Marie-Bénédicte Vincent, Une nouvelle histoire de l’Allemagne (XIXe-XXe siècle), Perrin, 2020
« Cette histoire globale de l’Allemagne s’articule autour des grandes césures politiques de son histoire. Elle commence en 1871, avec la création du Kaisereich qui réalise son unité politique : l’Allemagne devient un empire, forgé entre 1850 et 1870, en un enchaînement funeste grâce aux guerres d’unification voulues par Bismarck en 1864, 1866 et 1870. Suit l’affermissement de sa puissance économique par ses révolutions industrielles. Viendront ensuite, la Première Guerre mondiale et le diktat du traité de Versailles, la République de Weimar, l’arrivée d’Hitler et son accession au pouvoir avec le NSDAP, le glissement et l’infiltration de l’idéologie nazie au cœur de la nation, la Seconde Guerre mondiale, les camps d’extermination, la défaite, le partage du pays entre RDA et RFA mais aussi ce formidable moment d’histoire, qui dépasse le cadre de la seule Allemagne, qu’est la réunification en octobre 1990. Tenant compte des dernières recherches historiographiques, Marie-Bénédicte Vincent relève le défi de faire comprendre cette histoire à la fois riche et douloureuse au moyen d’une grande synthèse. Retraçant de manière concise l’évolution de l’Allemagne depuis le XIXe, elle insiste notamment sur les échanges, les circulations qui traversent les frontières politiques tout en analysant les courants idéologiques, politiques et culturels. »
Helmut Walser Smith, Germany. A Nation in its time. Before, During and After Nationalism (1500-2000), Liveright, 2000
« Pendant près d’un siècle, les historiens ont dépeint l’Allemagne comme un pays farouchement nationaliste, né dans une mer d’agressions. Ce n’est pas le cas, affirme Helmut Walser Smith, qui remet en question les perceptions traditionnelles du passé conflictuel de l’Allemagne, révélant une nation beaucoup plus complexe que les historiens du XXe siècle ne l’avaient imaginé. Le récit de Smith commence dans les années 1500, lorsque des cartographes visionnaires et des voyageurs aventureux ont lutté pour délimiter et définir cette nation embryonnaire. Contrairement à une idée répandue, les personnes qui ont décrit l’Allemagne pour la première fois étaient d’un tempérament pacifique et l’idéologie pernicieuse du nationalisme allemand ne fera son apparition que des siècles plus tard. Retraçant la tension significative entre l’idée de la nation et l’idéologie de son nationalisme, Smith montre une nation qui se réinvente constamment et explique comment le nationalisme radical a finalement transformé l’Allemagne en une nation génocidaire. L’objectif de Smith n’est donc rien moins que de redéfinir notre compréhension de l’Allemagne : s’agit-il essentiellement d’une nation belliqueuse qui a assassiné plus de six millions de personnes ? Ou d’un modèle pacifique de démocratie tolérante du XXIe siècle ? Était-il inévitable que le pays qui a produit Goethe et Schiller, Heinrich Heine et Käthe Kollwitz, se livre également à un génocide d’une ampleur sans précédent ? »
John Kampfner, Why the Germans Do it Better. Notes from a Grown-Up Country, Atlantic, 2020
« Née d’un ensemble de cités-états il y a 150 ans, aucun autre pays n’a connu une histoire aussi mouvementée que l’Allemagne ni n’a joui d’autant de prospérité en si peu de temps. Aujourd’hui, alors qu’une grande partie du monde succombe à l’autoritarisme et que la démocratie est sapée dans ses fondements, l’Allemagne fait figure de rempart pour la décence et la stabilité. Mêlant parcours et anecdotes personnels à des preuves empiriques, ce livre est une exploration critique et divertissante du pays que beaucoup d’Occidentaux aiment encore détester. Kampfner se demande pourquoi, malgré ses défauts, l’Allemagne est devenue un modèle à imiter. À la fois mémoire, histoire et récit de voyage, Why the Germans Do It Better est un portrait riche et plein d’esprit d’un pays éternellement fascinant. »
Étienne François et Hagen Schulze (dir.), Mémoires allemandes, Gallimard, 2007
« À chaque pays sa mémoire et le genre de lieux qui l’incarnent. À chaque pays son propre rapport au passé, en fonction de son histoire particulière. De même qu’on a longtemps opposé un modèle de nation français au modèle allemand, de même peut-on opposer aux mémoires allemandes un type de mémoire français. Celui-ci s’organise en fonction d’un lien étroit et très ancien entre l’État et la nation. En Allemagne, où le rapport à l’idée nationale a toujours été difficile, incertain et même douloureux, ce sont les douze années maléfiques du nazisme qui commandent la réactualisation et la réinterprétation du passé tout entier. Et, pour les historiens à la recherche des « lieux de mémoire » allemands, ce sont deux événements majeurs et récents – la chute du Mur et la réunification – qui déterminent l’architecture d’ensemble, imposent le plan ouvert, respectueux de tous les pluralismes, accrochés à des notions spécifiques et intraduisibles (Bildung, Volk), mais qui jouent comme des aimants de mémoire et suggèrent la présence forte de « lieux » qui, pour être allemands, n’en sont pas moins tous nationaux et souvent même européens. Différentes donc les approches, les méthodes. Les résultats sont là. Comme les Lieux de mémoire pour la France, chacun des « lieux » ici retenus par Étienne François et Hagen Schulze, dans les trois volumes des Deutsche Erinnerungsorte, permet, sans constituer un inventaire ou une encyclopédie, une plongée originale et éclairante dans une germanité peu familière aux Français. Ces Mémoires allemandes en présentent un condensé représentatif et exemplaire. »
Sophie Lorrain, Une histoire de l’Allemagne au fil des textes. De Luther à Helmut Kohl, Perrin, 2021
« Si les Français ont beaucoup écrit sur l’histoire de l’Allemagne, l’absence de recueils en français de documents allemands authentiques est quasi totale. Sophie Lorrain réunit dans ce livre près de quatre-vingt-dix textes allemands (lettres, discours, souvenirs, documents officiels, tracts, etc.) qu’elle a elle-même traduits en français. Regroupés en cinq thèmes incontournables – la question de l’identité allemande, les guerres, les régimes politiques, la puissance de l’Église, le citoyen allemand dans la résistance et l’opposition –, tous sont analysés et replacés dans le contexte historique dans lequel ils ont été écrits. De la guerre de Trente Ans au XVIIe siècle à la chute du mur de Berlin en 1989, cet ouvrage à la fois pédagogique et littéraire nous permet de comprendre l’histoire de notre « meilleur ennemi », par les propres mots de ses poètes, penseurs, militants, journalistes ou encore dirigeants (Luther, Goebbels, Schiller, Bismarck, Goethe…). »
Andreas Fahremeir, Deutschland. Globalgeschichte einer nation, C.H. Beck, 2020
« Si le monde est un village, l’Allemagne fait partie de ce village. Toute personne lisant ce volume apprendra comment les connexions avec les autres quartiers du village global sont nées et comment elles continuent de se former aujourd’hui. On y apprend que les premiers contacts remontent à des milliers d’années, au début du peuplement de nos régions en Europe. Dès le début, les relations ont été diverses et différenciées – relations mouvementées entre les Romains et les peuples germaniques, légation de Charlemagne à la cour du calife de Hârûn al-Rašid, fondation d’une université à Prague lorsqu’un nouveau modèle d’éducation a franchi les Alpes. Les opportunités matérielles et spirituelles associées à l’ouverture sur le monde apparaissent clairement lorsque l’on observe les empires commerciaux des Fugger et des Welser ou que l’on considère la naissance de l’Allemagne dans l’esprit de l’humanisme ou l’inspiration de Dürer lors de son voyage à Venise. Cependant, ce ne sont pas seulement les bénédictions par l’art et la culture qui ont accompagné l’interconnexion croissante de l’Allemagne et du monde, ce que peuvent représenter l’expédition de Maria Sibylla Merian au Surinam, les voyages de Mozart et le travail de Winckelmann à Rome, mais aussi les expériences bouleversantes de la guerre, de la violence et de la barbarie : la guerre de Trente Ans, le colonialisme allemand en Afrique et la honte indélébile de l’Holocauste. En outre, aux XXe et XXIe siècles, les liens toujours plus étroits entre l’Allemagne et le monde ont été forgés par des crises économiques gigantesques, le terrorisme en réseau à l’échelle mondiale, les conséquences du changement climatique, mais aussi par des événements sportifs inspirants et transfrontaliers. »
Sébastien Allard et Danièle Cohn (ed.), De L’Allemagne. De Friedrich à Beckman, Louvre éditions, 2013
« Le catalogue de cette exposition qui s’est tenu au musée du Louvre en 2013 propose une réflexion autour des grands thèmes qui structurent la pensée allemande de 1800 à 1939. Nous est ainsi offert un panorama de la création artistique allemande sur une durée relativement longue – plus d’un siècle. Les courants artistiques, du classicisme weimarien, des Nazaréens à Otto Dix, du romantisme à la « nouvelle objectivité », sont ainsi replacés dans le contexte intellectuel de leur création et confrontés aux écrits des grands penseurs au premier rang desquels Goethe. Cette approche est importante pour le public français à qui l’art allemand dans ses différents développements a été peu montré. Elle permet de saisir comment l’art a joué un rôle déterminant dans le développement du concept allemand de « Kultur », à un moment historique capital où l’Allemagne cherche à construire son unité et son identité nationale. »
Heinrich August Winkler, Deutungskämpfe. Der Streit um die deutsche Geschichte, Beck, 2021
« Aujourd’hui encore, l’histoire allemande est un terrain sur lequel se jouent souvent des conflits politiques. Y a-t-il un « chemin spécial » (Sonderweg) allemand ? L’Allemagne porte-t-elle une plus grande responsabilité que les autres nations dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale ? Comment l’ascension d’Hitler, la prise de pouvoir par les nationaux-socialistes et l’Holocauste se sont-ils produits ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions sur lesquelles Heinrich August Winkler a également pris publiquement position à plusieurs reprises. Ses essais dont une sélection est rassemblée ici ont eu une influence décisive sur ces « batailles d’interprétation » pendant cinq décennies.
Une Allemagne qui s’ouvre sans réserve à la culture politique de l’Ouest et qui développe en même temps un rapport critique à son propre passé – une telle Allemagne a dû être conquise contre de nombreux obstacles après 1945. Le nouveau livre de Heinrich August Winkler raconte cette dispute souvent âpre sur l’histoire allemande. Que les tentatives d’instrumentalisation de l’histoire viennent de la gauche ou de la droite, les interventions de Winkler ont toujours poursuivi un double objectif : corriger les légendes et soutenir la culture du pluralisme démocratique – en toute connaissance de cause, avec perspicacité et, si nécessaire, avec une forte dose de polémique. »
Alain Lattard, Marie-Bénédicte Vincent et Sandrine Kott, Histoire de la société allemande au XXe siècle, 3 vol., La Découverte, 2011
« Cette trilogie offre, pour la première fois en langue française, une histoire de la société allemande au XXe siècle. Pari ambitieux : en un siècle, la société allemande fut successivement impériale, républicaine, nazie, occupée, puis divisée en deux, occidentale et orientale, socialiste et capitaliste. En creux, c’est la question des relations entre évolutions sociales et politiques qui est posée dans chacun des tomes qui traitent respectivement de la période 1900-1949, de la RFA puis de la RDA. Les développements les plus récents de l’historiographie outre-Rhin, en plein renouvellement depuis une dizaine d’années, sont synthétisés pour le grand public, dans trois ouvrages précis, accessibles et particulièrement stimulants. »
Neil MacGregor, Germany. Memories of a Nation, Penguin, 2016
« Neil MacGregor soutient qu’il est impossible de construire un récit cohérent et global de l’histoire de l’Allemagne, ce qui est unique pour un pays européen, car la géographie et l’histoire de l’Allemagne ont toujours été instables. Ses frontières ont constamment flotté. Königsberg, où vécut le plus grand philosophe allemand, Emmanuel Kant, est aujourd’hui Kaliningrad, en Russie ; Strasbourg, dans la cathédrale de laquelle Johann Wolfgang von Goethe, le plus grand écrivain allemand, découvrit la spécificité de l’art et de l’histoire de son pays, se trouve aujourd’hui dans les frontières de la France. Pendant la majeure partie des cinq cents ans couverts par ce livre, l’Allemagne a été composée de nombreuses entités politiques séparées, chacune ayant une histoire distincte. Et toute histoire nationale confortable que les Allemands auraient pu se raconter avant 1914 a été détruite par les événements des trente années suivantes.
L’histoire allemande est peut-être intrinsèquement fragmentée, mais elle contient un grand nombre de souvenirs, de prises de conscience et d’expériences largement partagés ; l’examen de certains d’entre eux est l’objectif de ce livre. En commençant par l’invention de l’imprimerie moderne par Gutenberg au XVe siècle, MacGregor choisit des objets et des idées, des personnes et des lieux qui résonnent encore dans la nouvelle Allemagne – la porcelaine de Dresde et les décombres de ses ruines, le design Bauhaus et la saucisse allemande, la couronne de Charlemagne et les portes de Buchenwald – pour nous montrer quelque chose de son imagination collective. »
→ Une traduction française de ce livre paraîtra prochainement aux éditions Les Belles Lettres.
Gian Enrico Rusconi, Egemonia vulnerabile. La Germania e la sindrome Bismarck, il Mulino, 2016
« Selon Otto von Bismarck, « une hégémonie allemande en Europe est plus utile, plus impartiale et moins dommageable pour la liberté qu’une hégémonie des autres ». Pour le « chancelier de fer », il s’agit d’une hégémonie consciente de la force et des limites du « pouvoir central » allemand et donc de sa vulnérabilité. Aujourd’hui, bien sûr, l’Allemagne agit dans un contexte historique et politique qui ne peut être comparé au contexte bismarckien, avant tout en raison de l’existence de l’Union européenne, dont elle fait partie intégrante et irremplaçable. Mais c’est précisément au cours de la crise économique et financière actuelle qu’une nouvelle hégémonie allemande (bien que controversée) a vu le jour. Un nouveau « syndrome de Bismarck » ? »
Hérodote n° 175, L’Allemagne trente ans après, La Découverte, 2019
« En France, l’Allemagne est vue par certains responsables économiques et politiques comme un modèle : faible taux de chômage, fort excédent budgétaire, organisation politique décentralisée, succès de la Réunification illustré par le rattrapage presque achevé du retard économique qu’avaient pris les Länder de l’Est. Néanmoins, la « crise » migratoire de l’été 2015 et l’accueil de près d’un million de réfugiés ont eu des conséquences politiques négatives. L’AfD a profité de cette arrivée soudaine et « massive » pour défendre l’identité de la nation allemande que ses leaders estiment menacée ; et faire une percée forte et rapide. L’Allemagne rejoint ainsi les États européens confrontés à des partis d’extrême droite nationalistes et hostiles aux institutions européennes. En outre, la situation économique est-elle si solide que les excédents budgétaires le laissent supposer ? L’industrie allemande est dépendante de ses exportations hors pays européens. Elle subit donc directement le ralentissement économique de la Chine, qui, de plus, commence à produire elle-même les biens qu’elle importait jusqu’à présent. Par conséquent, le troisième (et dernier) mandat d’Angela Merkel se déroule dans un contexte moins favorable que les précédents et elle n’apparaît plus comme la leader incontestable de l’Union européenne. La question militaire, à travers l’adhésion à l’Otan, interroge aussi le rôle de l’Allemagne dans la politique internationale. Qu’en est-il réellement de l’Allemagne en 2019, trente ans après la chute du Mur ? La prospérité économique cache-t-elle quelques faiblesses ? »
Helmut Walser Smith, Deutschland. Geschichte einer Nation, C.H. Beck, 2021
« Vers 1500, les cartes des premiers cartographes et les rapports des aventuriers et des voyageurs révèlent pour la première fois les traces d’une nation qui, des siècles plus tard, produira Goethe et Schiller, mais qui sera également responsable du plus grand massacre de l’histoire mondiale. Cette « Allemagne » est-elle une nation dotée d’une identité fixe et d’un « peuple » ancestral, ou s’agit-il plutôt d’un espace historique dans lequel des notions concurrentes de ce qu’est ou devrait devenir l’Allemagne se relaient constamment ? Helmut Walser Smith retrace la « longue durée » de l’histoire allemande en maintenant l’idée de la nation et l’idéologie du nationalisme à l’écart. Les imaginaires de l’Allemagne et les réalités allemandes se heurtent durement dans ce livre presque anti-essentialiste et se déchargent au XXe siècle dans les excès nationalistes. Cette méditation sur l’Allemagne et l’héritage de son passé va jusqu’au discours de Navid Kermani au Bundestag et aux tentatives actuelles de l’AfD de s’emparer de l’histoire allemande. »
Katja Hoyer, Blood and Iron. The Rise and Fall of the German Empire (1871-1918), Pegasus, 2021
« Voici l’histoire du Second Reich, de ses débuts violents et de sa montée en puissance jusqu’à sa défaite calamiteuse dans la Première Guerre mondiale. Avant 1871, l’Allemagne n’était pas encore une nation mais simplement une idée. Son fondateur, Otto von Bismarck, avait une tâche formidable à accomplir. Comment allait-il réunir trente-neuf États individuels sous le joug d’un seul Kaiser ? Comment convaincre les fiers Prussiens, Bavarois et Rhénans de devenir Allemands ? Une fois unie, la jeune nation européenne pourrait-elle exercer suffisamment de pouvoir pour rivaliser avec les empires britannique et français, sans pour autant se détruire elle-même ? Ce récit, souvent surprenant, est une histoire dramatique de découverte nationale, de bouleversements sociaux et de realpolitik qui s’est terminée, comme elle a commencé, dans le sang et le fer. »
Hans Kundnani, The Paradox of German Power, Hurst, 2014
« Une « Europe allemande » semble avoir émergé de la crise de l’euro. Au cours des dernières années, la chancelière Angela Merkel a été comparée à Hitler dans les médias européens et dans les rues des capitales européennes. L' »hégémonie » allemande a fait l’objet de nombreux débats et certains ont même cru à l’émergence d’une sorte d' »empire » allemand en Europe. Pourtant, l’Allemagne d’aujourd’hui est un pays très différent de ce qu’il était au XIXe ou au début du XXe siècle. Existe-t-il donc une nouvelle « question allemande » et, si oui, quelle est-elle ?
Dans The Paradox of German Power, Hans Kundnani explore la transformation de l’Allemagne depuis sa réunification en 1990 et la replace dans le contexte de l’histoire de l’Allemagne avant 1945. Il examine une série de tensions dans la politique étrangère allemande – entre la continuité et le changement, entre la « normalité » et l' »anormalité », entre l’économie et la politique, et entre l’Europe et le monde – et conclut que la « question allemande » est réapparue sous une forme géo-économique. »