Liban. Les Nations unies, lors d’une conférence des donateurs tenue le 24 avril 2018 à Bruxelles (2), ont mis en place un soutien financier en faveur des 5 millions de Syriens réfugiés dans les pays voisins et des 6,1 millions de déplacés internes.

Cette somme est estimée autour de 6 milliards de dollars, qui avaient été engagés par les Etats donateurs pour la région, dont 1,3 milliard pour le Liban (1). Les dirigeants libanais de toute orientation politique réclament le retour des réfugiés syriens dans les zones sûres, ce qui ne s’inscrit guère dans la logique européenne qui estime que les réfugiés ne peuvent rentrer chez eux qu’après la fin du conflit, comme l’affirmait le président français Emmanuel Macron (3) il y a quelques mois. En effet, l’afflux de réfugiés syriens a causé un ressentiment xénophobe envers les Syriens tout en créant un lien de solidarité entre les différentes communautés libanaises.

Cette aide financière au Liban souligne dès lors une volonté –  internationale en général et européenne en particulier – de pousser le Liban à renforcer une politique favorable à l’accueil des réfugiés, malgré les répercussions de cette crise sur la vie sociale, économique et politique libanaise.

Perspectives :

  • La réponse du gouvernement libanais après l’attribution de cette somme et l’évolution des relations entre le Liban et le HCR.

Sources :

  1. Réfugiés syriens : Le HCR espère au moins 1,3 milliard de dollars pour le Liban, L’orient le jour, 20 avril 2018
  2. SIEGFRIED Kristy The Refugee Brief, UNHCR 24 avril 2018
  3. Macron, recevant Aoun : L’absence de solution politique en Syrie empêche le retour des réfugiés