Politique

Long format

Donald Trump est un univers culturel.

Son mouvement — MAGA — une franchise idéologique et narrative produisant des récits à l’infini.

Nous avons été aveuglés.

Mais le chaos qui a fait jaillir ce monde le condamne peut-être à stagner dans une éternelle circularité, recyclant les mêmes colères, les mêmes ennemis — sans jamais ouvrir de nouvel horizon.

Pour Paul Vacca, le décodage de cette machinerie est déjà un instrument de résistance.

Trump   : six mois à la Maison-Blanche | 2/7

Depuis le 20 janvier 2025, le président des États-Unis est en croisade contre les institutions culturelles. Son but  : rendre l’art américain «  MAGA compatible  ».

En attaquant certains artistes, en ciblant les musées, en prenant le contrôles des bibliothèques et des théâtres, l’administration Trump puise dans le manuel stalinien

Pour l’historien Paul Josephson, la bataille pour préserver la liberté intellectuelle en Amérique sera longue et coûteuse.

Trump  : six mois à la Maison-Blanche | 1/7

Il y a quelques jours, J. D. Vance était invité par l’influent Claremont Institute à donner sa définition d’un «  homme d’État  » en 2025.

Dans un discours important, le vice-président des États-Unis a surtout proposé un modèle en négatif — concentrant sa prise de parole sur le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani.

Sa vision d’un futur «  post-libéral  » dans l’Amérique de Trump, centrée sur les politiques migratoires, mérite d’être étudiée.

«  Ce qui se joue pour nous, ce n’est pas le statut de l’Ukraine, mais l’existence même de la Russie.  »

Dans les milieux stratégiques proches du Kremlin, on l’exprime désormais de plus en plus ouvertement  : la guerre d’Ukraine n’est qu’une étape  ; Trump sera toujours l’ennemi de Moscou  ; et l’Europe est la prochaine cible à abattre sur la liste.

Traduction commentée ligne à ligne du dernier papier radical de Dmitri Trenin, l’un des membres de l’élite stratégique les plus écoutés et visibles de la Russie de Poutine.

Changer de régime aux États-Unis n’est pas une idée nouvelle — mais avec Trump, ses théoriciens sont en train d’essayer de l’actualiser.

Pour Patrick Deneen, il faut accélérer la chute de l’ordre libéral qui est en train de s’effondrer là où il est né, aux États-Unis.

Entretien avec l’intellectuel catholique proche de J. D. Vance qui veut un changement de régime à Washington pour faire naître une nouvelle élite — et «  dépasser les orthodoxies des Lumières  ».

«  Les buter jusque dans les chiottes  »  : Vladimir Poutine avait donné le ton il y a vingt ans.

Au motif de la lutte contre le terrorisme, la Russie a depuis un an multiplié les politiques xénophobes, en particulier contre les minorités et les populations issues des anciennes républiques soviétiques.

Décorrélée d’une réalité économique où la dépopulation et la guerre crée d’immenses besoins de main-d’œuvre, cette répression systématique libère la parole raciste dans un pays qui s’est longtemps vanté d’être un modèle d’harmonie multinationale.

«  L’Europe ne peut pas se contenter d’improviser  : nous avons besoin d’un plan.  »

Face à la prédation chinoise et au retrait américain, l’Union cherche à tracer la voie d’un pivot géopolitique du développement.

Depuis quelques mois, à Bruxelles, le commissaire chargé du dossier mûrit une approche innovante.

Pour essayer de comprendre la méthode Síkela, nous l’avons rencontré.

Depuis une dizaine d’années, Maya Kandel suit les intellectuels du mouvement national-conservateur qui ont adhéré puis théorisé a posteriori le trumpisme.

Du Claremont Institute en 2016 à Curtis Yarvin aujourd’hui en passant par le Projet 2025 de la Heritage Foundation, elle nous aide à tracer les grands jalons de cette histoire et à identifier ses acteurs.

Faire l’archéologie de cette coalition idéologique permet de comprendre pourquoi nous sommes désormais une cible  : «  l’Union est une grande puissance qui gêne les trumpistes.  »

«  Il existe une économie de l’arnaque et de l’escroquerie profondément intégrée aux États-Unis.  »

Et s’il était en fait très facile de comprendre ce qui fait tenir Trump  ?

Selon Henry Farrell, plus qu’une cohérence idéologique entre des factions hétéroclites, ce sont les ambitions individuelles, l’opportunisme à court-terme, le népotisme ou la crainte du roi-président qui guident les principaux protagonistes de la scène trumpiste.

C’est aussi la clef pour les faire plier.