Guerre

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Après une centaine d’entretiens semi-directionnels avec les personnes clefs des négociations entre l’Union, l’Iran et les États-Unis, Pierre Ramond a forgé une conviction.

Vouloir être l’adulte dans la pièce ne suffit pas à définir une politique étrangère.

Pour réussir sa transformation géopolitique, l’Union doit cesser de se prétendre le «  gardien de la rationalité occidentale  » pour définir stratégiquement son propre positionnement.

Dans son éditorial du 18 juin, le quotidien conservateur The Jerusalem Post appelle Trump à former une coalition au Moyen-Orient pour organiser la partition de l’Iran.

Si elle ne reflète pas la position officielle du gouvernement ni de l’establishment israélien, cette publication, remarquée aux États-Unis, signale la désinhibition stratégique d’une partie des faucons en Israël, confortés par les succès tactiques d’Am Kalavi  : aucune option ne saurait désormais être écartée.

Le guide suprême iranien a prononcé aujourd’hui un discours largement repris par la presse internationale.

Mais l’a-t-on vraiment compris  ?

Acculé, caché dans un lieu secret, le plus haut responsable politique et religieux iranien n’est-il pas en réalité en train de préparer son martyre  ?

Nous le traduisons depuis le persan et le commentons ligne à ligne.

Ce à quoi nous assistons depuis vendredi dernier entre l’Iran et Israël semble suivre méticuleusement les préconisations d’un rapport largement méconnu.

Publié par The Henry Jackson Society, un think tank néoconservateur basé à Londres, ce texte exprime un aggiornamento systématique de cette doctrine vis-à-vis de l’Iran.

Si on doit douter de son influence directe, sa lecture pointe un paradoxe  : l’administration Trump est-elle en train d’endosser, vingt ans après les guerres de George W. Bush, une doctrine néoconservatrice au Moyen-Orient  ?

Avec la première phase de l’opération Am Kalavi, Israël n’a pas simplement éliminé des dirigeants militaires de premier plan  : il a créé les conditions d’un changement profond.

La fin brutale d’un cycle et le désaveu définitif de la stratégie iranienne peut-elle accélérer la crise du régime  ?

Nous publions une prosopographie des principaux profils ciblés et éliminés par Israël.

Anwar Gargash a été l’un des principaux artisans des Accords d’Abraham qui ont établi des relations diplomatiques avec Israël lors du premier mandat Trump en 2020.

Ancien ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, aujourd’hui conseiller diplomatique du président Mohamed bin Zayed, il est l’une des voix les plus influentes du Golfe.

Nous l’avons rencontré pour un entretien à chaud.

Netanyahou l’a annoncé au moment du début de l’attaque massive lancée dans la nuit de jeudi à vendredi  : l’objectif d’Israël est désormais de faire tomber le régime de Téhéran.

Si les opérations sont toujours en cours, il est possible de dresser les premières leçons de cette journée.

Alors que l’Iran vient de commencer à répliquer, nous faisons le point.

Par son ampleur et ses cibles, l’opération Am Kalavi, lancée cette nuit sur le territoire iranien, vise à décapiter le régime de Téhéran.

Dans un discours prononcé en anglais, Benjamin Netanyahou a annoncé le début d’une campagne militaire contre l’Iran et mis Trump devant le fait accompli — éloignant l’espoir d’une victoire diplomatique recherchée par la Maison-Blanche avec Téhéran, il ouvre de nouveau l’horizon du changement de régime à la politique américaine du Moyen-Orient.

Nous le traduisons.

Des bâteaux de pêcheurs aux coques d’acier, connectés au même GPS satellitaire que l’Armée populaire de libération.

Une chaîne de petits récifs perdus dans l’océan où l’on construit des bases.

Des câbles sectionnés. Des nouveaux porte-avions. Des hélicoptères de combat.

Troisième volet de notre enquête sur les formes de la guerre qui vient.

Pour la blogosphère russe pro-guerre, le fragile début de négociations entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul est un début de capitulation.

Dans un renversement inédit depuis le début de la guerre, les propagandistes radicaux de Poutine commencent à douter du chef.

Guillaume Lancereau a épluché des centaines de posts Telegram — il analyse une tendance à surveiller de près.