Politique

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Friedrich Merz vient d’être élu chancelier au second tour par le Bundestag par 325 voix. Grâce à la remobilisation des députés de la CDU/CSU et du SPD, il a ainsi franchi la barre des 316 voix après son échec initial ce matin où il n’avait recueilli que 310 voix.

Qui seront ses ministres  ? Quelle est leur formation  ? D’où viennent-t-ils  ?

Parité, études, géographie  : nous avons passé au peigne fin les données du nouveau gouvernement, formé avec le SPD, avec lequel il gouvernera l’Allemagne.

Depuis quelques mois, un petit pays d’Amérique centrale est au cœur de l’attention.

Son président, Nayib Bukele — autoproclamé «  dictateur le plus cool du monde  » — aurait trouvé une solution révolutionnaire pour vider les rues des criminels. Aujourd’hui, il vend les services pénitentiaires des méga-prisons du Salvador au reste du monde.

Nous avons rencontré son vice-président, Félix Ulloa, l’architecte de cette contre-révolution sécuritaire et carcérale.

Le nouveau chancelier Friedrich Merz rencontrera Emmanuel Macron demain à Paris.

Ce moment est potentiellement historique  : face aux nouveaux Empires, Paris et Berlin pourraient propulser la construction européenne avec un accord très ambitieux — à condition d’agir vite.

Shahin Vallée et Joseph de Weck proposent une feuille de route en 6 mesures.

«  Il faut que notre petite barque, voguant en eaux troubles, reste toujours amarrée au grand navire russe.  »

Alors que l’Église catholique pleurait la mort du pape François, à Moscou, sous les ors du Kremlin, le Patriarche Kirill et le président russe accomplissaient une sorte de rituel théologico-politique  : la mise en scène du rattachement au «  monde russe  » de l’Église de Serbie.

Peu remarqué en Occident, ce moment pourrait se révéler décisif.

Le bras armé de la prochaine invasion est désormais la religion orthodoxe.

Le prochain objectif a été énoncé à Moscou ce 22 avril  : prendre Belgrade.

En cent jours, Donald Trump est le président qui a le plus bouleversé l’économie de son pays et du monde — presque uniquement grâce au pouvoir exécutif et en écrasant l’État de droit.

Il est aussi le plus impopulaire et a passé plus d’un quart de ses journées à jouer au golf.

Une étude en 10 points pour comprendre et quantifier sa politique au-delà du spectacle de la destruction orchestré depuis la Maison-Blanche.

Dans une capitale administrative qui ne vit presque qu’au rythme de la politique fédérale — et où 90  % de la population vote démocrate — le déchaînement exécutif des cent jours de Trump fait régner une ambiance de terreur.

Dans la fabrique de la politique étrangère, comment le monde des puissants think tanks s’adapte-t-il  ?

Entre opposition, résignation, soutien et auto-censure, Marlène Laruelle signe une enquête pour cartographier le «  vibe shift  » au cœur de Washington D. C.

Si son langage est plus diplomatique que celui d’un Yarvin ou d’un Lyons, c’est qu’à la différence d’autres intellectuels du trumpisme, Gladden Pappin a des fonctions opérationnelles.

Depuis quelques années, entre Budapest et Washington, il est l’un des artisans clefs de la convergence idéologique entre Trump et le régime d’Orban — une «  parenté stratégique  » cultivée aujourd’hui dans les think tanks et les cercles du pouvoir conservateur des deux côtés de l’Atlantique.

Alors que Trump est à Rome pour les funérailles du pape, nous l’avons rencontré.

Contrairement à ce que pensent Donald Trump, Elon Musk ou J. D. Vance, la construction européenne a toujours bénéficié aux intérêts américains.

Quelques semaines seulement avant la déclaration du 9 mai 1950, le Secrétaire d’État américain Dean Acheson expliquait pourquoi à Robert Schuman dans une lettre visionnaire d’une grande clarté.

Michel Foucher et Philippe Etienne en proposent aujourd’hui un commentaire historique.