L’avenir de la Syrie

Aujourd’hui, mardi 30 juin, s’ouvre la quatrième conférence de Bruxelles sur l’aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région. Elle est présidée par l’Union européenne et l’ONU.

• Le conflit se poursuit : le 7 juin dernier, depuis Sweida, des manifestations ont éclaté pour réclamer le départ de Bachar al-Assad. Depuis avril, la région d’Idlib, ultime bastion de l’opposition syrienne, est au cœur d’un jeu géopolitique complexe qui cristallise les divergences d’agenda entre Moscou et Ankara.¹

• Une situation encore dramatique. Le conflit est entré dans sa dixième année. Plus de 6 millions de Syriens ont été déplacés hors de Syrie, notamment dans les pays limitrophes, dans une situation précaire et aggravée par la pandémie de COVID-19.
• La conférence de Bruxelles a une vocation humanitaire : « Notre préoccupation immédiate est de répondre aux besoins humanitaires de la population syrienne, d’œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu durable dans tout le pays et de faire émerger une solution politique globale » indique Josep Borrell. 
• La Syrie, notre guerre d’Espagne ? Michel Duclos, ancien ambassadeur français à Damas, face à plusieurs aspects du conflit syrien dont la politique de non-intervention des Occidentaux (hésitante dans le cas syrien), nous déclarait : « Dès 2012, j’ai eu pour ma part le sentiment que le conflit qui prenait son essor en Syrie était notre guerre d’Espagne ».²
• Et l’Europe ? L’un des grands défis pour l’Europe pourrait consister à créer une « zone de sécurité sous contrôle international » en Syrie, une idée qui a suscité beaucoup de réactions l’an dernier.³

Nota bene  : Aujourd’hui, Macron se rend en Mauritanie pour un sommet avec les dirigeants du G5 Sahel. Au-delà du bilan intermédiaire depuis le sommet de Pau de janvier, l’un des grands enjeux sera d’analyser la recrudescence de décès de civils depuis janvier, dont 230 (sur 589) ont été tués par les forces de défense maliennes.