Skopje. Alors qu’en avril, l’Union proposait d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’ancienne République yougoslave de Macédoine (Arym) (2), Bruxelles vient de négocier un accord de “coopération opérationnelle” avec le pays. Cet accord permettra à l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes de déployer des équipes sur le territoire du pays pour y surveiller les flux migratoires (1).

Le document, qui devrait être signé dans les prochaines semaines, ouvre la voie à des opérations conjointes en cas de vagues massives d’immigration. Les Balkans ne représentent que la troisième voie d’arrivée des migrants en Europe (12 942 arrivée au 24 juin 2018), après l’Italie et l’Espagne (respectivement 16 394 et 13 462 arrivées) (3) ; mais la Commission européenne cherche depuis quelques mois à resserrer son contrôle sur les pays limitrophes de l’Union.

“Le projet d’accord sur le statut […] marque l’aboutissement de la deuxième procédure de négociation entre l’Union européenne et ses partenaires des Balkans occidentaux, après la conclusion d’un accord avec l’Albanie en février 2018” (1) indique le communiqué de presse de la Commission européenne.

Perspectives :

  • Après qu’un projet d’accord a été approuvé en avril 2018 avec le Monténégro, des négociations sont en cours avec la Serbie et la Bosnie-Herzégovine.
  • Cet élargissement géographique va de pair avec la volonté de la Commission européenne d’augmenter les moyens humains et financiers de l’agence Frontex, dont les effectifs doivent passer de 3000 agents à 10 000 d’ici à 2020.

Sources :

  1. L’Union européenne propose d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine, Le Monde.fr, 17 avril 2018.
  2. Commission européenne, Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes : conclusion d’un accord sur la coopération opérationnelle avec l’ancienne République yougoslave de Macédoine, communiqué de presse du 18 juillet 2018.
  3. Statistiques OIM au 24 juin 2018.