Ce texte a été publié originellement dans l’édition 59 de La Lettre du Lundi, la newsletter opérationnelle hebdomadaire du Grand Continent. Vous pouvez retrouver l’édition complète – dédiée entre autres au premier pas de l’Italie vers l’Italexit, à la visite de Trump à Londres et à la guerre commerciale qui se poursuit – ici. Abonnez-vous ici.

Bucarest. Le premier et peut-être le principal élément politique qui est ressorti des élections européennes est le taux de participation qui, pour la première fois depuis 1999, dépasse la moitié des électeurs au niveau continental : 51,5 %. Une hausse évidente un peu partout dans l’Union, mais qui est particulièrement frappante en Roumanie.

En effet, 60 % des citoyens roumains font confiance au Parlement européen, contre 24 % pour le parlement national et 23 % pour le gouvernement. Les longues queues pour voter aux consulats roumains en Europe le témoignent.

GEG | Cartographie pour Le Grand Continent
  • Le levier européen. Avec une présence au vote de 51,7 % aux élections européennes, la Roumanie est le pays où la pression des institutions européennes pour préserver l’État de droit et continuer la lutte contre la corruption, a porté des fruits1.
  • Les roumains ont voté majoritairement en faveur du double référendum sur les réformes du système judiciaire : 85,41 % pour l’interdiction des grâces ou amnisties en faveur de condamnés pour corruption et 85,7 % pour l’interdiction de l’usage des ordonnances en matière judiciaire.
  • Lundi, 27 mai, après la défaite du parti social-démocrate (au pouvoir) aux élections européenne, le chef du parti, Liviu Dragnea, a été condamné par la Haute Cour de cassation et de justice à trois ans et demi de prison ferme pour détournement de fonds publics.
Sources
  1. ROSPARS Théophile, Ordonnances pénales et corruption : le gouvernement roumain sous pression, Le Grand Continent, 11 avril