Le futur de la Libye et des migrations

Aujourd’hui, un an après jour pour jour, nous commémorons le carnage du 2 juillet 2019 dans un camp de migrants en Libye.

• Le déroulement. Dans la banlieue de Tripoli, le 2 juillet 2019 à Tajoura, un centre de migrants était visé par un raid aérien, entraînant la mort d’au moins 53 personnes.
• La situation libyenne reste très tendue : depuis début juin, les combats ne cessent de s’intensifier en Libye, théâtre des affrontements entre le Gouvernement d’accord national (GAN), reconnu par les institutions internationales et soutenu par Ankara, et les forces du maréchal Haftar, soutenues notamment par Moscou et l’Égypte.¹

• Une situation qui ne fait qu’empirer. La semaine dernière, la France, l’Italie et l’Allemagne ont appelé à mettre un terme à « toutes les ingérences étrangères » dans le conflit libyen. Mais depuis janvier, la Libye est « prête à exploser ».²
• Le drame de 2019, renforcé par l’intensification du conflit libyen, pose la question de l’avenir des migrants. Le conflit en Libye représente un véritable piège pour toutes ces populations : violences de la part des trafiquants, de bandes criminelles ou encore de groupes armés, racket organisé, … La crise du Covid-19 a eu des conséquences particulièrement désastreuses sur des populations qui sont de moins en moins prises en compte. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies, il y aurait en Libye plus de 650 000 migrants, dans un pays toujours en guerre.³

Nota bene  : L’Europe, moins attractive pour les migrants ? La crise économique, qui sera la plus massive sur le vieux continent depuis des dizaines d’années, ainsi que les tensions au sujet de la politique migratoire, pourraient dissuader certaines migrations vers l’Union.