La Chine contemporaine est profondément intégrée au capitalisme mondial. Pourtant, la croissance fulgurante de la Chine n’a pas conduit à une convergence institutionnelle pleine et entière avec le néolibéralisme, allant à l’encontre du triomphalisme de l’après-guerre froide qui prédisait la “victoire sans partage du libéralisme économique et politique” dans le monde entier (Fukuyama, 1989, 3). […]
Xavier Jaravel, récent gagnant du prix Le Monde-Cercle des Économistes du Meilleur Jeune Économiste 2021, revient dans ce riche entretien sur son parcours personnel (entre l’université et l’administration) et ses mentors. Selon lui, l’économiste doit explorer les mouvements de fond qui agitent la recherche en essayant de les conjuguer avec le temps, plus court, de la mise en œuvre des politiques publiques.
Dans cette perspective riche d’une cinquantaine de graphiques et cartes, Philippe Aghion, Elie Cohen, Benjamin David et Timothée Gigout-Magiorani dressent un constat du décrochage industriel de la France, en partie expliqué par un retard dans l’innovation. Pour y remédier, ils appellent à relocaliser intelligemment et à inciter à l’innovation dans des secteurs stratégiques.
Si les débats autour de la fiscalité de l’héritage ne sont pas nouveaux, la crise sanitaire et l’actualité récente les ont ravivés, à la lumière de travaux récents d’économistes.
Dix points pour appréhender les enjeux liés à l’héritage dans l’économie française, et européenne.
Si l’on attribue souvent à l’industrie du luxe une valeur purement économique, le cas de la France montre qu’elle possède en réalité un fort potentiel géopolitique. À l’heure où l’approfondissement des liens entre Rome et Paris, dans le contexte de la préparation du traité du Quirinale, est à nouveau à l’ordre du jour, Uberto Andreatta affirme que l’Italie pourrait tirer parti de l’expérience française, et utiliser son industrie du luxe de manière stratégique pour transmettre « une certaine idée d’elle-même ».
Quel plan de relance pour l’Espagne ? Une conversation avec le ministre espagnol de la Consommation Alberto Garzón
MéditerranéeDans cet entretien, le ministre de la Consommation du gouvernement espagnol, Alberto Garzón, revient sur le plan de relance espagnol pour sortir de la crise. À partir des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France, il appelle de ses voeux des stratégies plus ambitieuses pour mener des réformes de fond et ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé.
Dans cette note de travail, l’économiste Andrea Capussela dresse une perspective critique sur le plan de relance italien. Selon lui, la relance doit utiliser une autre échelle : l’Europe. En retour, l’Union doit elle aussi miser sur la péninsule. Une approche audacieuse, à lire dans la continuité des propositions de Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard pour la France.
En réponse à la note publiée par Jean-Pisani Ferry et Olivier Blanchard, Philippe Aghion présente dans cette perspective les trois axes qui devraient être prioritaires pour penser la relance dans le contexte de l’élection présidentielle française : l’innovation, l’éducation et la réforme de l’État.
Alors que s’ouvre mardi un Sommet à l’initiative de l’Élysée sur le financement des économies africaines, le rôle toujours croissant de la Chine dans l’allègement de la dette de certains États africains pourrait finir par devenir gênant pour le Club de Paris.
Répondant à la proposition d’Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry pour un second plan de relance en France, Francesco Saraceno compare cet agenda à la situation italienne et plaide pour une capacité centrale de dépense au niveau de l’Union : un plan de relance permanent.