Raphaëlle Guislain


L’Ouzbékistan a lancé la construction de la première centrale nucléaire d’Asie centrale. Elle est financée par la Russie et construite par le géant russe de l’énergie nucléaire Rosatom en coopération avec le Combinat minier et métallurgique de Navoï, l’entreprise publique ouzbèke monopolisant la filière de l’uranium. Pour 13 milliards de dollars, le pays entend ainsi assurer sa sécurité énergétique.

Le gouvernement tadjik s’est récemment félicité d’avoir fermé 56 mosquées décrétées illégales. Ces fermetures s’inscrivent dans une politique de prévention du terrorisme qui passe par des mesures arbitraires, et qui risque d’attiser des ressentiments parmi les plus vulnérables au fondamentalisme religieux. Plus largement, la tendance des régimes dictatoriaux d’Asie centrale à user de moyens autoritaires, voire liberticides, pour tenter d’endiguer l’extrémisme risque de se retourner contre eux. Ces manoeuvres sont également un moyen pour les régimes de se débarrasser de l’opposition.

Au Tadjikistan, le gouvernement ne parvient pas à imposer son autorité sur la région autonome du Gorno-Badakhshan (GBAO), contrôlée par les “Autorités”, une poignée d’hommes influents à la tête de réseaux politiques et de milices armées. À l’approche de la passation de pouvoir, une transition mal contrôlée pourrait inciter les “Autorités” à se soulever de nouveau. L’instabilité dans le GBAO, décrit comme un des lieux les plus “stratégiquement sensibles” de l’Asie Centrale, pourrait menacer les équilibres dans toute la région.