Le 14 juillet prochain, Narendra Modi sera l’invité d’honneur de la France. Longtemps interdit de séjour aux États-Unis, l’actuel Premier ministre poursuit aujourd’hui un programme politique fondé sur une doctrine ultra-nationaliste mystique : l’Hindutva. Pour comprendre son émergence et son succès, il faut revenir au contexte de sa genèse. Un témoignage signé Catherine Clément.
Malgré sa puissance démographique et son potentiel dans le développement technologique, l’Inde se trouve dans un piège. S’ajoutant à la faible capacité de création d’emplois de l’économie indienne, le dessèchement des rivières et les catastrophes climatiques qui s’annoncent laissent présager un effondrement. Nous publions les bonnes feuilles du livre d’Ashoka Mody India Is Broken (Stanford University Press, 2023).
Encouragés par la fragmentation de l’ordre mondial, des groupements « minilatéraux » voient le jour et gagnent en importance. Au-delà du bilatéralisme, ces formats permettent de travailler à plusieurs, par affinités sur un programme d’élection, échappant aux écueils de l’unanimité ou des consensus difficiles. Mais à l’ombre d’un multilatéralisme usé, jusqu’à quand ces alliances pourront-elles coexister en paix ?
Connue pour être le centre mondial des services informatiques, l’Inde constitue aujourd’hui le marché d’internautes le plus convoité par sa taille et son potentiel. Dans un contexte géopolitique de tensions avec le géant numérique chinois, l’Inde de Modi, qui cherche la voie de l’autosuffisance, a lancé une stratégie globale pour rattraper son retard dans les secteurs les plus stratégiques. Après la Corée du Sud, une nouvelle étude sur l’un des acteurs numériques à suivre entre la Chine et les États-Unis.
Du « non-alignement » de Nehru au « multi-alignement » de Modi en passant par « l’autonomie stratégique » : Ian Hall fait l’archéologie de la vision du monde de New Delhi – tout en exposant ses limites.