L’an dernier, le 29 juillet était le « Jour du dépassement » calculé par le Global Footprint Network (GFN), c’est-à-dire le jour où la demande et l’activité humaines dépassent ce que la Terre peut produire dans l’année. Mais ce ne sera pas la même chose cette année : il faudra attendre le 22 août.
- Un recul de quasi un mois : c’est la première fois depuis les années quatre-vingt que le recul est aussi important (même s’il y a déjà eu des reculs de quelques jours sporadiquement). En 1970, le Jour du dépassement était… le 29 décembre.
- Pourquoi ? Ce retard est essentiellement imputable aux effets du confinement. Selon le GFN, il y a eu une réduction de 9,3 % de l’empreinte écologique mondiale depuis janvier, par rapport à la même période l’année dernière.
- Attention aux indicateurs : ceux qui sont utilisés pour mesurer le « Jour du dépassement » ont parfois été critiqués, en raison de données manquantes, des difficultés de comparabilité entre différents aspects pris en compte ou d’autres biais méthodologiques.
- Certains analystes privilégient donc d’autres mesures : empreinte carbone de la planète, émissions de gaz à effet de serre, etc. Mais en dépit des imperfections de cet indicateur, les associations environnementales s’accordent sur l’intérêt pédagogique et « frappant » de cette date. 1
Nota bene : S’il n’est pas le jour du dépassement, aujourd’hui marque en revanche les 40 ans de l’adoption du drapeau de l’Iran à la suite de la révolution islamique de 1979. C’est l’occasion de (re)lire la note du Groupe d’études géopolitiques consacrée à la définition d’une nouvelle politique iranienne de l’Union européenne. 2
Sources
- BENAUGES Carla, CECILLON Eléonore, Le jour du dépassement, une date essentielle ? Vérités et critiques, Le Grand Continent, 14 aout 2019
- RAMOND Pierre, WERNER Leopold, Iran, le jour d’après. Pour une nouvelle politique iranienne de l’Union européenne, Le Grand Continent, 14 avril 2020