Numérique

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Connue pour être le centre mondial des services informatiques, l’Inde constitue aujourd’hui le marché d’internautes le plus convoité par sa taille et son potentiel. Dans un contexte géopolitique de tensions avec le géant numérique chinois, l’Inde de Modi, qui cherche la voie de l’autosuffisance, a lancé une stratégie globale pour rattraper son retard dans les secteurs les plus stratégiques. Après la Corée du Sud, une nouvelle étude sur l’un des acteurs numériques à suivre entre la Chine et les États-Unis.

Dans Les nouveaux oracles, Vincent Berthet et Léo Amsellem dressent un panorama des expérimentations et des usages des algorithmes prédictifs au service de la justice pénale, de la police, de la sécurité et du renseignement. Au cours de cet entretien, ils analysent la pertinence de l’approche algorithmique lorsqu’elle s’applique aux grands domaines régaliens et proposent une voie d’équilibre face à ce «  nouveau défi civilisationnel  ».

L’absence de politiques technologiques communes aux grandes puissances démocratiques favorisent l’affirmation des autocraties dans ce domaine. Jared Cohen et Richard Fontaine appellent les technodémocraties à s’unir au sein d’un nouveau forum de discussion, le T12, pour combler une lacune dans la compétition technologique et géopolitique actuelle.

Le secteur numérique coréen constitue un cas d’étude bien moins mis en avant que ceux de la Chine ou des États-Unis, alors qu’il fait montre d’un dynamisme historique et d’une croissance significative depuis plusieurs années. À l’heure où l’Europe est en quête d’une «  troisième voie  » en matière de souveraineté numérique, l’exemple coréen pourrait fournir de précieux enseignements.

Ce n’est plus un secret pour personne  : les enjeux technologiques configurent une tectonique des plaques à l’échelle mondiale. Si quelques États européens en sont conscients et s’y préparent, cette situation est loin d’être généralisée. Pour Ulrike Franke, si l’Europe veut prétendre à être vraiment un acteur géopolitique, elle doit repenser sa stratégie technologique.

L’importance croissante que prend le discours sur souveraineté numérique dans le débat européen a fait émerger une politisation du numérique. Pour s’en saisir pleinement, il faut se départir des oppositions traditionnelles entre États et géants de l’industrie du numérique pour découvrir de nouveaux clivages structurants – à l’échelle du citoyen.

«  S’intéresser à l’éthique des algorithmes, c’est plonger au cœur de nos différentes intuitions et théories morales, questionner nos biais et préjugés, mais aussi explorer un nouveau domaine de la philosophie.  » Nous publions l’introduction de l’ouvrage de Martin Gibert.