Politique

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Lundi 31 janvier 2022, la réforme constitutionnelle qui accroît les prérogatives de la monarchie hachémite au pouvoir et de son roi Abdallah II a été publiée au Journal officiel Jordanien, après un passage rapide au Parlement. D’un État géopolitique à une géopolitique étatique, cette transformation est l’occasion de faire archéologie de la santé politique d’un pays dont le rapport avec l’échelle règle jusqu’aux arcanes de sa monarchie et de son droit constitutionnel.

C’était le dernier recours  : faute d’accord entre les partis, le Parlement italien a prolongé au Quirinal le Président de la République sortant Sergio Mattarella. Pour Giovanni Orsina et Lorenzo Castellani, qui analysent dans le Grand Continent les étapes de cette élection, il s’agit d’un symptôme pointant vers un changement de système politique en Italie.

«  Celui qui entre en Pape, sort en Cardinal.  » Depuis lundi, le Parlement italien a commencé à voter pour élire le prochain Président de la République, qui succédera à Sergio Mattarella pour un mandat de sept ans. C’est l’un des moments les plus importants et les plus intéressants du calendrier électoral italien. Six questions et six réponses pour naviguer dans cette semaine décisive. 

Pourquoi cette élection du Président italien est-elle si importante  ? Cette figure, évolutive, émerge au milieu des crises – et finit par se transformer. Dans cette étude, Mario de Pizzo revient sur l’histoire brève du Quirinal et interroge le constitutionnaliste Francesco Clementi  : un nouveau pouvoir est là, faut-il l’entériner  ?

On n’en a pas beaucoup parlé, mais la nomination de la nouvelle présidente du Parlement européen marque un tournant  : après le Plan de relance et le succès de la campagne de vaccination, avec la PFUE et la mise en place du nouveau gouvernement allemand, à la veille des élections en Hongrie et en France, la construction européenne est entrée dans une nouvelle phase. Alberto Alemanno, directeur scientifique de la Revue européenne du droit, explique pourquoi.

À l’aube d’une année déterminante pour la place de la France dans le monde, une étude publiée aujourd’hui mesure les représentations des Français en matière de politique étrangère. On les découvre europhiles notamment pour leur défense, atlantistes mais ouverts, toujours très marqués par un clivage droite-gauche et des conflits de valeurs, au sein desquels les macronistes cherchent leur place. Apport intéressant de l’étude  : les zemmouriens semblent être la seule véritable force europhobe au sein de l’électorat français.