« Ta visite, ton séjour seront incomplets si tu ne passes pas toi aussi par ces lieux, si tu ne découvres pas cette Trieste, si tu ne te mélanges pas toi aussi. »
« La lisibilité est la condition de la manipulation. Toute intervention étatique — vacciner une population, produire des marchandises, prélever des impôts, mobiliser des soldats, arrêter des criminels — requiert l’invention d’unités qui sont visibles. »
Le livre le plus important de l’anthropologue anarchiste est pour la première fois traduit en français.
Comment les mois douloureux que nous traversons dans l’embrasement se sédimentent-ils dans la mémoire collective ? La façon égoïste et mythifiée dont nous nous souvenons de nos guerres, et celle, fataliste, dont nous les oublions, laissent présager que nous pourrions oublier la pandémie du Covid-19 comme nous avons oublié d’anciennes guerres.
Les États-Unis sont une « société d’histoires ». C’est ce qui différencie essentiellement la conception libérale européenne de la conception américaine. Les Européens diront : « Il n’y a pas de vérité. » ; les Américains : « Il n’y a pas de vérité, donc tout est vrai. »
Puisque les traditions des fêtes de fin d’année iraniennes (21 mars) sont rendues impossibles par l’épidémie de coronavirus, les Téhéranais trouvent dans la cuisine, la poésie et les amitiées imprévues des formes de consolation et d’espoir.
La crise du coronavirus nous rappelle brutalement que nous vivons au milieu d’autres espèces. Dans cette discussion ouverte avec le vétérinaire et épidémiologiste François Moutou et l’anthropologue Frédéric Keck, nous tentons de comprendre les causes de la pandémie et d’analyser ses effets sur notre rapport aux autres être vivants.
De ces réflexions, des réponses peuvent émerger sur la meilleure manière de prévenir ces phénomènes.
À travers l’étude de deux textes de Claude Lévi-Strauss, Frédéric Keck revient sur le concept de « sociétés froides » pour proposer une anthropologie européenne.