Mikolaj Judson


L’armée nigériane a nommé major le général Adeniyi à la tête de l’opération Lafiya Dole (l’opération contre Boko Haram). Il est le sixième commandant en deux ans. L’ISWAP, la faction de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, a remplacé son gouverneur Abu Musab al-Barnawi par Abu Abdullah Ibn Umar al-Barnawi (aucun lien familial). Des changements qui ont lieu dans un contexte d’évolution profonde au sein d’ISWAP. Contraires à sa stratégie habituelle, ses récentes attaques pourraient lui coûter le soutien de la population locale, à un moment où le groupe commençait à affecter le gouvernement nigérian autant sur le plan militaire que politique.

Le président sortant Muhammadu Buhari a gagné les élections au Nigeria le samedi 23 février. Il a vaincu son adversaire principal Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007 par 15,2 millions de voix à 11,3 millions (56  % des voix). Le perdant a annoncé qu’il fera appel, ce qui est peu surprenant car beaucoup ont accusé le gouvernement de trucage électoral. Il est difficile d’envisager une annulation du résultat. Cela signifie que le Nigéria va, très probablement, poursuivre ses politiques actuelles.

Les élections présidentielles au Nigeria, reportées dans la nuit du 15 au 16 février auront lieu le 23 février 2019 et non pas le 16 février comme prévu. Elles verront s’affronter 72 candidats et 91 partis politiques en lice. Cependant l’élection se joue essentiellement entre deux candidats ayant des visions très différentes, le président sortant Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007. La campagne s’est concentrée sur les trois enjeux qui ont mené Buhari au pouvoir en 2015  : la lutte contre la corruption, la sécurité et l’économie.