• Le cinquième paquet de sanctions européen a été adopté la semaine dernière, avec la mise en place d’un embargo sur le charbon russe d’ici le mois d’août. Néanmoins, les divisions persistent sur un éventuel embargo sur le gaz et le pétrole. Si la Pologne est un ardent défenseur de cette mesure, l’Allemagne et la Hongrie sont beaucoup plus réticents. Les négociations devraient intervenir après le second tour de l’élection présidentielle française, le 24 avril, quel que soit le résultat. Marine Le Pen s’oppose fortement à tout embargo sur le pétrole et le gaz russe au nom de la défense du « pouvoir d’achat » des Français. Emmanuel Macron est resté ambigu sur la question du gaz, mais il a déclaré précédemment être favorable à un embargo sur le pétrole et le charbon. 
  • Au niveau international, les États-Unis, l’Union et leurs alliés ont adopté  notamment des mesures restrictives individuelles, des sanctions économiques, des mesures diplomatiques, des restrictions imposées aux médias et des restrictions en matière de coopération économique. Dans le domaine énergétique, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont déjà banni les importations de tous les hydrocarbures russes, tandis que la Corée du Sud et le Japon n’ont pas pris de sanctions dans ce domaine.
  • 141 pays ont condamné l’agression militaire russe de l’Ukraine le 2 mars à l’Assemblée générale de l’ONU, et 98 pays ont voté pour exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 7 avril. 
  • Pour l’économie russe, les conséquences sont importantes. Même si le rouble est revenu à son niveau de février 2022 par rapport au dollar, la baisse du PIB de la Russie devrait atteindre 11,2 % en 2022 selon les dernières estimations de la Banque mondiale. L’inflation pourrait atteindre entre 17 % selon Alexeï Koudrine, le président de la Cour des comptes russe. En cas de poursuite de la guerre pendant plusieurs mois, la Banque mondiale estime que la Russie pourrait perdre 20 % de son PIB.