En Uruguay, l’économie de plateformes se concentre dans le transport de personnes ou de marchandises. Ces nouvelles formes de travail ont été organisées, dans la plupart des cas, de manière à être formellement soustraites au champ d’application normatif du droit du travail. Pour cette raison, les nouvelles formes de travail analysées sous l’angle du droit du travail contiennent un double problème de qualification juridique, dont la résolution conduira à placer les travailleurs sous la protection du système juridique qui régit le travail subordonné, ou au contraire à les en exclure. Cet article analyse comment deux décisions récentes de 2019 et de 2020 ont répondu à ces questions, celle de la nature de l’activité des plateformes d’abord, puis celle de leur rapport aux travailleurs.
Professeure à l’École polytechnique, Isabelle Méjean est la lauréate du Prix du meilleur jeune économiste 2020, décerné par « Le Monde » et le Cercle des économistes. Ses travaux en commerce international portent sur les effets de la mondialisation des échanges, notamment sur l’extension des chaînes de valeur et le risque que la concentration des entreprises dans ces chaînes fait peser sur le reste de l’économie.
La question de la dette sort de son confinement et, une fois de plus, la Chine est au premier rang : Pékin détient 152 milliards de $ de créances, dont les trois-quarts ne sont pas concessionnelles. Sa position est double : d’un côté, la Chine insiste sur la diversité des financements et leur éventuelle révision au cas par cas, et de l’autre côté, elle accepte d’être le souverain maître de la dette en Afrique et donc l’arbitre de la situation. Le cas de l’Angola est un bon exemple de la politique chinoise de la dette.
Le foyer de contagion de COVID-19 détecté à Pékin dans le marché alimentaire de Xinfadi la semaine dernière est finalement déclaré « sous contrôle » par les autorités, mais non sans débats. En outre, la longue marche de la Chine vers l’indépendance dans la production de semi-conducteurs continue.
L’Etat-parti a publié dimanche dernier un « livre blanc » de l’histoire de l’épidémie de COVID-19 en Chine. Ce document de 37 000 caractères constitue « l’histoire officielle » du COVID, relate le déroulement de l’action gouvernementale et fait la part belle aux réussites de l’exécutif. Au même temps, deux nouveaux rapports sur le commerce avec la Chine ouvrent une nouvelle perspective sur les relations entre l’UE et Pékin.
En début de semaine, le président Xi a tenu une réunion lors de laquelle il a insisté sur la nécessité de réformer le système de santé et de construire « un système de santé publique à même de protéger la vie des gens ». En plus, cette semaine est marquée par les commémorations du massacre de Tiananmen du 4 juin 1989, anniversaire choisi pour le lancement d’une alliance internationale pour la Chine, multipartisane et interparlementaire.
The Covid-19 pandemic reveals and accentuates structural economic imbalances, including high indebtedness, for most African countries. Alleviating the debt burden for low-income African economies which nonetheless bear specific debts, is a puzzle that leads to the examination of diverse and probably complementary solutions.
Comment traiter la dette africaine contaminée par le Covid-19 ? Une proposition novatrice
Afriques SubsahariennesLa Covid-19 pour la plupart des pays africains révèle et accentue des déséquilibres économiques structurels dont un endettement élevé. Celui-ci ces dix dernières années s’est métamorphosé alliant des instruments de marché et des créances en principe non rééchelonnables vis-à-vis des institutions multilatérales de financement.
Le 29 mai, des nouvelles de dernière minute ont fait la une des principaux journaux italiens : le tribunal de Milan a placé UberEats Italie sous administration spéciale pour des délits présumés de gangstérisme. L’entreprise de livraison de nourriture de la société aurait utilisé de petites entreprises pour recruter des travailleurs migrants vulnérables et des demandeurs d’asile. Même si l’enquête a débuté en 2019, la crise sanitaire semble avoir exacerbé la dureté de ces modes de travail, ce qui a conduit les magistrats à intervenir en remplaçant les chefs de l’équipe locale par un directeur général spécialement désigné.
En Chine, aux États-Unis et surtout en Europe, un conflit mondial entre classes économiques à l’intérieur des pays est interprété de manière erronée comme une série de conflits entre pays ayant des intérêts concurrents. Si les Européens veulent préserver le système international ouvert – et s’assurer que l’économie mondiale est capable de se remettre du coronavirus – ils devront tirer les leçons des erreurs de l’Allemagne.