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Le deuxième homme le plus riche du monde a un plan. Installer un nouveau régime de surveillance et de domination  : avec des capteurs vidéo à bas coût, des milliers de drones, une masse infinie de données analysées constamment par une IA aux mains de l’État.

Granulaire, irrécusable, inévitable  : «  Nous enregistrons et signalons en permanence tout ce qui se passe, les citoyens devront par conséquent constamment faire preuve de diligence  ».

Donald Trump lui a désormais alloué 500 milliards pour le mettre en œuvre avec Sam Altman et l’ingénierie financière de SoftBank.

Des écrans de smartphone aux drones, des usines aux partis politiques en passant par les avions, le déploiement de l’IA à l’échelle mondiale est en train de disrupter la puissance. Dans un monde cassé, la course à l’intelligence des modèles oblige à puiser de nouvelles ressources — géologiques, scientifiques, financières.

Comment l’Europe peut-elle éviter de subir brutalement cette révolution  ?

Plongée au cœur de l’hyperguerre.

Que s’est-il passé en Roumanie pour que la plus haute juridiction du pays décide purement et simplement d’annuler une élection présidentielle  ?

Le Grand Continent a eu accès à certains documents consultés par les juges pour rendre leur décision.

Ils dessinent les contours d’une opération d’ampleur — téléguidée par la Russie de Poutine à travers l’application TikTok.

«  Dans les pays du Nord, les gens ont peur de perdre leur emploi à cause de l’IA. Dans notre cas, nous espérons qu’elle créera plus d’emplois.  »

Au Nigeria, la maîtrise des outils numériques est devenue une condition nécessaire à la croissance économique.

Comment inciter les citoyens à prendre l’intelligence artificielle au sérieux  ?

Le créateur de ChatGPT considère qu’il a déjà commencé à rédiger le futur. Dans un texte aux accents oraculaires, il décrit l’avènement d’un monde transformé par l’IA  : une Ère de l’intelligence. Derrière cette rhétorique, il y a un plan. Pour convaincre les investisseurs alors qu’OpenAI n’est pas rentable, Altman fait un pari  : une prophétie sans business plan.

«  Nous avons toujours la possibilité de faire des choix qui sont essentiels… Le problème actuel est que nous renonçons à ce choix et laissons le débat sur l’ère future de l’IA à quelques individus. La société, les travailleurs, les syndicats doivent participer au débat sur l’IA.  »

La leçon du Prix Nobel d’économie 2024, Daron Acemoğlu.

Aujourd’hui, un prix Nobel de chimie a été décerné au co-fondateur de DeepMind, l’un des pères de l’intelligence artificielle, Demis Hassabis.

Son parcours n’est pas seulement un révélateur des lignes de fractures de la géopolitique de l’IA. Pour l’Europe, le pari d’Hassabis met au jour la plus grande force et la plus grande faiblesse d’une Union capable de produire et d’attirer les talents — mais pas de financer les projets les plus révolutionnaires.

Qui étaient les «  Santiago Boys  »  ?

Pendant près de deux ans, Evgeny Morozov a enquêté sur un mystérieux groupe d’ingénieurs chargés par Allende de penser un futur numérique désirable. Il nous plonge dans les arcanes d’une rivalité qui mêle la CIA, des cybernéticiens, des designers et le rêve d’une révolution socialiste numérique — jusqu’au coup d’État de Pinochet, le 11 septembre 1973.

Bonnes feuilles du livre Les Santiago Boys (Divergences, 2024).