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«  Chaque époque a cultivé son lion  : son autre incontrôlable.  »

Il y a trois siècles, en pleine révolution scientifique, l’animal était ravalé au rang d’une machine bien faite.

Aujourd’hui, l’IA est en passe de nous faire subir le même sort.

Alors que l’on s’effraie de son étrange «  humanité  », les animaux peuvent-ils devenir un remède à la peur  ?

C’est avec les LLM comme ChatGPT que l’IA est entrée dans nos vies.

Mais ces modèles montrent aujourd’hui leurs limites  : la nouvelle frontière remplace le langage par le raisonnement.

Dans un papier scientifique dont la publication a fait exploser la capitalisation de Samsung de plus de 60 milliards de dollars, Alexia Jolicoeur-Martineau propose un autre futur pour l’IA  : les «  TRM  ».

Explications.

Aveuglés par les faux miracles de ChatGPT, nous sommes en train d’abdiquer une nouvelle fois devant les seigneurs de la Tech.

Pourtant, le modèle économique de l’IA n’a rien de nouveau.

Meredith Whittaker, présidente de la messagerie cryptée Signal, met en garde contre les conséquences que pourrait avoir l’explosion d’une bulle.

Dans son dernier livre, Juan Sebastián Carbonell esquisse une hypothèse  : la trajectoire technologique qu’emprunte aujourd’hui l’IA n’est pas la perversion d’un outil neutre. Elle est inscrite dans un projet structurel qui remonte au taylorisme.

Face à cette mutation brutale, le monde du travail devrait la plier à ses limites en puisant dans le répertoire du refus.

Une bifurcation est possible.