• La Chine a un programme conséquent d’armement nucléaire et pourrait atteindre la «  triade » que seuls les États-Unis et la Russie possédaient jusqu’ici1, c’est-à-dire une combinaison de missiles aériens, maritimes et terrestres. D’ici six ans, la Chine pourrait posséder 700 ogives, et d’ici 2030 1000 ogives, et Xi Jinping a affirmé qu’il souhaitait que la Chine devienne une puissance militaire globale d’ici 2049. 
  • D’autres innovations ont été découvertes par le Pentagone. Le Général Mark Milley, chef d’état-major des armées américaines, a ainsi affirmé que la Chine avait fait des tests de missiles supersoniques capables de porter des ogives nucléaires2, une technologie que les États-Unis n’ont pas encore développée. De plus, la Chine aurait au moins trois nouveaux champs de missiles pouvant contenir des centaines de silos souterrains à partir desquels des missiles balistiques intercontinentaux de longue portée (ICBM) pourraient être lancés.  
  • Les États-Unis essaient de contrecarrer la politique de puissance chinoise, comme en témoigne l’alliance Aukus entre le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis, rendue publique le 15 septembre dernier. L’Europe a également affirmé son soutien à Taïwan par l’adoption par le Parlement européen d’une résolution sur le développement d’un accord d’investissement bilatéral. 
  • L’expansion de la capacité militaire chinoise s’inscrit dans un contexte plus large de stratégie de puissance qui passe notamment par l’influence culturelle et économique. La Chine cherche ainsi, avec ses Nouvelles routes de la soie, à imposer un nouveau modèle de gouvernance mondiale.
  • Le président Biden et son homologue chinois, lors d’un appel téléphonique en septembre dernier, le premier en sept mois3, avaient exprimé la nécessité que cette situation de concurrence ne dérive pas en conflit. Une « concurrence stratégique contrôlée » pourrait être un moyen pour que la compétition ne dégénère pas en guerre. Tout en devenant un concurrent pour les États-Unis, la Chine possède toujours un armement nucléaire beaucoup plus faible que l’armement américain, composé de 3750 armes nucléaires.