
Europe, climat, ouverture — nous avions fait un pas en avant, nous en faisons aujourd’hui deux en arrière.
Qu’est-ce qui viendra après la chute de Bayrou et l’été de l’humiliation européenne ?
Un grand entretien avec Jean Pisani-Ferry.
Économiste
Jean Pisani-Ferry est senior fellow non résident au Peterson Institute for International Economics. Il est titulaire de la chaire Tommaso Padoa-Schioppa de l'Institut universitaire européen de Florence et est senior fellow chez Bruegel, le think tank européen. Il enseigne également à Sciences Po Paris.
Europe, climat, ouverture — nous avions fait un pas en avant, nous en faisons aujourd’hui deux en arrière.
Qu’est-ce qui viendra après la chute de Bayrou et l’été de l’humiliation européenne ?
Un grand entretien avec Jean Pisani-Ferry.
Le commerce est devenu dangereux. Ce qu’on a longtemps cru être le véhicule de la paix s’est transformé en risque. Dans un rapport, Jean Pisani-Ferry, Beatrice Weder di Mauro et Jeromin Zettelmeyer dressent un premier bilan des outils de l’Union et proposent une feuille de route pour assurer la sécurité économique du continent.
Depuis qu’elle a été mise sur la table, l’idée est partagée sans être précisée. Avant le sommet de Prague, il devient urgent d’en définir le périmètre et le concept. Nous publions la première feuille de route concrète pour la Communauté politique européenne.
Par Franz C. Mayer, Jean Pisani-Ferry, Daniela Schwarzer et Shahin Vallée.
Entre inflation, endettement et planification, quelles seront les conséquences économiques de l’invasion de l’Ukraine ? À l’occasion du colloque du 17 mai organisé par le Grand Continent dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, Michel Aglietta, Jean Pisani-Ferry, Eric Monnet, Magali Reghezza-Zitt et Massimo Amato ont tenté d’esquisser l’articulation d’un changement de règne – dans l’ère de l’écologie de guerre, passer de la gestion du risque à celle de l’incertitude.
Aucune guerre n’est gratuite. Pour l’Europe, l’invasion de l’Ukraine est un choc économique de premier ordre. Dans cette pièce de doctrine, Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry articulent une réponse macroéconomique.
Prix du carbone ou réglementation, au fond peu importe : d’une manière ou d’une autre, l’économie va subir un choc d’offre négatif, dont l’ordre de grandeur sera proche de celui du choc pétrolier de 1973-74. La transition vers la neutralité carbone au pas de course est un immense défi macroéconomique, qu’il s’agit de prendre à bras le corps – avec toutes les conséquences que cela implique.
« Enderlein n’était pas l’homme d’une seule cause et ne se définissait pas comme un militant de l’Europe. S’il y consacrait tant d’énergie, c’est sans doute que sa maturité intellectuelle avait coïncidé avec une crise aiguë du projet d’intégration du continent, et qu’il savait qu’une faillite de cette entreprise ne pourrait que se traduire par un rétrécissement dramatique de l’espace des possibles. »
Le plan de relance de grande ampleur adopté par le Congrès à l’initiative de l’administration Biden et le relèvement des prévisions de croissance qui a rapidement suivi suscitent un débat en France et en Europe : faut-il faire de même ? À défaut, sommes-nous menacés d’un décrochage ?
Nous avons demandé à neuf économistes ce que 2020 a fait à l’économie et quelles sont les perspectives qui se dessinent pour 2021, en variant les points de vue, les positionnements politiques et géographiques et les échelles de réflexion.
Après une éclipse de plusieurs décennies, les asymétries structurantes font leur grand retour. Dans cette situation, les économistes doivent apprendre le langage de la géopolitique. Selon Jean-Pisani Ferry, il est d’autant plus nécessaire de développer une Union géopolitique dans un système de gouvernance mondial devenu caduc.
Des économistes estiment qu’un triptyque construit autour d’un fonds Covid (doté d’une capacité d’emprunt), de garanties de crédit spécifiques via la Banque européenne d’investissement et de lignes de crédit dédiées telles qu’une ligne Covid du Mécanisme européen de solidarité MES ou le plan de soutien temporaire récemment proposé pour financer le chômage partiel (SURE) serait adéquat, à condition qu’il soit correctement dimensionné et permette des emprunts à très long terme.
L’épidémie de coronavirus représente un test de résistance économique sévère pour l’Europe ainsi qu’un test de l’unité européenne. Cet article traite de la manière dont la crise pourrait se dérouler et de la réponse de politique économique adaptée. Il plaide en faveur d’un plan d’urgence global dans lequel l’UE assumerait une part significative de l’effort collectif.
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