Guerre

Long format

Taras Tchmout est une personnalité importante en Ukraine. Analyste militaire, vétéran du front au Donbass, à la tête d’une organisation caritative extrêmement reconnue — sa parole porte de la société civile à l’état-major. Dans un entretien de fond, partagé et commenté des centaines de milliers de fois, il propose son analyse de l’évolution du front et explique pourquoi la clef stratégique réside dans un changement majeur  : l’abaissement substantiel de l’âge de la mobilisation.

La mise en scène est particulièrement soignée. Le Chef d’état-major Herzi Halevi parle depuis la base aérienne de Nevatim, dans le sud du pays. Selon la propagande iranienne, l’attaque du 13-14 avril l’aurait mise hors d’état de nuire. En réalité, elle paraît prête. Prête pour quoi  ? «  L’Iran fera face à une riposte  » dit le plus haut gradé de l’armée israélienne. Nous traduisons ses mots prononcés en hébreu dans la soirée du 15 avril et diffusés largement en Israël. Il faut les lire avec attention alors que Tel Aviv prépare un plan.

L’heure de la grande explication n’est pas encore venue, du moins du point de vue de la République islamique — mais le risque d’une escalade incontrôlée n’est pas écarté. Dans l’engrenage d’une guerre totale, avec ses 150 000 roquettes et missiles pointés sur Israël, le Hezbollah reste l’arme de dissuasion la plus massive dont dispose Téhéran. 

Une étude de fond signée Christophe Ayad, auteur de Géopolitique du Hezbollah (PUF).

Pour la première fois dans l’histoire, la République islamique a attaqué Israël depuis son territoire. «  Une nouvelle équation a été établie avec cette opération  : si le régime sioniste attaque, il sera contre-attaqué depuis l’Iran.  » La guerre de l’ombre est-elle en train de changer de nature  ? Nous traduisons pour la première fois en français la position du militaire du plus haut rang de l’armée iranienne, Mohammed Hossein Baqeri.

«  La plus grande oasis de la région.  »

Loin d’être une enclave, Gaza a été pendant des siècles une cité prospère, un pont entre l’Afrique et l’Asie et un pivot vers l’Égypte. Il est urgent d’apprendre et de reconnaître cette histoire. Le spécialiste du monde arabe Asiem el Difraoui signe une perspective pour nous aider à démêler le choc du contemporain dans la longue durée.

Qu’est-ce que la «  doctrine de la périphérie  »  ? Pourquoi l’Azerbaïdjan est-il si important pour Israël  ? Comment Netanyahou a-t-il tiré parti du «  dilemme de la divulgation  »  ?

Pour comprendre le grand contexte de la stratégie d’Israël depuis le 7 octobre, il faut faire une plongée au cœur de la machine sécuritaire de l’État  : le Mossad. Cette conversation fleuve avec son ancien directeur — réalisée avant l’attaque du Hamas et la guerre à Gaza — offre des clefs sur les continuités sociologiques et stratégiques au sein de l’appareil de renseignement israélien.

«  De quoi avez-vous besoin  ?  »

On néglige souvent l’importance de la société civile sur le front. Pour comprendre le rôle clef qu’elle joue dans l’économie de la guerre d’artillerie au jour le jour, Pavlo Narozhny, cofondateur de l’ONG «  Reactive Post  », livre un témoignage important. Décoré par le chef d’état-major, son activisme remet de la flexibilité sur le front étendu — là où des processus militaires parfois trop rigides enlisent l’armée.

Alors que la guerre territoriale en Ukraine et les rivalités entre puissances étatiques prennent de plus en plus de place, Daesh nous rappelle qu’un courant non-westphalien irrigue la recomposition géopolitique contemporaine. Selon l’auteur de La Colère et l’oubli (Gallimard, 2023), dans «  la première guerre mondiale de l’information  », le djihadisme joue un rôle crucial.

Qui a félicité Poutine  ? Qui a contesté les résultats d’une élection fabriquée  ?

De l’Inde à la Turquie, de l’Union européenne au Vatican, le vote en Russie est une occasion unique pour étudier le positionnement de ses alliés et de ses adversaires. Nous publions une carte et une série de tableaux synthétiques, les premiers dans leur genre, pour analyser les réactions de l’ensemble des États le 21 mars à 19h00 (Paris) à la réélection de Vladimir Poutine.