L’absence de politiques technologiques communes aux grandes puissances démocratiques favorisent l’affirmation des autocraties dans ce domaine. Jared Cohen et Richard Fontaine appellent les technodémocraties à s’unir au sein d’un nouveau forum de discussion, le T12, pour combler une lacune dans la compétition technologique et géopolitique actuelle.
Le secteur numérique coréen constitue un cas d’étude bien moins mis en avant que ceux de la Chine ou des États-Unis, alors qu’il fait montre d’un dynamisme historique et d’une croissance significative depuis plusieurs années. À l’heure où l’Europe est en quête d’une « troisième voie » en matière de souveraineté numérique, l’exemple coréen pourrait fournir de précieux enseignements.
Ce n’est plus un secret pour personne : les enjeux technologiques configurent une tectonique des plaques à l’échelle mondiale. Si quelques États européens en sont conscients et s’y préparent, cette situation est loin d’être généralisée. Pour Ulrike Franke, si l’Europe veut prétendre à être vraiment un acteur géopolitique, elle doit repenser sa stratégie technologique.
L’importance croissante que prend le discours sur souveraineté numérique dans le débat européen a fait émerger une politisation du numérique. Pour s’en saisir pleinement, il faut se départir des oppositions traditionnelles entre États et géants de l’industrie du numérique pour découvrir de nouveaux clivages structurants – à l’échelle du citoyen.
Le recours aux armes nucléaires, biologiques, radiologiques et chimiques n’a jamais été aussi facile d’accès. Avec les engins légers comme les drones ou encore le développement des imprimantes 3D, l’accès à des technologies de guerre pourrait transformer considérablement la menace terroriste. Et l’année terrible du Covid-19 l’a malheureusement prouvé.
La guerre technologique que se livrent actuellement les nations américaine et chinoise doit être menée à l’échelle continentale, afin que l’Europe puisse peser à nouveau dans le conflit.
« S’intéresser à l’éthique des algorithmes, c’est plonger au cœur de nos différentes intuitions et théories morales, questionner nos biais et préjugés, mais aussi explorer un nouveau domaine de la philosophie. » Nous publions l’introduction de l’ouvrage de Martin Gibert.
Pour qu’il soit convergent avec l’organisation politique des démocraties européennes basée sur l’égalité entre individus et non l’équité entre communautés d’appartenance, le cadre technologique qui utilise les concepts de non-discrimination et d’équité ne doit pas figer les identités des individus en leur assignant des étiquettes réductrices, ni les inscrire dans des communautés fermées. Comment s’assurer d’un système d’intelligence artificielle prédictif et éthique qui ne soit pas discriminant au regard de critères proprement européens ?
Cette étude part de ce défi algorithmique, juridique et socio-politique pour proposer des pistes de réponse.
Selon Andre Loesekrug-Pietri, Jean-Hervé Lorenzi et Thierry Vandewalle, si nous acceptons que la bataille soit perdue sur le numérique, il est vraisemblable que nous aurons aussi du mal à établir des standards mondiaux sur les prochaines ruptures. En ratant ce virage, nous perdrions à la fois la bataille et la guerre. Pour éviter cet écueil, ils proposent d’européaniser les GAFAM.
La recherche médicale a tourné à plein régime pendant la crise pandémique mondiale. Mais comment au juste se passe la recherche dans le domaine de la santé aujourd’hui, notamment avec l’importance qu’a pris l’intelligence artificielle dans le secteur ?
Nous avons rencontré Alexandre Gramfort afin de bénéficier de son éclairage et d’approfondir avec lui les enjeux de la recherche informatique et du domaine de l’intelligence artificielle à l’ère de l’ingénierie data-driven.