Guerre

Long format

Demain matin s’ouvre le Forum de sécurité de Varsovie, en partenariat avec la revue.

Pour sa présidente Katarzyna Pisarska, l’Union est face à un choix simple  : si elle ne fait pas gagner l’Ukraine maintenant, elle accepte de livrer ses citoyens à une guerre directe contre la Russie de Poutine — dont les drones ont déjà commencé à envahir le ciel européen.

«  L’Ukraine est en train de quitter un monde dangereux  : le monde russe.  »

Comment la longue durée peut-elle aider à comprendre la guerre  ?

Pour l’historien et intellectuel ukrainien Yaroslav Hrytsak, auteur de Ukraine. The Forging of a Nation, l’atrocité de l’agression de Poutine est en train d’opérer une transformation profonde  : l’expérience de la violence et l’aspiration à la liberté façonnent un pays qui se construit par la résistance.

«  En fait, nous sommes pris en otages entre deux empires.  »

Dans un pays sonné par la guerre et qui se bat pour sa liberté, les voix s’élèvent  : Serhii à la radio, Oksana dans une revue intellectuelle, Anastasia dans une petite salle de théâtre ou Maria et quelques autres sur Facebook.

D’un été en Ukraine, pour prendre le pouls d’une société en guerre, Fabrice Deprez sélectionne des choses vues — et entendues.

Pour la diplomatie ukrainienne, gérer Donald Trump est un exercice délicat.

Dans un été marqué par la mise en scène spectaculaire des négociations avec la Russie de Poutine, nous rencontrons le chef de mission de l’Ukraine auprès de l’Union européenne.

Vsevolod Chentsov en est convaincu  : l’Ukraine et l’Europe sont en position de force.

Se mobiliser sans cesser de vivre  ; tenir sans passer par l’économie de guerre.

L’Ukraine a une stratégie pour articuler résistance et liberté. Mais face au manque d’hommes — et dans des expériences individuelles marquées par le choix d’accepter ou de refuser d’aller au front — la société se déchire à bas bruit.

Comment Anastasia, Oleksandr ou Ihor vivent-ils ces bouleversements  ?

Deuxième volet de l’enquête fleuve de Fabrice Deprez — à lire le jour de l’Indépendance.

Le réel est ce qui reste après les illusions du spectacle.

Cet été, Fabrice Deprez a parcouru l’Ukraine, au front et dans les campagnes à la rencontre d’Anastasia, Denys et Ihor…, découvrant un pays acculé comme jamais — mais qui tient sur une seule option  : résister.

Premier épisode de son enquête.

Un sigle bureaucratique et un document administratif sont à l’origine de l’une des transformations géopolitiques les plus profondes de l’été.

Avec le soutien de l’administration Trump, une nouvelle colonie a été approuvée hier en Israël, visant à priver ainsi l’État palestinien d’une condition territoriale d’existence.

Nous le traduisons et le contextualisons pour la première fois en français.

«  Nous apprécions la compréhension dont fait preuve l’administration Trump, à la différence des Européens.  »

Décapiter la souveraineté ukrainienne reste l’objectif stratégique du Kremlin.

Mais pour le comprendre, il faut sortir du spectacle trumpiste et lire les paroles de Lavrov, que nous traduisons et commentons ligne à ligne.

Les avancées technologiques posent un problème structurel aux armées  : le recrutement et la motivation de l’infanterie.

Comment convaincre une société mûre, libre et qui aspire à la démocratie de s’enrôler dans une guerre d’attrition déshumanisante  ?

En étudiant minutieusement la guerre en Ukraine, l’un des officiers les plus brillants de l’armée française, qui écrit sous pseudonyme pour plus de liberté dans son propos, propose une nouvelle étude — à lire pour se préparer.