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Dans l’interrègne post-pandémique, l’invasion de l’Ukraine est un moment de rupture qui révèle l’évolution des rapports de force et des équilibres à l’échelle planétaire. Avec le Groupe d’études géopolitiques, nous analysons les prises de position de l’ensemble des États face à cette agression, en mettant à jour une carte des réactions officielles.

Comment avons-nous construit cette carte ? Nous avons analysé des déclarations officielles (chef d’État, ministres des Affaires étrangères) en les classant en fonction de quatre catégories :

  • Condamnation avec riposte (sanctions, etc.)
  • Condamnation sans riposte 
  • Pas de condamnation explicite 
  • Soutien explicite

Les États n’ayant pas encore effectué de déclaration sont laissés en gris.

Si vous remarquez une erreur ou si vous avez une question vous pouvez nous écrire ici ou commenter via Twitter ici :

Suivre les réactions tout au long de la journée

Cette approche westphalienne doit être complétée par la prise de position des principales d’entités non étatiques qui définissent la géopolitique à l’échelle continentale.

Mise à jour 24/2/2022 à 20h30

L’Union africaine, plus tard dans l’après-midi, a publié un communiqué dans lequel elle exprimait son « extrême préoccupation », sans pour autant condamner fermement la Russie.

Suivez l’évolution de la situation dans le monde en consultant régulièrement cette page.

Mise à jour 24/2/2022 à 16h30

Au cours des dernières heures, plusieurs ministères des affaires étrangères ont réagi, sans apporter de condamnation claire. C’est le cas du Nigéria1, du Pérou2, des Philippines3 ou encore de la Namibie4.

La position indienne continue d’être prudente : le Dr. S. Jaishankar, ministre des affaires étrangères, s’est entretenu avec Josep Borrell et avec Liz Truss pour échanger sur la situation.

Sur Twitter, le Président indonésien Joko Widodo à appeler à « arrêter la guerre » à 12h15. En Europe, le Président de la République Emmanuel Macron s’est adressé au pays devant un drapeau ukrainien affiché à côté des drapeaux français et européen. Viktor Orban a quant à lui condamné l’attaque russe en se déclarant favorable à l’aide humanitaire mais pas aux sanctions5.

— Les Nations Unies

Tôt dans la matinée, le Secrétaire général des Nations-Unies, qui avait déclaré hier que les opérations menées par la Russie constituaient une déformation du concept de «  maintien de la paix », a enjoint Vladimir Poutine à «  rappeler ses troupes en Russie  » au nom de « l’humanité » :

— L’OTAN

Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l’Alliance atlantique, a condamné fermement dans une conférence de presse l’agression militaire russe contre l’Ukraine, qu’il a qualifié de «  grave violation du droit international et de la Charte des Nations Unies ».

Un sommet de l’OTAN doit se tenir en urgence ce vendredi par visioconférence. Des pays d’Europe de l’Est – Pologne, Estonie, Lituanie, Lettonie,  qui ont des frontières avec la Russie ou l’Ukraine – ont invoqué l’article 4 du traité sur l’organisation de l’Atlantique Nord,  pour porter à l’attention de leur alliés une  question concernant leur sécurité en tant que pays membre.

Dans un communiqué, l’OTAN a annoncé renforcer sa présence militaire en Europe de l’Est à titre «  préventif ». Les pays membres de l’Alliance Atlantique ont aussi réaffirmé leur soutien à l’article 5 du traité6 en cas d’attaque militaire contre un membre de l’Alliance. 

— L’Union européenne

Un Conseil européen sur le conflit ukrainien doit avoir lieu aujourd’hui. Dans une conférence de presse conjointe, Ursula von der Leyen et Josep Borrell ont condamné l’attaque militaire russe sur l’Ukraine et promis l’instauration de sanctions importantes contre Moscou : gel des avoirs russes dans l’Union et fermeture du marché financier européen aux banques russes. L’unanimité devrait en principe être atteinte.

Hier, lors d’une rencontre entre les présidents lituanien et polonais avec leur homologue ukrainien – au format Triangle de Lublin – ont annoncé qu’ils soutenaient l’obtention du statut de candidat à l’adhésion dans l’Union pour l’Ukraine face aux agressions russes7.

— L’ASEAN

Plusieurs chefs de gouvernement d’Asie du Sud-Est ont appelé de leurs vœux une déclaration conjointe de l’ASEAN, notamment les Premiers ministres malaisien et cambodgien. Les réactions dans la région méritent d’être suivies de près, alors que la Chine n’a pas condamné explicitement l’invasion russe.
En réponse aux «  inquiétudes » exprimées par Boris Johnson lors de la Conférence de Munich sur la Sécurité quant aux répercussions mondiales que pourrait avoir une invasion de l’Ukraine y compris à Taïwan, la porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a déclaré que Taïwan n’était «  pas l’Ukraine » et qu’elle avait «  toujours fait partie de la Chine  ». Dans la matinée, le compte Twitter de l’ambassade de Chine en France, connu pour diverses opérations de trolling, y a fait une allusion explicite :

Des déclarations pourraient être faites par les États de la région au cours de la journée.