Politique

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Le 26 juillet 2023, le Président Bazoum a été séquestré avec sa famille par sa garde présidentielle. Depuis, une junte s’est installée à la tête du Niger, sans définir ses intentions, déstabilisant toute la région sahélienne. Quelques semaines avant ces événements, Mohamed Bazoum se confiait sur un pilier clef de son action politique. Nous publions aujourd’hui son dernier entretien avant le putsch.

Alors qu’une réunion des chefs d’états-majors de la CEDEAO — reportée sine die — doit se réunir à Accra sur la situation au Niger, l’organisation semble peiner à trouver la voie d’un consensus. Dans cette étude, Anthony Guyon repart de l’histoire des interventions militaires de la communauté depuis les années 1990 pour poser la question de l’échelle d’intervention de la CEDEAO.

Alors que la CEDEAO a décidé, lors du Sommet exceptionnel de jeudi, «  d’activer sa force d’intervention  » — tout en affirmant vouloir privilégier la voie diplomatique avec les putschistes de Niamey — et qu’elle tiendra demain à Accra une réunion de ses états-majors, Olivier Vallée revient sur une question clef  : de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque les forces de sécurité et de défense dans la région  ? Histoire et panorama de l’institution militaire au Sahel — avec un tableau récapitulatif exclusif.

Le Sahel est plongé dans un interrègne. Alors que la situation pourrait être en train de basculer après l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO, faisant planer la menace d’une intervention militaire, nous revenons avec l’auteur du Mirage sahélien sur le grand contexte de ce qui se joue aujourd’hui à Niamey. Pour lui, Paris a tout à risquer si elle s’associe à une intervention militaire.

Ce dimanche, en réaction au coup d’État au Niger, quinze pays de la CEDEAO ont décidé de sanctions et ont agité la menace d’un «  recours à la force  ». Pourtant, récemment, les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali n’ont pas affaibli le pays comme leurs instigateurs le souhaitaient — elles ont au contraire contribué à redéployer l’économie du pays.

En Pologne, l’avortement est une question de vie ou de mort. En ce cas, comment s’étonner qu’elle divise profondément l’électorat. Dans cette conversation extraite d’un livre ayant connu un important retentissement en Pologne, Karolina Wigura et Tomasz Terlikowski discutent de leur opposition fondamentale sur la question. En creux, se dessinent les lignes de l’affrontement entre libéraux et conservateurs polonais, l’une des clefs des élections à venir à l’automne.
Cet échange est publié en partenariat avec l’hebdomadaire polonais «  Kultura Liberalna  ».

Viktor Orbán dit toujours clairement les choses. Samedi 23 juillet, le Premier ministre hongrois, dans l’un de ses discours les plus construits, a présenté rien de moins que sa vision globale — d’une possible renaissance de la Grande Hongrie jusqu’à la position de l’Europe face à la Chine. À un an des élections européennes, il semble plus déterminé que jamais. Il faut le lire pour comprendre sa stratégie. Nous le traduisons, l’introduisons et le commentons longuement.