L’un des grands moyens de financement du plan de relance présenté dans le débat public par les dirigeants européens repose sur la « taxe plastique » qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021.

  • Taxer le plastique non recyclé. Le principe est assez simple : chaque kilo de plastique non recyclé sera taxé (à un taux initial de 80 centimes). L’objectif est d’atteindre 100 % de plastique recyclé ou réutilisé en 2030. C’est l’Union directement qui percevra les revenus de cette taxe.
  • Un débat à creuser. Le fait que cette taxe abonde les ressources propres de l’Union (en plus des contributions des États membres) a fait dire à de nombreux dirigeants que ce ne seraient pas les citoyens européens qui financeraient directement la dette de la Commission, comme si la taxe ne se répercuterait en aucun cas sur le prix final payé par les consommateurs de plastique.
  • De plus, cela suppose une amélioration massive des réseaux de recyclage de plastique, qui n’ont pas encore atteint leur complet déploiement actuellement. Plusieurs entreprises, comme Shell, qui construit une centrale de production de plastique en Pennsylvanie, accusent le faible niveau de recyclage du plastique, davantage que son utilisation.1
  • La lutte contre le plastique est essentielle au Green Deal. Depuis plusieurs années, les institutions européennes entendent réduire la place du plastique, par exemple en interdisant les dix plastiques à usage unique (SUP) les plus retrouvés sur les plages européennes l’année dernière.2