Moscou. Les sanctions américaines à l’encontre d’UC Rusal, le second producteur d’aluminium au monde, pourraient être abrogées. Dans l’attente du verdict final de l’OFAC (le Service qui contrôle le respect des sanctions et qui dépend du Trésor américain), les contrats d’exportations avec cette entreprise devront être néanmoins arrêtés avant le 23 octobre. Les États-Unis ont indiqué que les sanctions pourraient être annulées notamment si M. Deripaska, le président de Rusal, cède sa participation dans ce géant de l’aluminium.
Pourquoi Rusal est-il sous le coup de sanctions ? D’après le directeur chargé des investissements d’un cabinet d’avocats TKS Partners, M. Tretelnikov, s’il s’agit d’une façon détournée de favoriser le marché américain de l’aluminium (1), il est peu probable que le Département du Trésor annule sa décision. D’autre part ce revirement de situation est dû au travail des lobbies européens (2) motivés par la crainte d’une perte soudaine de leur principal fournisseur en aluminium. En effet, l’Europe représente 49 % des exportations de Rusal, et l’entreprise russe occupe 25 % du marché européen de l’aluminium. Pour rappel, les sanctions prises à l’encontre du géant russe (qui représente 7 % de l’approvisionnement mondial en aluminium et 17 % hors production chinoise) risquent d’intensifier le climat d’incertitude sur ce marché et, par extension, dans certains milieux industriels. |
Perspectives :
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Sources :
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Olga Blondel – Analyste – Russie |
Rusal finalement exempté de sanctions grâce au lobby européen
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que de se focaliser sur l’affaiblissement des États-nations. Il faut parler du