Guerre

Long format

L’armée israélienne a annoncé avoir pris le contrôle du point de passage de Rafah. Depuis le 7 octobre, la spirale du conflit s’intensifie, semblant rendre la situation de plus en plus inextricable. Alors que le journaliste et auteur Nathan Thrall vient de recevoir le Prix Pulitzer pour son livre Une journée dans la vie d’Abed Salama, nous republions aujourd’hui l’entretien exclusif qu’il nous avait accordé.

Pas de tabou, pas de formalité, pas de «  plan B  ».

Peut-on encore être diplomate lorsque son pays est en guerre totale  ? Depuis plus de deux ans, la diplomatie ukrainienne disrupte les canaux usuels de la conversation westphalienne, définissant un style et une direction singulières qui ont permis à Kiev d’obtenir des résultats concrets. En 7 points, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba définit sa méthode.

En Ukraine, le front n’est pas gelé.

Malgré les faibles progressions territoriales, les deux armées se livrent toujours une guerre à grande échelle sur une ligne de contact qui s’étend sur 1 000 km. Avant l’intensification attendue de l’offensive russe d’ici l’été, Gustav Gressel fait le point sur l’état du front, les capacités des deux armées et les scénarios envisageables en 10 pronostics.

Israël a conduit dans la nuit une attaque contenue et limitée autour de la ville d’Ispahan, en Iran, et dans le sud de la Syrie. Si une telle riposte pourrait mettre fin à la séquence de confrontation ouverte entre Tel-Aviv et Téhéran depuis le 1er avril, le scénario d’une nouvelle escalade n’est pas à exclure.

John Allen Gay livre 10 clefs pour déterminer la forme qu’elle pourrait prendre.

Taras Tchmout est une personnalité importante en Ukraine. Analyste militaire, vétéran du front au Donbass, à la tête d’une organisation caritative extrêmement reconnue — sa parole porte de la société civile à l’état-major. Dans un entretien de fond, partagé et commenté des centaines de milliers de fois, il propose son analyse de l’évolution du front et explique pourquoi la clef stratégique réside dans un changement majeur  : l’abaissement substantiel de l’âge de la mobilisation.

La mise en scène est particulièrement soignée. Le Chef d’état-major Herzi Halevi parle depuis la base aérienne de Nevatim, dans le sud du pays. Selon la propagande iranienne, l’attaque du 13-14 avril l’aurait mise hors d’état de nuire. En réalité, elle paraît prête. Prête pour quoi  ? «  L’Iran fera face à une riposte  » dit le plus haut gradé de l’armée israélienne. Nous traduisons ses mots prononcés en hébreu dans la soirée du 15 avril et diffusés largement en Israël. Il faut les lire avec attention alors que Tel Aviv prépare un plan.

L’heure de la grande explication n’est pas encore venue, du moins du point de vue de la République islamique — mais le risque d’une escalade incontrôlée n’est pas écarté. Dans l’engrenage d’une guerre totale, avec ses 150 000 roquettes et missiles pointés sur Israël, le Hezbollah reste l’arme de dissuasion la plus massive dont dispose Téhéran. 

Une étude de fond signée Christophe Ayad, auteur de Géopolitique du Hezbollah (PUF).

Pour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. «  Une nouvelle équation a été établie avec cette opération  : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran.  » La guerre de l’ombre est-elle en train de changer de nature  ? Nous traduisons pour la première fois en français la position du militaire du plus haut rang de l’armée iranienne, Mohammed Hossein Baqeri.