keynésienne de gauche », nous proposons pour la première fois en français cette archive, traduite et commentée par Ulysse Lojkine.

Depuis la crise de 2008, l’économie orthodoxe est en crise. On lui reproche une confiance aveugle dans l’harmonie du mode de production capitaliste, en un double sens. D’une part, on oppose à la croyance dans la stabilité du système le fait des crises, notamment financières  – on se tourne alors vers le courant post-keynésien. D’autre part, à l’idée que le marché profite à tous, on oppose le fait de l’inégalité et de la lutte des classes – on se tourne alors, notamment, vers le marxisme. Dans une telle conjoncture théorique, il faut relire Joan Robinson, dont l’œuvre se situe précisément à l’intersection de ces deux courants. 

Dans les années 1930, elle appartient au premier cercle de Keynes et l’aide à mettre au point sa théorie. Dans les années qui suivent, elle continue à la développer, mais en la radicalisant, assumant plus que lui la rupture avec le cadre de la théorie orthodoxe. Cela lui permet aussi d’engager un dialogue avec le marxisme, avec l’Essai sur l’économie de Marx de 1942.

Dix ans plus tard, elle écrit la lettre ouverte que nous présentons ici, pour moquer les réactions les plus dogmatiques des marxistes à son livre, mais aussi dans l’espoir d’un dialogue constructif.

Je dois vous avertir que vous allez trouver cette lettre très difficile à suivre. Non pas, je l’espère, qu’elle soit difficile (je ne vais pas vous embêter avec de l’algèbre ou des courbes d’indifférence) mais parce que vous risquez de la trouver si gravement choquante que vous en resterez trop assommé pour l’assimiler.

Je voudrais d’abord faire une déclaration personnelle. Très poli, vous essayez de ne pas le montrer, mais le seul intérêt que vous pouvez trouver à m’écouter, économiste bourgeoise que je suis, est de découvrir quel genre particulier de bêtises je vais énoncer. Pire encore : je suis une keynésienne de gauche. Je vous en prie, pas la peine d’être poli à ce sujet, je sais très bien ce que vous pensez des keynésiens de gauche.Je suis presque, pourrait-on dire, l’archétype de la keynésienne de gauche. Avant même la publication de la Théorie générale, j’en tirais des conclusions plus roses que bleues. (J’avais la chance de faire partie d’un groupe d’amis qui travaillaient avec Keynes pendant la rédaction du livre.) J’ai donc été la toute première goutte à entrer dans le bocal étiqueté ‘keynésien de gauche’. De plus, je représente aujourd’hui une proportion assez importante du contenu du bocal, car une grande partie du reste s’en est échappée entre-temps. Voilà, vous savez maintenant le pire.

En 1930, Joan Robinson se trouve à Cambridge lorsque Keynes, qui y est professeur, publie le Traité sur la monnaie, premier jalon dans la construction d’une théorie nouvelle. Il reconnaît lui-même que le livre est incomplet voire incohérent, mais il ouvre des perspectives nouvelles. Un groupe de jeunes économistes talentueux de Cambridge, dont Joan Robinson, commence alors à se réunir pour le lire et le discuter. Ils transmettent leurs remarques à l’auteur, qui leur soumet des solutions voire des problèmes nouveaux, et un aller-retour fécond se met ainsi en place. Keynes reconnaît toute la valeur de ce groupe, et entretient avec Robinson une correspondance fournie. En 1933, elle est la première à annoncer au monde le fruit de ces échanges dans un article publié  : la signification véritable du travail de Keynes dépasse le simple domaine de la monnaie et des prix, il contient en germe une théorie de l’emploi et du volume de la production. Ces échanges débouchent en 1936 sur la publication du grand livre de Keynes, la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.

Cette grande proximité intellectuelle avec Keynes n’empêche pas une grande différence politique. Affirmant que « la guerre de classes le trouverait du côté de la bourgeoisie cultivée », Keynes était un réformiste profondément élitiste qui regardait les textes de Marx avec autant de méfiance que les partis qui s’en réclamaient. Au contraire, Joan Robinson a manifesté toute sa vie un vif intérêt pour le marxisme d’une part, les régimes socialistes de l’autre. Elle est donc bien la première keynésienne de gauche, voire d’extrême-gauche – titre qu’elle devrait néanmoins partager avec Michal Kalecki.

Mais je veux que vous pensiez à moi de manière dialectique. Le premier principe de la dialectique est que la signification d’une proposition dépend de ce qu’elle nie. Ainsi, la même proposition a deux significations opposées selon que vous l’abordez par le haut ou par le bas. Je sais à peu près sous quel angle vous abordez Keynes, et je comprends tout à fait votre point de vue. Faites donc un peu d’usage de votre dialectique et essayez de voir le mien.

À l’époque où j’étais étudiante, l’économie vulgaire était dans un état particulièrement vulgaire. D’un côté, le chômage britannique ne passait pas sous la barre du million  ; de l’autre, mon tuteur m’enseignait qu’il est logiquement impossible d’avoir du chômage à cause de la loi de Say.

Alors vient Keynes, qui prouve que la loi de Say est une absurdité (bien sûr, Marx l’avait aussi montré, mais mon tuteur n’a jamais attiré mon attention sur les vues de Marx sur le sujet). De plus (et c’est ce qui fait de moi une keynésienne de gauche et non d’une autre sorte), je vois tout de suite qu’à en croire la théorie de Keynes, le chômage va être un problème très difficile à résoudre, car il n’est pas un simple accident – il a une fonction. En somme, Keynes m’a mis dans la tête l’idée même de l’armée de réserve du travail que mon tuteur avait mis tant de soin à éviter.

Selon la loi de Say, puisque des agents rationnels dépensent nécessairement tout le revenu issu de leur production, la demande agrégée ne peut être inférieure à l’offre agrégée  ; il ne peut donc exister de chômage dû à une insuffisance de la demande. Cette théorie, acceptée par les néoclassiques avant Keynes, est mise à l’épreuve des faits dans la Grande-Bretagne des années 1920, celle où étudie Joan Robinson. La persistance d’un chômage élevé semble bien due à une politique monétaire restrictive (l’étalon-or) qui entraîne la déflation et comprime la demande. Keynes s’y oppose publiquement et cherche à motiver théoriquement cette décision, ce qui le conduit à la rédaction du Traité sur la monnaie puis de la Théorie générale.

Robinson complète ce récit classique de la genèse du keynésianisme de deux manières. D’une part, elle rappelle qu’on trouve déjà dans le Capital de Marx une remise en cause de la loi de Say. D’autre part, elle s’oppose à une certaine forme de keynésianisme, qu’on pourrait dire irénique, selon lequel la relance de l’activité serait dans l’intérêt de tous  ; au contraire, souligne-t-elle, le chômage pèse sur les salaires et discipline les travailleurs, ce qui est dans l’intérêt du capital.

Si vous avez en vous la moindre pincée de dialectique, vous verrez que la même phrase  : «  Je suis keynésien  », a un sens totalement différent si je la prononce ou si vous la prononciez (ce que, bien sûr, vous ne feriez jamais).

C’est ce que je vais dire maintenant qui va vous assommer ou vous échauffer (selon votre tempérament), vous empêchant de comprendre le reste de ma lettre. Je comprends Marx bien mieux que vous. (Dans une minute, je vais vous donner de ce fait une explication historique intéressante, si vous n’êtes pas complètement paralysé ou bouillant d’ici là.)

Quand je dis que je comprends Marx mieux que vous, je ne veux pas dire que je connais le texte mieux que vous. Si vous commencez à me lancer des citations, vous allez vite me déstabiliser. D’ailleurs, je refuse même de commencer ce jeu.

Ce que je veux dire, c’est que j’ai Marx aux tripes quand vous l’avez à la bouche. Prenons un exemple, l’idée que le capital constant incorpore de la force de travail dépensée dans le passé. Pour vous, c’est quelque chose qui doit être prouvé avec tout un tas d’arguments hégéliens ou poétiques. Pour ma part, je dis (bien que je n’utilise pas un langage aussi pompeux)  : «  Naturellement – qu’est-ce que cela pourrait être d’autre  ?  ».

C’est comme cela que vous m’avez terriblement embrouillée. Comme vous ne cessiez de prouver cette idée, j’ai pensé que vous parliez de quelque chose d’autre (je n’ai jamais pu savoir quoi), quelque chose qui devait être prouvé.

Prenons un autre cas, où chacun de nous voudrait se remémorer un point délicat du Capital, par exemple le schéma de la fin du livre II. Que faites-vous ? Vous prenez le livre et vous vous mettez à chercher. Et moi ? Je retourne une enveloppe et je refais le calcul.

Maintenant, je vais dire quelque chose d’encore pire. Supposons que, par curiosité, je consulte le livre et découvre qu’il ne coïncide pas avec la réponse inscrite sur ma vieille enveloppe. Que fais-je  ? Je vérifie mon calcul, et si je n’y trouve pas d’erreur, je la cherche dans le livre. Maintenant, je suppose que je pourrais aussi bien arrêter d’écrire, parce que vous me pensez folle à lier. Mais si vous pouvez me lire un moment encore, je vais essayer de vous expliquer.

J’ai été éduquée à Cambridge, comme je vous disais, à une époque où l’économie vulgaire avait atteint le comble de la vulgarité. Au sein de cette vulgarité, avait néanmoins été préservé un précieux héritage – la manière de penser de Ricardo.

Ce n’est pas quelque chose qui s’apprend dans les livres. Si vous vouliez apprendre à faire du vélo, prendriez-vous un cours par correspondance  ? Non. Vous emprunteriez une vieille bicyclette, l’enfourcheriez, en tomberiez, vous vous feriez mal aux tibias, vacilleriez, puis un beau matin, youpi  ! vous savez faire du vélo. Le cursus d’économie à Cambridge fonctionnait exactement ainsi. Comme pour le vélo, une fois acquis, c’est une seconde nature.

Lorsque je lis un passage du Capital, je dois d’abord déterminer quelle signification Marx y donne au symbole c  : s’agit-il du stock total de travail incorporé ou du flux annuel de valeur perdue par le travail incorporé  ? (Il le dit rarement explicitement, il faut le découvrir à partir du contexte.) Lorsque j’ai réglé cette question, je pars sur mon vélo, parfaitement à l’aise.

Le marxiste est tout à fait différent. Pour lui, ce que dit Marx est nécessairement juste dans les deux cas, alors pourquoi gaspiller son énergie à déterminer si c est un stock ou un flux  ?

Puis j’arrive quelque part où Marx dit qu’il parle du flux, mais le contexte montre clairement qu’il doit s’agir du stock. Ce que je fais – le croirez-vous  ? Je descends de ma bicyclette et je corrige l’erreur, puis je remonte sur ma bicyclette et me voilà repartie.

Par opposition au capital variable (les dépenses salariales), le capital constant est dans le Capital de Marx le capital alloué aux équipements, aux matières premières et aux consommations intermédiaires. Mais il ne distingue pas toujours clairement entre le capital comme stock – la masse d’actifs détenus par le capitaliste – et comme flux – les dépenses qu’il doit engager chaque mois ou chaque année. Dans son Essai sur l’économie de Marx, Robinson attire l’attention sur ce point et montre que cela complique notamment la définition du taux de profit, et donc les débats sur son éventuelle baisse tendancielle.

Maintenant, supposons que je demande à un marxiste : «  Regardez ce passage – y s’agit-il de stock ou de flux ?  ». Le marxiste répond : «  c signifie capital constant  », et il me fait une petite conférence sur la signification philosophique du capital constant. Je dis : «  Peu importe le capital constant, n’a-t-il pas confondu le stock avec le flux ?  » Le marxiste répond : «  Comment aurait-il pu faire une erreur ? Ne savez-vous pas que c’était un génie ?  » Et il me fait une petite conférence sur le génie de Marx. Je me dis  : Cet homme est peut-être marxiste, mais il ne connaît pas grand-chose aux génies. L’esprit laborieux avance pas à pas, il a le temps de faire attention et évite les faux pas. Le génie porte des bottes de sept lieues et avance à grands enjambées, semant derrière lui de petites erreurs de papier (et qui s’en soucie ?). Je dis : «  Ne vous occupez pas du génie de Marx. Ici, est-ce le stock ou est-ce le flux ?  » Alors le marxiste s’énerve et change de sujet. Et je me dis : Cet homme est peut-être marxiste, mais il ne connaît pas grand-chose à la bicyclette.

Ce qui est intéressant et curieux dans tout cela, c’est que l’idéologie qui flottait comme un brouillard autour de ma bicyclette lorsque j’y suis montée pour la première fois était bien différente de l’idéologie de Marx, et pourtant ma bicyclette est la même que la sienne, à l’exception de quelques améliorations et détériorations contemporaines. Vous pouvez maintenant vous détendre pendant une minute, car ce que je m’apprête à dire correspond mieux à vos habitudes.

Ricardo vivait à un moment particulier de l’histoire de l’Angleterre, où celle-ci a pris un virage si brusque que la position progressiste et la position réactionnaire ont échangé leur place en une génération. C’était le moment où les capitalistes étaient sur le point de supplanter l’ancienne aristocratie foncière en tant que classe dominante de fait. Ricardo était du côté des progressistes. Sa principale préoccupation était de montrer que les propriétaires fonciers étaient des parasites de la société. Cela a fait de lui, dans une certaine mesure, le champion des capitalistes. Contrairement aux parasites, ils appartenaient, selon lui, aux forces productives. Il était plus prompt à prendre le parti des capitalistes contre les propriétaires terriens que celui des travailleurs contre les capitalistes (c’était bien dommage mais le sort des travailleurs resterait, quoi qu’on fasse, fixé par la loi d’airain des salaires).

Ricardo écrit au début du XIXe siècle, à une période d’intense urbanisation et industrialisation du nord de l’Angleterre. Pour encourager ce processus de croissance, il revendique notamment l’abolition des Corn laws. Ces barrières douanières sur les céréales renchérissaient le blé britannique, ce qui favorisait les propriétaires de terres agricoles mais tirait aussi les salaires vers le haut, ce qui défavorisait les capitalistes industriels.

Ricardo a été suivi par deux élèves doués et bien formés – Marx et Marshall. Entre-temps, l’histoire de l’Angleterre avait passé le virage, et les propriétaires terriens n’étaient plus le problème. Il s’agissait désormais des capitalistes. Marx a retourné l’argument de Ricardo en montrant que les capitalistes ressemblent beaucoup aux propriétaires terriens. Et Marshall l’a retourné dans l’autre sens : Les propriétaires ressemblent beaucoup aux capitalistes. Au sortir de ce virage dans l’histoire de l’Angleterre, on voit ainsi deux bicyclettes de même facture, conduites l’une vers la gauche, l’autre vers la droite.

Pour Alfred Marshall (1842-1924), l’inventeur des courbes d’offre et de demande et l’un des fondateurs de l’école marginaliste, la rente sur la terre est la rémunération d’un facteur de production rare à sa productivité marginale, comme le profit. De même, Marx considère rente et profit comme deux formes d’une même réalité sous-jacente, la survaleur. Mais au lieu de concevoir celle-ci comme la rémunération adéquate d’une contribution productive, il la considère comme prélèvement sur une production essentiellement sociale

(Notons néanmoins que Marx, comme Ricardo, était fasciné par le développement des forces productives permis par les rapports de production capitaliste, qui ne sont donc pas de simples parasites comme pourrait le laisser entendre Robinson. C’est seulement à partir d’une certaine phase de développement que les capitalistes deviennent obsolètes.)

Mais Marshall a fait bien plus que changer la réponse. Il a changé la question. Pour Ricardo, la Théorie de la Valeur avait pour objet la répartition du produit total entre salaires, rentes et profits, chacun considéré comme un tout. C’est une grande question. Marshall a orienté l’étude de la Valeur vers une petite question : pourquoi un œuf coûte-t-il plus cher qu’une tasse de thé ? C’est certes une petite question, mais c’est une question très difficile et compliquée. Il faut beaucoup de temps et d’algèbre pour mettre au point cette théorie. Cette question a donc occupé tous les élèves de Marshall pendant cinquante ans. Ils n’ont pas eu le temps de réfléchir à la grande question, ni même de se rappeler qu’il y avait une grande question. Ils gardaient le nez dans le guidon, élaborant la théorie du prix d’une tasse de thé.

À son tour, Keynes a retourné la question. Il s’est remis à penser, comme Ricardo, à la production dans son ensemble – et pourquoi se soucier d’une tasse de thé ? Lorsque vous pensez à la production dans son ensemble, les prix relatifs s’évanouissent, y compris le prix relatif de la monnaie et du travail. Le niveau général des prix entre en compte, mais comme une complication, et non comme la variable principale. Si vous avez un peu de pratique de la bicyclette de Ricardo, dans un cas comme celui-là, vous n’avez pas besoin de vous arrêter pour vous demander ce qu’il faut faire. Vous le faites, tout simplement. Vous négligez la complication jusqu’à ce que vous ayez résolu le problème principal. Keynes a donc commencé par sortir les prix nominaux de son raisonnement. La tasse de thé de Marshall s’est évaporée. Mais si ce n’est pas la monnaie, quelle unité de valeur employer  ? L’heure de travail individuelle. C’est la mesure de la valeur la plus commode et la plus sensée, vous l’empruntez donc spontanément. Vous n’avez pas à prouver quoi que ce soit, vous le faites, tout simplement.

Dans le chapitre 4 de la Théorie générale, Keynes propose de «  ne faire usage que de deux unités fondamentales de quantité, les quantités monétaires et les quantités d’emploi  » (c’est-à-dire le nombre d’heures travaillées). Dans son Essai sur Marx, Robinson propose d’interpréter la théorie de la valeur de Marx de la même manière, comme le choix d’une unité de compte. Cette lecture faible, nominaliste, de la théorie de la valeur, lui a été particulièrement reprochée par les marxistes orthodoxes, et ce n’est peut-être pas sans ironie qu’elle ne l’évoque que par allusion à la fin de la Lettre, après avoir consacré plusieurs paragraphes à la définition du capital constant.

Et nous voilà revenus aux grandes questions de Ricardo, avec l’unité de valeur de Marx. De quoi vous plaignez-vous donc  ?

Pour l’amour du ciel, ne mêlez pas Hegel à tout cela. Pourquoi Hegel pointerait-il son nez entre Ricardo et moi ?

Crédits
L’« Open letter from a Keynesian to a Marxist » constitue la troisième partie de la brochure de Robinson, On Re-reading Marx, Students’ Bookshops, Cambridge, 1953. La traduction ici présentée est une annexe à la nouvelle édition de l’Essai sur l’économie de Marx qui vient de paraître aux Éditions sociales en 2022. Elle est reproduite avec leur aimable autorisation.
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