Énergie et environnement

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Toujours plus de tension  : comment notre système énergétique va-t-il passer l’hiver  ? Pour comprendre la macrocrise qui se prépare, il faut identifier les bons indicateurs. Chaque vendredi à 11h, grâce au travail d’analyse et de synthèse du Groupe d’études géopolitiques, nous publierons 5 points, 14 graphiques et 7 cartes avec les indicateurs clefs à suivre.

Dernière mise à jour  : 10 mars 11h.

Composantes essentielles du futur électrique, les batteries font partie des produits les plus difficiles à fabriquer. Alors que l’Union entend aujourd’hui favoriser ce secteur dans lequel elle accuse vingt ans de retard par rapport à l’Asie, le co-fondateur de la première gigafactory européenne nous fait entrer dans le système d’une concurrence qui s’installe au cœur des capitalismes politiques.

L’écosocialisme soumet la socialisation de l’économie à un double impératif de justice sociale et de sobriété. C’est une «  guerre de position  » contre le capital, visant à prendre en tenaille le productivisme et le consumérisme en socialisant la production et la consommation.
Durand et Keucheyan répondent à Charbonnier.

L’année 2022 marque un repère historique dont l’importance semble difficile à surestimer. La crise climatique bouleverse la structure même des rivalités géopolitiques en faisant planer la menace d’une guerre dont tous les acteurs seraient perdants — ou d’une paix impossible dans un monde perpétuellement instable. Pierre Charbonnier présente le nouveau numéro de la revue GREEN, publiée par le Groupe d’études géopolitiques.

Architecte et porte-voix du Pacte vert, le Commissaire européen à l’Action pour le climat est l’un des acteurs clefs de la guerre verte qui se joue en Europe avant l’hiver. Dans ce long entretien, il revient sur une séquence les buts politiques rejoignent les objectifs climatiques  : l’Union est bien entrée dans l’âge de l’écologie de guerre.

La crise énergétique que l’Europe est en train de vivre est d’une ampleur similaire aux chocs pétroliers des années 1970. Pour la surmonter, Ben McWilliams, Giovanni Sgaravatti, Simone Tagliapietra et Georg Zachmann esquissent dans cette étude une voie nouvelle vers une politique énergétique unifiée à l’échelle continentale.

Une rupture vient de se produire cet été aux États-Unis. Avec l’Inflation Reduction Act, Washington a placé l’ambition climatique du côté de la politique industrielle verte, espérant bâtir autour de son programme massif des coalitions d’intérêts économiques et sociaux. Tandis qu’en Europe le marché carbone reste l’instrument principal de l’Union, les implications d’une telle divergence de méthode semblent immenses. Il faut les étudier de près.