Politique

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La Russie de Vladimir Poutine est entrée dans une phase brejnévienne. À l’approche des élections législatives – même si la victoire du parti au pouvoir, Russie unie, semble assurée – la question de la nature technocratique et autoritaire du régime ainsi que de son avenir dans le temps long se pose. La Russie telle qu’elle est pourrait bien survivre à son leader actuel.

Point d’équilibre, le Conseil – cette institution de «  première instance  » désormais au cœur de la dynamique politique de l’Union – peut-il articuler une doctrine  ? Dans le plus long entretien de son mandat, son président, Charles Michel, revient ici sur sa compréhension des dynamiques géopolitiques internes, sur les leçons de l’Afghanistan et sur les ingrédients essentiels pour articuler un récit commun européen entre la Chine et les États-Unis.

La décision de construire et d’habiter sur le flanc d’un volcan susceptible d’entrer en éruption est-elle si irrationnelle  ? La pandémie de Covid-19 et les catastrophes de l’Anthropocène le prouvent  : nous préférons, encore, échanger la fragilité de l’avenir contre l’utilité et le confort du présent.

Dans cet entretien, le Bourgmestre de Charleroi et président du Parti socialiste belge pose les éléments d’une doctrine écosocialiste. À partir d’un paradoxe («  pourquoi n’agissons-nous pas alors que nous savons quoi faire  ?  »), il propose une méthode pour faire de l’écologie un levier de mobilisation qui saura donner au socialisme un nouveau souffle.

La pandémie a changé pour toujours la nature du pouvoir. Après la crise, trois hypothèses extrêmes se dessinent  : un scénario bureaucratique et dirigiste, un scénario «  populiste  » ou bien une transformation en profondeur des structures de pouvoir.

Si Joe Biden souhaite réellement «  reconstruire en mieux  », il devra prendre en compte les nouveaux paramètres des inégalités à l’ère numérique afin de construire «  vers l’avant  ». Selon Nathan Gardels, cofondateur de l’Institut Berggruen, la solution viendra des États, comme la Californie, tant en matière de participation démocratique que d’innovation.

Silvio Berlusconi vient de s’éteindre. Son émergence et sa pratique du pouvoir ont transformé, en profondeur, le paysage politique italien. Pour Giovanni Orsina, la force de Berlusconi réside dans l’utilisation de la «  méthodologie libérale utopique  », réduisant la politique à un cadre en la vidant de sa substance idéologique. Nous relisons aujourd’hui les bonnes feuilles du livre de conversations entre David Allegranti et Giovanni Orsina, Antipolitica. Populisti, tecnocrati e altri dilettanti del potere.